Le plaisir (de boire, de fumer…) faut-il en faire son deuil ? Y a-t-il du bonheur à prévoir dans le maintien de notre EFFORT de ne plus consommer?
5 Novembre 2021
RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
5 Novembre 2021
Il ne faut pas que j’y retourne ! Est-ce difficile ?
Une fois qu’on a commencé à arrêter, ce n’est plus qu’une question de motivation !
Le quinze premiers jours, c’était un combat. Il me fallait trouver une occupation dès que je me levais car la première chose à laquelle je pensais au réveil, c’était à prendre un verre.
J’ai déménagé….
S’il y avait de l’alcool à la maison, je ne sais pas si je serais capable de résister à ça.
Le plaisir prend un autre sens ….Il y a un mois, je ne savais même pas si j’avais envie de quelque chose ! Ma bouteille était là et j’étais bien….
Soit je suis dans le tout positif, soit je suis dans le tout négatif ! Tout dans l’excès.
Il y a douze ans je me suis interdite de casino.
J’ai été addict au travail jusqu’à 70 heures par semaine.
Moi, j’ai été apprenti en maçonnerie pendant 5 à 7 ans ; des fois ils me donnaient des bières un peu de vin en mangeant et à quatre heures on m’en reproposait encore… A midi, je n’avais plus faim.
L’alcool a fatigué mon foie…. Diabète, alcool….
Je suis déjà venue, on avait parlé d’une hospitalisation à Fronton, mais j’avais une chienne à garder donc je n’ai pas pu y aller.
Moi, j’ai toujours fait mon deuil….Je ne veux décourager personne ici. A Fronton, le personnel est super même si les locaux sont vétustes. Je suis de nouveau ici parce que j’ai fait des rechutes…Sevrage en ambulatoire…Je rechute avec du rhum : 1 litre à 1 litre ½ par jour et j’ai honte de moi… D’un coup j’ai un « craving » très violent et je rentre dans un magasin même de nuit…..
Ça peut-être du chagrin ou le fait d’être très heureux qui déclenche le « craving ». Il y a une envie de se récompenser !
J’étais toujours dans une recherche de plaisir et je reste fragile par rapport à tout ça !
Deux mois que je n’ai pas touché une goutte d’alcool et ça va beaucoup mieux !
Bien sûr que ça valait le coup et que ça vaut le coup de continuer ….
Moi, je n’ai jamais eu de plaisir à boire, le goût de l’alcool, je m’en «fadais » complétement ! Pour moi c’était l’effet de l’alcool…pour pouvoir parler, m’exprimer, vaincre ma timidité !
Moi, je m’en suis rendu compte trop tard.
Pour moi, c’était un plaisir quand j’ai arrêté de travailler ! Le plaisir de lever le pied….
Se laisser porter par des professionnels, le temps de se reprendre en main… J’ai dû me bâtir toute une autre vie….Je me suis dis : « rien que pour vous emmerder, je ne vais pas reprendre l’alcool ! ».
Très important
Savoir bien réagir ( avoir les bons réflexes) au « craving » = Sorte d’urgence ( car risque majeur de rechute).
Faire face à une envie soudaine et obsédante de reconsommer le produit qui nous as déjà porté préjudice et qu’on s’est définitivement « interdit » pour cette raison.
1°) Remplir une feuille avec 2 colonnes : avantages et inconvénients à rester abstinent.
2°) Prendre immédiatement avec un peu d’eau :
- Soit 2 comprimés de Séresta 10 mg
ou
- Soit ¼ de comprimé de Lexomil 6 mg
(l’avoir toujours dans la poche à prendre en urgence pour s’apaiser).
3°) Appeler un des numéros de bénévoles disponibles indiqués sur le programme du groupe de parole.
4°) Prendre une bonne douche.
Matériel nécessaire
- Une feuille de papier.
- 1 ou 2 cachets dans la poche.
- Un téléphone avec un ou deux numéros préenregistrés.
- Une douche à proximité.
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N.B. Addictolytique = traitement de fond réduisant l’appétence pour l’éthanol :
Nalmèfène (SELINCRO 18mg), 1 comprimé/24h00.
ou
Acamprosate (AOTAL 333mg), 4 à 6 comprimés/24h00.
Fin