RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
19 Janvier 2018
Une addiction peut-elle en cacher une autre ? Comment gérer le problème d’une polytoxicomanie ?
Quel est le risque de remplacer une addiction par une autre addiction. Comment gérer des addictions simultanées ?
- Je n’ai pas pu résister…. Je n’étais plus moi-même !
- Les flics m’ont arrêtée.
- Quatre à cinq heure de sport par jour : c’est trop…
- Ça pose le problème de remplacer une addiction par une addiction au sport, c’est vite un excès !
- Du sport en trop, ça fait du bien, question d’endorphines !
- Le sport peut être un vrai filet de sécurité à condition de ne pas se mettre en danger.
- Je pensais que la cigarette était la mère de toutes les addictions. Le tabac reste une véritable obsession pour moi !
- J’ai utilisé le fait que j’étais en postcure d’alcool pour commencer à arrêter avec la cigarette, passer le cap….
- J’utilisais la cigarette comme un départ et l’alcool quand je voulais m’écrouler après le boulot ! J’utilisais les deux…
- Je n’ai pas refumé depuis décembre.
- A la Recouvrance tout le monde fume, fume beaucoup, toutes les dix minutes il y a quelqu’un qui sort pour aller fumer.
Nicorettes ou Champix ou chocolat…
Contrat moral : on est viré quand on s’alcoolise (l’éthylomètre éventuellement utilisé) ! Il y a des gens qui reviennent pour le deuxième séjour, ils ne sont pas jugés.
Les gens sont à l’écoute les uns des autres.
Il y a une équipe médicale très chouette : ergothérapie (Sylvie), marche (Brice), géocoatching (Guy), une infirmière et psychologue, une association « Vie Libre »…
On est vacant pour soi et en même temps on est en vacances ! On est là pour savoir ce qu’on veut désormais.
- A Nègrepelisse, il y a un cadre agréable, un personnel compétent, bonne bouffe et autogestion du groupe, comme à la Recouvrance.
- J’ai arrêté de boire il y a quatre ans et de fumer il y a vingt ans, aujourd’hui je me venge sur le sucre ! S’il y a une boite de chocolat à la maison ma femme est obligée de la cacher, je suis comme un chien de chasse…. Je vais essayer de voir avec l’acupuncture, l’hypnose ou l’auriculothérapie car le sucre c’est l’accumulation de kilos et la crainte de devenir un jour diabétique ! Un jour je suis tombé sur un pot de miel d’acacias et je me suis enfilé le pot de miel en entier !
- Je suis sorti depuis lundi et je me sens beaucoup mieux, ça fait onze jours pour moi ! Je me suis remis à une alimentation équilibrée et j’essaye vraiment de repartir à zéro. Je n’ai pas envie de boire mais j’ai peur que cette envie arrive ! Par contre je fume énormément depuis mon arrêt d’alcool, jusqu’à trente cigarettes par jour !
- Je ne suis pas du tout anxieux, je n’ai pas de crise d’angoisse quand je rentre dans un magasin !
- J’adore courir et chanter, mais après dix cigarettes par jour le souffle et la voix se fatiguent !
- Moi, ça fait presque quatre ans que j’ai fait mon sevrage ici. Je ne suis pas partie en postcure tout de suite après car ça m’inquiétait de ne pas être à la maison pour ma fille pendant cinq semaines. Finalement je suis entrée en postcure plusieurs mois après.
- J’ai touché aussi dans le passé à la cocaïne, tant que je ne savais pas pourquoi, je me suis engouffrée dans beaucoup de produits…
- Au travail j’ai récemment identifié une situation à haut risque, j’ai pris la décision d’un retrait…J’ai été capable de me mettre à l’abri, j’arrive à être armée dans la gestion de mes émotions, mais je reste une angoissée de la vie !
- J’ai repris confiance en moi, j’ai repris rendez-vous à l’AMPAA avec la psychologue, je ne lâche pas. Je joue la carte de la douceur et de la bienveillance envers moi-même ! J’essaye de me comprendre, la plupart du temps je cherche à me faire du bien à moi-même : je joue de la guitare, je cours, je marche !
- Insister dans un suivi psychologique jusqu’à trouver la bonne personne et en dépassant les moments où ça peut bloquer !
- J’ai commencé avec le cannabis puis je me suis mis à boire, à boire ! Je me disais c’est génial ! A trente deux ans je me suis aperçu que je devais boire dès le matin…
- J’ai pris coke, extasy, juste pour « assurer » à mon travail ! Ma première cure ici, en 2011, ça a été une résurrection, une révélation pour moi après quinze sans m’arrêter de boire !
- J’ai eu une enfance très heureuse, mais mes parents m’ont dit « on s’est mariés pour toi ! ». J’ai fait le carré d’Hermès avec un psychologue, ça m’a aidé à comprendre la situation que j’occupais dans ma famille !
- Si trop heureux : rechute parce que l’émotion est trop forte !
- Toutes les femmes que j’ai rencontrées aimaient le bon vin etc…
- J’ai été voir le médecin parce que je me mettais en danger !
- Je l’ai fait chez moi (le sevrage pour l’alcool).
- J’ai mis quatre ans à décrocher des benzodiazépines !
- Onze jours d’abstinence et toujours hyper actif, d’ailleurs je veux arrêter de fumer !
- J’ai fait un auto-sevrage chez moi et j’ai fait une crise d’épilepsie ! Je suis arrivé ici par les urgences, c’est la quatrième cure que je fais !
- J’ai fait une postcure à Val Pyrène, je suis accro à l’adrénaline !
- Je dois rester à zéro, zéro et c’est tout ! Peut-être ne pas rester à Lavelanet, trouver un autre boulot aller dans une ville plus grande, avancer dans la vie, retravailler….
- Je faisais quatre à cinq heures de sport par jour, j’ai aussi fait bucheron. J’ai aussi utilisé les speeds, la cocaïne quand j’étais plus jeune !
- On dit : « c’est pas dans les gènes ! ».
- Finalement, en entendant un psychiatre dans une émission de télévision, on se dit que tout le monde a une addiction !
- Sur ce sujet je dis que je suis polytoxicomane depuis dix ans au moins : je prenais alcool, tabac, benzodiazépines, mais le plus difficile à arrêter c’est les benzos. Je suis tombé sur des psy. Qui considéraient les benzos. Comme un traitement de fonds ! Il y a quelque chose en moi qui me pousse à aller vers les benzodiazépines !
- Le psychiatre me renouvelle un traitement de 2 Seresta 50gr/jour.
- L’abstinence d’alcool est le plus important !
- Je suis convaincue avec le recul (alcool, héroïne puis Subutex parce que j’avais arrêté l’héroïne) que tout cela vient des angoisses liées à nos problématiques de l’enfance.
- Pour moi, l’alcool reste une vraie, une vraie saloperie !
- Quand je buvais, j’étais d’une extrême agressivité, je me lâchais !
- Quand je buvais beaucoup, je fumais encore plus !
- Je fume d’autant moins que je fais beaucoup de sport !
- A une époque je buvais un litre de whisky en une heure.
- Moi ça me fait un peu peur de basculer d’une dépendance à une autre !
- Adolescent, je fumais beaucoup de cannabis matin, midi et soir, et jusque tard dans la nuit, puis ça a été le tabac, puis le médecin m’a prescrit des antidépresseurs et des benzodiazépines…Même si tu trouves la raison de ton addiction, ça ne résout pas tout le problème ! Mais au moins on comprend et ça sert à ne pas culpabiliser.
- C’est frustrant de ne pas réussir à se sevrer tout de suite et parce que c’est frustrant, c’est angoissant !
- Tu vas y arriver c’est sûr, il faut du temps !
- Quel que soit le produit, la base, le point de départ est le même : la vulnérabilité !
- On vient au groupe de parole avec son sac à dos, on le vide, on n’est pas stigmatisé, on n’est pas vu comme un monstre ! Ailleurs il y a des gens qui pensent qu’on le fait exprès ! Les choses qui se passent ici au groupe c’est extraordinaire !
- Moi au début ça a été l’alcool, je travaillais dans le bâtiment ! Où j’ai fini ? J’ai été sur le point de perdre ma famille, le respect de mes trois enfants, quand on ne fait pas acte de volonté ! On peut foutre en l’air les choses avec ça….
- J’ai fait trois sevrages : tabac, alcool et benzodiazépines. J’ai toujours fait confiance aux équipes de professionnels.
- On peut en conclure que la base de toutes les addictions est la même : un mal être existentiel. Que bien souvent on souffre d’addictions multiples et qu’une addiction peut se substituer à une autre pour combler un vide !