RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
22 septembre 2017
Quels sont les problèmes qu’on se fabrique dans un parcours d’alcool et/ou de drogues et comment s’en sortir ?
On s’isole et plus on s’isole, plus on consomme !
On pense que c’est un remède mais en fait on se détruit totalement
Pour s’en sortir je ne vois pas d’autres remèdes que le sevrage. Comment s’en sortir ? En commençant par un sevrage.
Quand je buvais j’étais obligé de m’isoler quand je n’avais pas ma dose !
Les problèmes mentaux que ça crée : on tourne en rond, et puis viennent les problèmes physiques.
Arrivé à un moment donné il y a vraiment une honte et, dans cette optique on part crescendo !
Je me disais que je m’en sortirais par le sport, mais cela ne suffit pas !
Au départ, on essaye de le cacher et puis ça devient tellement énorme…
L’alcool met comme un voile sur notre vie, sur la réalité. On ne vit pas, on nie la réalité.
Les remarques de l’entourage ne servent à rien car on ne les écoute pas
Il y a un fait c’est qu’on perd complètement la mémoire immédiate et lointaine
Les tremblements, le fait de devoir sortir le matin, c’est horrible !
Comment s’en sortir : le sevrage, le groupe de parole et surtout vouloir s’en sortir !
Le fait de ne pas vivre ce que l’on a à vivre et d’être «aux abonnés absents » !
Il y a quelque chose qui m’insupporte chez les autres.
Je pensais que je m’en étais sortie et à l’annonce de mon invitation à un anniversaire qui doit se dérouler le 28 Octobre, la première chose que je me suis dite c’est : « chouette, on va boire et fumer »
Le soir, c’est vraiment l’appel de la bouteille !
Les problèmes familiaux, on ne se souvient pas de grand-chose mais notre entourage s’en souvient lui !
Notre entourage en souffre forcément !
Ce qui m’aide beaucoup c’est de m’ouvrir aux autres ! Ça me fait du bien de penser aux autres ! Sinon le sport et le groupe de parole.
J’ai retrouvé la Vie !
Quand j’achetais des produits, c’était pour me donner du courage
Là, j’ai perdu ma timidité et je vois qu’on est tous dans le même cas.
La couleur, l’odeur peut nous influencer.
On enlève l’alcool, certes mais ça laisse un grand vide qui nécessite un travail de reconstruction !
A la fin, l’isolement était total.
Il faut aller au fond du trou, aller tout en bas. Se regarder dans la glace une fois et voir ce qu’on est devenu : une éponge !
Le sommeil n’est pas réparateur dans l’alcool.
Le sevrage puis ce qui m’a aidé c’est le travail et la marche !
Si je n’étais pas venu à l’hôpital pour le diabète je ne me serais jamais dit qu’on pouvait se sevrer.
Chacun a sa propre histoire, sa propre souffrance. L’alcool est une maladie qui isole le malade mais aussi sa famille.