Séances « Rencontres-Santé au Chiva »

Vendredi 19 juin 2009

« Quelles perceptions et représentations des personnes « addicts » peuvent avoir les membres

des professions médicales et paramédicales ?»

Portrait-robot du Médecin généraliste traitant « idéal »

- étant bien informé

- sachant manifester sa compréhension du problème (toujours complexe)

- plutôt non-consommateur régulier de S.P.A. (substances psycho-actives : alcool, tabac, cannabis, etc.) sinon discours permissifs contribuant à banaliser l’usage nocif…

- prenant garde à ne pas banaliser (Gare à la démagogie compassionnelle…)

- bienveillant

- ne jugeant pas (Cf. discours entendu : « Mais comment peut-on se f…tre en l’air comme ça ? »)

- ne posant pas d’étiquettes (Cf. : « alcooliques », «drogués», «marginaux», «paumés»… )

- protecteur et sécurisant

- établissant une bonne communication

- faisant preuve d’honnêteté (ex : « Je ne sais pas comment faire dans votre situation, ça devient trop compliqué pour moi… Pourriez-vous aller voir untel ou unetelle de ma part ? » )

- sachant orienter vers les Equipes spécialisées (si nécessaire)

- se montrant ferme pour avoir un impact dans la prise de décision du patient et l’effectivité de son orientation éventuelle…

- soignant avec sa conscience professionnelle et sa motivation

- sachant s’adapter à son patient (mais pas trop… Contexte fréquent d’assistance à personne en danger !)

- ne tenant pas de discours décourageants (à son insu, bien souvent…)

- ayant un discours valorisant (pour son/sa patient(e)… et le résultats concrets de ses efforts)

Portrait-robot de l’Urgentiste « idéal »

- établissant une bonne communication, d’emblée…

- gardant son calme en toutes circonstances…

- ne donnant pas un ressenti de violence au patient, y compris dans les épisodes critiques (ex : ivresses avec troubles du comportement) nécessitant une contention brève…

- étant ressenti comme bienveillant et sécurisant

- étant bien informé quant aux problématiques addictives et connaissant les différents acteurs locaux de la filière de soins spécialisés pour patients « addicts »

- ayant un bon « savoir-faire » et « savoir-être » lors des épisodes critiques

- sachant orienter vers les Equipes spécialisées (souvent nécessaire)

- se montrant ferme pour avoir un impact dans la prise de décision du patient et l’effectivité de son orientation éventuelle…

- n’étant pas stigmatisant

- ne tenant pas de discours décourageants (à son insu, bien souvent…)

Portrait-robot du Soignant spécialisé « idéal »

- offrant à tout moment un sentiment de protection et de sécurité

- témoignant en permanence de sa conscience professionnelle

- motivé(e)…

- témoignant à tout instant d’une absence de jugement

- étant fiable et digne de confiance

- ayant conscience que tout membre d’une Equipe soignante est à même de devenir « la bonne personne confidente» à tout moment, dans ce contexte…

- ayant un savoir-être et un savoir-faire acquis durant ses années de formation et/ou d’expérience professionnelle au contact des patients « addicts »

- ne donnant pas un ressenti de « froideur affective » (…que certains patients ressentent comme telle : cette impression est souvent source de malentendus et peut entraver l’établissement d’une relation de confiance, nuisant à « l’alliance thérapeutique » toujours en jeu ici…)

- sachant manifester de l’empathie, ce qui crée le sentiment d’être réellement « entendu » et compris…

- n’ayant pas peur de son patient…

- garantissant la fiabilité, la bonne organisation et la constance des soins relationnels prodigués (Attention à certains dysfonctionnements banalisés en un grand nombre de Centres spécialisés « à personnels très réduits» en période estivale : interruptions d’Ateliers thérapeutiques, soignants non remplacé,etc. : oisiveté et ennui comme conséquences «à risques» de ces dysfonctionnements…)

- faisant respecter et respectant lui-même tous les termes du Contrat de Soins établi (signé par les deux parties)

- créant aussitôt les conditions d’une « Alliance thérapeutique » …

-ayant un discours valorisant, accompagnant chaque effort du patient…

- ne stigmatisant jamais

- ne « focalisant » pas et ne ramenant pas tous les problèmes du patient à la problématique des substances psycho-actives (alcool , en particulier)

(Synthèse, annotations et co-animation : Dr BRETTE)