RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
Thème libre.
Deux fois ça m’est arrivé…Prendre une bière et puis avoir envie d’une autre !
Je ne le fais plus en cachette comme je le faisais avant…C’est une histoire de partage et de festivité…
J’ai eu une semaine très difficile !
J’ai même pas eu le tems de penser à l’alcool (rires !) J’étais passée par une épreuve trop, trop difficile avec l’alcool….
Je prends toujours beaucoup de cachets…J’ai, demain, rendez-vous avec le psychiatre.
Le problème c’est que j’arrête pas ! Je crois que cette hyper activité est liée à l’abstinence…C’est la peur de retomber dans l’alcool qui explique une partie de ton hyperactivité !
Avent, c’était pas une abstinence heureuse ! Quand j’ai rechuté, c’était vraiment pire…J’arrivais à tomber à la maison et même j’étais méchante avec les autres : je me disputais avec mon mari et mes enfants sans raison !
A la postcure de Fronton j’ai appris beaucoup de choses, durant le travail avec les médecins et les psychologues, mais aussi en discutant avec les patients ! J’ai appris à me retrouver, à partir de là c’est devenu une abstinence heureuse !
Me réveiller tous les matins en me sentant fière de moi ! Rattraper le temps perdu avec mes enfants !
J’étais un peu extérieure au groupe avant, j’étais pas sûre de moi et là ça va beaucoup mieux, j’ai beaucoup de choses à dire !
Mon problème principal c’est, après le boulot…d’habitude près d’un centre commercial ! Là j’ai réappris à marcher, j’ai pris de nouvelles habitudes…
Là je suis abstinent depuis quinze jours, mais, jusqu’à présent c’est plein de faux pas ! Le problème c’est qu’on est seul dans ce problème !
Comme tu dis : il faut de l’activité ! La mélancolie arrive assez vite quand on est seul… La difficulté pour communiquer y compris au moment où ça ne va pas bien !
Pour l’instant j’ai trouvé la parade : sortir du boulot, me doucher, faire une activité physique et l’idée de retrouver une vie affective avec quelqu’un qui me motive…
Seul, j’ai du mal à me respecter moi-même ! J’ai l’avantage d’avoir des amis qui ne boivent pas…
Je suis plus efficace dans le travail. C’est incroyable ce que ça crée l’alcool, cette espèce d’enfermement, cette paranoïa où tout est noir !
Moi je suis ici pour une chose toute bête : d’année en année les jeux à gratter sont devenus dangereux pour mes finances ! Un jour j’ai arrêté de jouer toute seule, pendant huit jours j’ai dû être infernale pour tout le monde… Je réduis ma pratique en me barricadant chez moi mais ce n’est pas une solution, alors je suis venue en consultation.
Moi, je veux en sortir, je ne veux plus être en taule ! Là aussi vous souhaitez une abstinence heureuse ! La carte bleue c’est très traître pour les jeux de grattage.
C’est la deuxième fois que je viens et ça a été un moment assez fort, le groupe. Ce qui m’a aidée c’est de ne pas être jugée ici. Ici on est égaux dans notre souffrance ou dans notre joie !
Le journal aussi, ça m’aide à me centrer sur moi-même ! Pendant des années je me suis centrée sur les autres…
Je suis sortie de l’hosto. Et je suis restée 4 jours sans alcool. L’alcool était soi-disant le remède qui m’enlevait ma peine…Si j’ai fait un petit dérapage avec ma bière, je n’ai pas culpabilisé et ça m’a fait tourner la tête ! Le plus dur c’est le soir, donc quand ça vient trop l’envie je prends un quart de comprimé de Lexomil.
L’alcool c’était pour moi un cache douleur, un cache misère…
Ma petite phrase c’est « jour après jour », la bataille va se gagner « jour après jour ». Si on est bien dans sa peau, les enfants sont bien aussi et tous les autres.
Les jeunes étaient tout le temps sur leur tablette, connectés quoi… Je me dis t’es pas tomber là-dedans parce que c’était pas ta génération !
L’autre jour j’ai eu une tentation parce que c’était une réunion de famille. Heureusement il y avait une personne qui avait préparé un petit cocktail sans alcool… Être prévoyant et anticiper !
Tu ne t’es pas dit avant que la pente était savonneuse, avant de prendre les deux verres ?
Maintenant j’achète du coca et je n’ai pas repris d’alcool.
Moi, j’ai redérapé par euphorie, parce que j’étais bien dans ma peau ! Ça fait cinq jours que je ne bois plus ! J’irai voir la psychologue de l’A.I.P.D…
Avant, je buvais juste le soir !
Toujours être attentif à soi !
C’est assez sympathique de parler librement et sans jugement et savoir qu’on n’est pas seul dans son cas ! J’ai déjà appris une chose c’est de penser à moi, chose qu’avant je ne faisais pas… Ça on le découvre pendant l’hospitalisation d’être un peu égoïste !
Maintenant, je suis content de voir qu’elle a pris la décision d’arrêter.
Le groupe, de venir ici, ça me donne de l’énergie pour tenir au moins toute une semaine !
Fin