Notre souvenir du premier jour SANS… « Bouleversement » ? « Choc » ? Premier
jour d’une nouvelle vie ?.....
22 avril 2022
RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
jour d’une nouvelle vie ?.....
22 avril 2022
Moi, le premier jour sans alcool , ça s’est passé il y a cinq ans, après une tentative de suicide, je suis arrivé à l’hôpital. Je trouvais bizarre comment j’avais atterri là, j’étais complétement paumé ! Il a fallu qu’une infirmière vienne pour m’expliquer ce que je faisais là.
Je consommais depuis que j’étais adolescent… C’’était quelque chose de normal. Je ne me voyais pas vivre sans consommer de l’alcool toute cette époque là !
A la fin de la semaine, j’ai eu comme une délivrance dingue ! J’ai ressenti un besoin de lire : j’ai demandé aux infirmières des revues. Je me suis remis à écrire comme quand j’étais adolescent… Je me sentais revivre !
Tous les membres de ma famille se méfient toujours de moi, même cinq ans après !
J’en avais vraiment marre de vivre à l’époque…Je dormais trois à quatre heures…Il me fallait de l’alcool pour dormir.
On parle de ses premiers jours sans boire…J’ai commencé entre 14 et 20 ans. J’étais partie en traitement à l’époque.
J’avais été en cure en 2019 un mois. J’y avais été pour faire plaisir à mon entourage. J’ai trouvé une parade pour faire entrer de l’alcool et je me suis fait virer… ! J’ai repris des cachets plus de l’alcool d’où accident de voiture ….
Le matin : les tremblements….
Si je suis venu ici c’est vraiment pour moi… C’est plus parce que je me suis fait peur physiquement…On me racontait quatre fois quelque chose et je ne retenais rien…Quatre retraits du permis de conduire !
Depuis deux jours que je suis rentrée à l’hôpital, j’ai envie que ça dure…Et douze ans de vie commune, j’ai envie que ça dure !
L’alcool me servait d’anxiolytique….
Au bout de trois jours le corps commence à être sevré…Pour le mental, c’est différent !
Ça fait trois semaines. J’ai été hospitalisée une semaine et je suis rentrée à la maison. Je ne me suis pas retrouvée seule en rentrant. Il fallait que j’enlève de ma tête tous les rituels. Du matin au soir, j’étais au vin blanc. La vie était un enfer par rapport à ça. C’est encore difficile, dès que l’envie apparaît, je me dis « sors, fais quelque chose » et je le fais !
Je suis suivie, tous les quatre jours par une équipe pluridisciplinaire : psychologue, assistante sociale, médecin traitant. J’ai cette chance d’avoir cet entourage professionnel !
Je suis allé voir à la postcure de Lannemezan…cinq semaines c’est long ! Je préfère faire ma postcure chez moi !
Enlever les médicaments, les benzos……20 mg de Séresta de temps en temps à la place des doses importantes que je prenais avant !...L’alcool est revenu l’été, je suis reparti en cure aux Cèdres. Deux mois d’abstinence déjà ! Je fais plus attention maintenant, confiant mais plus humble et plus vigilant.
J’ai fait une demande de postcure à Val Pyrène.
Je suis sortie de l’hôpital il y a dix jours….
Rechute pour l’alcool quand il y a eu le confinement à cause du COVID et je suis restée deux ans comme ça. Je me suis sentie bien dès le deuxième jour d’hospitalisation…Je me suis remise au dessin, un peu délivrée déjà ! J’appréhendais le retour à la maison mais mon compagnon avait tout enlevé avant mon retour.
Comme j’ai déjà fait deux cures, je sais que je suis très fragile alors je fais attention à moi.
Quand j’ai des « craving » j’essaye de penser à autre chose, je me trouve quelque chose à faire.
Je dors bien, je prends les repas avec mes enfants, je vais mieux au travail, beaucoup moins fatiguée.
Je fais un suivi au C.M.P et avec une hypnothérapeute.
Moi, c’était un problème qui a commencé en 2016, le crack, la cocaïne….J’ai décidé d’arrêter parce que, dans mon couple, c’était tendu et j’ai deux enfants…. Depuis trois semaines j’ai arrêté !
J ai fumé de la résine de cannabis pendant quinze ans avant ça.
Ça me coûtait entre 300 et 400€ par mois !
Mon euphorie n’a pas été immédiate car j’ai été obligée de me sevrer de l’alcool, des benzos. et du tabac…J’ai fait trois fois trois mois de cure à la clinique des Cèdres et je me suis refait une autre vie. Ça a été une renaissance, une libération !
Entre l’état physique de « lavette » où l’on était au début et maintenant il y a une sacrée différence !
Comme dit un participant du groupe « commence à bien t’aimer et à bien t’occuper de toi ! ».
L’alcool, pour moi, c’était l’alcool médicament et l’alcool plaisir.
On apprend à vivre sans produit parce que le compte en banque…
FIN