RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
30 Septembre 2016
Est-on « victime » d’une addiction (alcool, tabac, autres…) : « victime », un mot qui fait mal ! Comment et pourquoi est-on devenu accro… ?
« Pour moi, être victime veut aussi dire être coupable ! Il m’est arrivé de me dire, qu’est-ce qui m’arrive ? C’est de ma faute ! Se victimiser c’est facile mais, quand même, on est maître de son destin ! ».
« Des choses dans l’enfance peuvent nous amener à des comportements addictifs ! J’ai été victime de maltraitances de la part de ma famille….Je n’ai pas été cadré, peut-être que plus personne ne pouvait faire quelque chose ! ».
« Au tout début, c’était un plaisir l’alcool, puis c’est devenu un besoin. J’ai été trop loin, il fallait que j’arrête ! J’ai arrêté plusieurs fois mais c’était toujours parce que j’avais une obligation (récupérer le permis de conduire par exemple). J’étais une victime consentante, coupable de rien mais responsable de sa vie et des siens… ».
« Les drogues te laissent une marque indélébile ! ».
« L’alcool festif une fois par mois, puis une fois par semaine et ainsi de suite… La première des choses que j’ai faites c’est d’aller voir mon médecin traitant qui ma orienté vers ici. Depuis que je suis sorti de sevrage, je n’ai plus touché à une goutte d’alcool, je n’ai pas envie de retomber ! ».
« C’est un peu le même parcours, au départ c’était le plaisir. Au bout d’un moment il faut arrêter ! Je m’en suis sorti car j’ai un sacré caractère…. ».
« Moi je buvais surtout pour vaincre ma timidité et m’intégrer dans la Société. Après, j’étais un gros fêtard ! Un jour je me suis dis : ou tu continues et tu crèves ou tu arrêtes ! On m’avait dit que le sevrage ne marchait pas, j’ai essayé quand même ! Je m’en suis sorti car j’ai un gros mental, je pense que le mental c’est le seul remède ! ».
« Il est très dangereux, à mon avis de se victimiser, ça vous déresponsabilise !
J’ai rencontré beaucoup de personnes qui se disaient : « j’ai fait un sevrage, mais je sais que je vais fatalement retomber, je suis victime de la vie, des circonstances de mon passé etc… ! » et qui enchainaient les postcures à répétition !
Je pense, qu’au départ on a toujours le choix de boire ou pas, après, bien entendu, quand on est dedans, on ne l’a plus…Mais on a encore le choix d’arrêter !
Tout est une question de choix et de mental ! ».
« Moi, je veux vivre, pas survivre… Pour moi l’arrêt de l’alcool est une renaissance…..Depuis que je viens au groupe de parole, j’ai toujours dit qu’il était possible que je reboive un jour ! ».
« Le regard des autres, c’est ça qui peut nous rendre victime…Donc c’est le regard des autres qui rend le mot victime douloureux ! ».
« Moi, j’ai replongé, à cause de problèmes familiaux, après six mois d’arrêt et là je suis de nouveau en sevrage…. ».
« J’ai été faire un sevrage pour les opiacés. Les opiacés m’ont suivi toute la vie ! Du shit je suis passé à l’héroïne…..Ca a duré quatre ou cinq ans, je me suis mis un coup de pied au cul, et je suis parti en Crête faire du maraichage pour décrocher de l’héroïne….Puis, suite à une douleur dans le dos, on m’a donné un médicament à base de morphine et j’ai replongé ! Là, je sors de cure et j’arrête tout ! ».
« Moi, j’ai but au début parce que j’avais mal, puis petit à petit comme tout le monde…Maintenant je me suis débarrassée du tabac de l’alcool et des Benzodiazépines… ».
Réflexions
Ø Victime (consentante)
Ø Fautif ou fautive (pourquoi non ?)
Ø Coupable (de rien)
Ø Responsable (de sa vie, de ses enfants)
90% des personnes seraient addictes à quelque chose….
L’individu et ses fragilités
Produit en activité Contexte
piégeante
« Je me rappelle comme j’étais avant… » .
Fin