RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
Contrer le mal-être ou la dépression…
16 Janvier 2015
« Qu’est-ce que le bien être, c’est voir notre vécu, savoir se souvenir des différentes périodes que l’on a traversées… Ne pas se dire je n’y arriverai pas ….. Il faut se dire je sais où je vais, je sais ce que je veux…..Mettre la faute sur les autres, c’est une excuse ! ».
« Pour moi il y a le mal être et la dépression, ce sont deux choses tout à fait différentes ! La dépression c’est une maladie qui lorsqu’elle n’est pas soignée peut aller très loin…Le mal être ça peut être tout et n’importe quoi. Il faut déjà éviter de glisser tout au fond ! ».
« Pour moi aussi il faut commencer par faire la différence entre une dépression qui est une maladie répondant à des symptômes bien précis que l’on peut diagnostiquer et qu’il faut soigner et le mal être qui est un sentiment, passager ou pas, qui peut être créé par des problèmes existentiels personnels ou sociétaux et qui peut se résoudre par une analyse.
Par exemple je pense que beaucoup de personnes se sentaient très mal la semaine dernière face aux évènements qui se sont passés en France, ce n’est pas pour autant qu’elles étaient toutes dépressives ! » .
« Etre déprimé, ça peut arriver… Les médicaments, je n’y crois pas !
Rester chez soi, se renfermer sur soi même ce n’est pas bien. Le travail c’est une bonne thérapie. Il faut aller vers des personnes non toxiques… ».
« Je ne me suis pas dit de moi-même « je suis déprimé ». Quand j’étais « défoncé » il n’y avait pas de notion de mal être ou de bien être. Tu ne fais jamais le point !
Est-ce qu’on est né chacun, personnellement, avec un mal être ou est-on simplement inadapté ? Je ne me fais aucune hypothèse au sujet de mon mal être. J’aimerais simplement bien ne pas avoir cette attitude compulsive de consommation de cannabis ! ».
« Dans les deux cas il faut savoir bien s’entourer, bien relativiser à chaque fois. Accepter ce qui nous arrive, faire des choix dans son entourage : ça fonctionne pour les deux cas… ».
« Je pense que quand je buvais j’étais en dépression, aujourd’hui je soigne mon mal être en me débarrassant des gens toxiques. Pour moi, la dépression c’est quand je buvais ! ».
« Le mal être peut amener à la dépression puis à l’alcool. Personnellement je ne fais pas encore la différence entre les deux ! ».
« Du mal être tout le monde en a, mais le mal être peut conduire à la dépression…L’enfance a forcément une influence sur notre façon de vivre. L’alcool, la drogue sont des moyens qu’on utilise quand on n’a pas la capacité d’en prendre d’autres… Tant qu’on est « bourré » on n’est pas dépressif ! ».
« Ce qui me gène profondément dans ce sujet c’est le mot « dépression », on le met à toutes les sauces, c’est un mot qui m’agace !
Je me dis qu’on peut toujours arriver à s’en sortir ! ».
« Depuis tout gamin j’ai connu la dépression puis après, je me suis complètement pommé. En manque de travail physique et de relations sociales je déprime… ».
« Ca fait quatre mois que je ne touche plus à rien mais je ne suis pas bien du tout ! Je n’arrive pas à combler ce vide laissé par l’alcool et toutes mes connaissances touchent aux produits… ».
« Dans l’alcool, j’ étais bien, pas de souci…Quand j’étais en cure j’étais « gavé » de médicaments donc c’est là que j’étais mal ! J’ai toujours l’impression que je ne suis pas bien mais maintenant je relativise ! ».
« Moi, je ne peux pas parler de mal être car je suis bipolaire et je connais des périodes basses, surtout en hiver. C’est de venir au groupe de parole qui me fait du bien ! ».
« Quand je me sens mal, je travaille, il faut que je me trouve quelque chose à faire car ça m’évite de penser. ».
« Pour ma part, en dix ans, j’ai connu quatre épisodes dépressifs diagnostiqués comme tels, avec une perte complète d’envie de vivre, je ne savais plus pourquoi j’étais sur terre. Les benzodiazépines ont été efficaces mais pendant ces périodes je n’ai pas changé radicalement de vie…Depuis le sevrage je me sens maitresse de ma dépression. Au jour d’aujourd’hui je peux dire que je suis sortie de ma dépression. Comme tout le monde je peux vivre des moments de mal être mais je les relativise et j’ai compris surtout ce que c’était et surtout je sais que c’est ponctuel… ! ».
« Depuis mon sevrage j’ai mis en place un cadre de vie très sécurisant : groupe de parole et suivi psy… ».
« Quand j’entends tous ces témoignages, je me sens bien ! Mais c’est différent pour moi : je n’arrive pas à trouver la joie de vivre. J’essaye de conserver mon bien être, quand j’ai rechuté je me suis dit qu’il ne fallait pas rester seule. ».
« L’année passée je pensais avoir une bonne hygiène de vie mais j’ai senti une tristesse comme une chape de plomb qui me tirait vers le bas…Aussi pour le nouvel an j’ai été faire une retraite et ça a été extraordinaire. ».
Résumé
Se souvenir des périodes difficiles qu’ont a vécues.
C’est valorisant.
Des évènements qui font dire : « j’existe ».
Ne pas avoir honte de se donner des bons points.
Ne pas mettre la faute sur les autres.
Je me suis aperçue que je n’étais pas dépressive.
Une dépression qui n’est pas soignée est dangereuse.
L’alcool tire vers le bas et empêche de guérir de la dépression.
Etre déprimé, ça peut arriver à tous.
Il faut se bouger, aller à l’extérieur vers les autres.
Eviter les traquenards comme les soirées alcoolisées.
Etre fort mentalement et résister si l’on va dans des endroits où l’on boit.
Quand j’ai tendance à « gnagnoter » je prends mon arrosoir.
Ne pas hésiter à s’arracher discrètement.
Le mal être peut être le prémice d’une dépression.
L’alcoolisme est une mort lente en tous cas pour moi c’est ça !
Le sevrage c’est à vie.
L’alcool quelque part c’est une forme de dépression.
Dans la société la dépression est considérée comme une tare.
Le mot dépression est sur-galvaudé, c’est une maladie masquée et on peut ne pas la voir.
De nombreuses personnes sont déprimées.
Moi, je ne vais pas bien quand on ne me dit pas bonjour !
Fin