RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
Un groupe de parole pourquoi faire ?
9 Janvier 2015
« Pour la piqûre de rappel, pour se souvenir que si on reprend un verre c’est fichu ! Au début, c’était surtout pour venir à un endroit, pour parler avec des personnes qui avaient le même problème que moi, le même souci que moi… ».
« J’ai pioché dans les outils de chacun après c’est devenu naturel !
Le groupe de parole a fait office de psy. Pourquoi je continue à venir c’est que je me sens capable de donner des tuyaux à chacun. J’ai souvent remarqué que quand les personnes arrêtaient de venir régulièrement au groupe c’est qu’il y avait un problème ! ».
« Je viens pour parler ! A un moment j’étais chez les Alcooliques Anonymes, c’était bien à cause du soutien et du parrainage mais ce que je ne trouvais pas bien c’était les prières et l’émulation qui y régnaient, du genre « c’est moi qui suis le plus grand alcoolique » etc…
A la suite de ma deuxième cure je suis venu ici et je trouve que c‘est très bien parce que c’est réciproque on nous soutient et on soutient les autres ! ».
« Un groupe de parole c’est un espace où l’on peut dire ce que l’on ressent, le plus important c’est l’écoute bienveillante, le regard que portent les autres sur nous, la création de liens de galère, de souffrance. On peut revenir en disant qu’on a rechuté ! ».
« Moi je reviens ici déjà pour prendre des nouvelles de mes camarades de combat…L’union fait la force ! ».
« Déjà, en ce qui me concerne, quand j’ai appris qu’il y avait un groupe de parole j’ai tout de suite senti le besoin d’y venir ! J’y ai trouvé l’accueil de ce que j’étais, j’ai été entendue par des personnes au courant de la question.
Ensuite j’y ai trouvé : témoignages et partage d’expériences sans jugement. Donc des outils pour avancer librement… De pouvoir parler quelques fois ça me rendait plus forte. Donc aujourd’hui encore je continue à avoir besoin de venir à ce groupe, manière de ne pas oublier d’où je viens… ».
« Pour moi le groupe de parole est un endroit où l’on peut échanger son vécu, trouver une aide pour maintenir son abstinence, par des conseils, des témoignages… ».
« Pour moi un groupe de parole c’est une écoute très attentive, la liberté d’expression sur les dépendances.
Ma dépendance, en ce moment, c’est la nourriture donc j’ai fait le premier pas pour être prise en charge dans ce milieu là… ».
« Lorsque j’ai fait un écart d’un jour avec l’alcool je l’ai dit au groupe de parole. Donc le groupe de parole fait partie de ma thérapie au même titre que ma psy. ».
« L’héroïne ça fait 23 ans que je n’y ai plus touché, l’alcool c’est plus récent ! Venir au groupe de parole c’est entrer dans la nouvelle hygiène de vie que j’ai voulu me construire : c’est très important, une fois par semaine comme manger ou boire ! Je ne parle pas beaucoup mais j’écoute ! ».
« Moi, au cours de ma cure on m’a demandé comment j’allais me faire suivre donc je leur ai dit que j’allais venir à ce groupe de parole ! Est-ce que j’en ai vraiment besoin> ? Je ne sais pas, mais ça me fait une petite coupure… ».
« Je suis venue au groupe de parole, la première fois parce que cela faisait partie de mon protocole de sevrage, comme le suivi psy et le sport… J’ai suivi les prescriptions !
Au bout d’un certain temps j’en ai eu marre de n’entendre parler que d’alcool et de dépendances, mais par volonté j’ai continué à venir en me disant que si je capitulais sur un truc que j’avais décidé de faire, je capitulerais sur tous les autres et je ne me sentirais pas bien.
C’est devenu un moyen de retrouver des amis, d’aider les autres même si ce n’est que matériellement et maintenant je continue à avoir envie de m’impliquer ! ».
« Au début quand il n’y avait pas de réunion pendant 2 semaines, je flippais comme un dingue, mais maintenant je viens pour retrouver mes potes ! ».
« Moi j’aime venir ici, pas tous les vendredis mais souvent. Le groupe de parole ça permet de se ressourcer, d’entretenir la chaleur, ça recharge les batteries ! ».
« Si j’ai un gros souci, je sais que je peux venir en parler ici d’ailleurs pas forcément en public mais à des personnes que j’aime bien ici ! On livre un combat de tous les jours… ».
« C’est un lieu de rencontre très structurant car ça donne une borne dans la semaine. Les victoires, les défaites sont mises en commun sans jugement social, familial ou affectif ! ».
« L’alcool est une maladie qui vient petit à petit on est influencé par son environnement ! J’ai décidé d’arrêter l’alcool pour ne plus me mettre en danger. Me faire suivre par un psy. je n’étais pas très chaud donc je viens au groupe de parole ! ».
« Le contact me manque énormément, je suis enfermée chez moi alors venir ici me fait du bien… ».
« Un choc émotionnel, un grand coup de couteau dans le cœur et j’ai replongé, c’est après une phase heureuse où j’étais sur un nuage ! J’ai du me sevrer à nouveau et je suis revenue au groupe, j’ai revu les anciens et ça m’a rassurée… ».
« Mes alcoolisations à moi étaient programmées ! Mais j’ai compris en venant ici que j’avais surtout besoin de comprendre ce que je vivais…Je n’ai pas envie de rester abstinente toute ma vie, je veux simplement retrouver une vie normale, j’ai simplement envie de me fondre dans la masse, plus envie d’être considérée comme une victime ….. ».
« L’alcool est dans ma famille depuis que je suis née ! Boire normalement, je ne sais pas ! J’ai fait un sevrage de 4 jours et j’ai rechuté ».
« Si je recommençais, ça serait la bouteille, le cubi, je serais même capable d’raller me chercher un rail de coke dans l’après midi ! ».
« Je suis arrivée, c’est la première fois, je ne savais pas vraiment où je mettais les pieds ! C’est là que j’ai trouvé des oreilles attentives : j’ai pu entendre les histoires des autres, j’ai l’impression qu’on a vécu les mêmes galères ! ».
RESUME
Pour bien commencer l’année.
Pour venir à un endroit où l’on rencontre des personnes qui ont eu ou ont le même parcours, des personnes de tous bords, de toutes nationalités.
Pour avoir des outils qui marchent.
Pour, éventuellement à mon tour donner des tuyaux même si on a chacun son histoire.
Etre assidu aux réunions du groupe est déterminant, c’est une thérapie.
Toutes les composantes de la Société sont là et communiquent bien entre elles, c’est super important !
J’ai senti le besoin d’y venir même avant le sevrage !
J’y ai trouvé d’abord un accueil, un accueil de la souffrance que je ressentais de prendre ces produits que je n’arrivais pas à lâcher !
Je suis entrée en soins en fait dès que j’ai mis les pieds dans ce groupe de parole.
Le fait de voir des gens qui ont arrêté depuis des mois, des années, ça permet d’imaginer qu’on peut le faire aussi.
C’est inscrit dans mon emploi du temps.
C’est un espace de parole justement.
On y trouve l’écoute.
C’est important de se sentir écouté, non jugé, de partager la bienveillance.
C’est un espace où l’on échange, où l’on fait des cadeaux aux autres.
Un regard bienveillant.
Ca crée des liens importants.
On y trouve du soutien psychologique.
Le groupe est très aidant.
Pour venir prendre des nouvelles des autres camarades.
C’est un combat toujours et je suis toujours en vigilance.
L’union fait la force.
C’est un combat pour soi même et aussi un combat pour la vie.
Je crains dans l’avenir d’oublier surtout si j’arrête de venir régulièrement au groupe.
C’est une manière de ne pas oublier d’où je viens.
Un endroit où l’on peut échanger notre vécu.
Un moyen de se motiver pour garder le bénéfice de l’abstinence.
Recevoir des conseils qui soutiennent.
Trouver une écoute attentive.
Une liberté d’expression sur nos dépendances.
Partager tout ce qui s’y passe, l’amitié.
Participer régulièrement c’est important.
Accueillir les nouveaux venus dans l’abstinence.
Clarifier ses choix et ses pensées.
C’est une hygiène de vie comme manger ou boire.
Le plaisir de revoir les gens.
Ca fait plaisir de voir qu’on a résisté et que les autres aussi.
C’est un endroit pour recharger ses batteries.
Plus longtemps on vient plus on apprend de choses.
Sans ce groupe, je n’y serais jamais arrivé.
La réunion, quand il n’y en n’a pas ça manque.
C’est une bouffée d’air frais.
Ca prépare à encaisser un « coup dur » en entretenant les liens d’amitié.
Ce qui aide beaucoup c’est d’échanger, de parler.
Discuter avec les autres est hyper-enrichissant.
Je vais essayer de venir tous les vendredis.
Ca fait 10 ans que ça dure et c’est toujours un plaisir de venir ici.
ANNEXE
« Un groupe de parole : pour quoi faire ? »
-Faire toujours attention à nos états émotionnels du moment.
-Attention à l’expression de l’état émotionnel du moment.
-Ne jamais interpréter une parole, un acte ou un comportement.
-Toujours important de témoigner en groupe d’un dérapage qu’on a eu ou qu’on rattrape.
-C’est inapproprié et pénible pour soi et pour les autres de venir au groupe alcoolisé.
-Attention à ne pas interrompre les autres mais on peut avoir des échanges avec eux.
Fin