RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
1 Avril 2016
Comment et pourquoi devient-on addicte à un produit et comment s’en sort-on ?
….Pour y entrer….
«Je pense que c’est suite à un traumatisme, quand j’ai divorcé pour l’addiction à l’alcool et à l’armée pour le tabac….Ensuite j’ai continué. Après ma première postcure, je n’étais pas convaincu. La seconde fois j’ai tenu quinze ans ! ».
« A la maison, mon père buvait. On me donnait un peu de vin dans de l’eau. J’avais un imaginaire pas possible ! Puis ça a été la bière qui avait un effet euphorisant… L’alcool me permettait de m’affirmer, de vaincre ma timidité ! ».
« C’est facile de se laisser entrainer surtout quand on est seul dans la vie…L’héroïne comble un vide énorme et il n’y a que deux solutions soit on s’en sort soit on en meurt ! L’alcool c’est un peu pareil, on doit se sortir de sa m…. ! ».
« Mon père était violent, autoritaire et alcoolique. ».
« Adolescente, je manquais de confiance en moi… ».
« Suite à un déracinement : partir vivre à Paris… ».
« J’ai commencé à l’âge de treize ans et demi pour le tabac et l’alcool,
en entrant en pension où les cigarettes étaient interdites mais où il y avait de la bière à table… ».
« Pendant la plus grande partie de ma vie c’était festif jusqu’à ce que je me trouve dans un environnement toxique quand j’ai divorcé d’avec ma copine. J’ai mis le holà car je me suis aperçue que je n’avais plus de travail, plus de domicile et une enfant à charge… ! Le groupe de parole m’a beaucoup aidée à comprendre que j’allais m’en sortir ! ».
« Le pourquoi, c’est personnel mais le comment c’est qu’au bout d’un moment on en a besoin, on ne peut plus s’en passer, et on se dit j’arrête demain ! ».
« J’ai commencé de façon festive… ».
« J’ai commencé le soir, en rentrant du boulot, quand j’étais seul à Rodez et qu’il faisait froid… Puis ça a été en Ariège quand j’étais seul à m’occuper de mes enfants, le soir quand ils étaient couchés je consommais pour décompresser, j’étais surmené. Ensuite ça s’est ressenti dans mon travail que je n’arrivais plus à assumer correctement… ».
« Je me rends compte que je buvais uniquement pour boire ! Ça me brulait la gorge mais il fallait quand même que je consomme ! ».
« J’étais frappé quotidiennement par ma mère jusqu’à
l’adolescence…Je suis parti vivre chez mon père mais ça n’allait pas avec sa nouvelle femme donc je suis parti en apprentissage mais mon maître d’apprentissage était toxicomane ! ».
« A la ferme de mon parrain, quand on vendangeait on m’a fait goûter le cidre… ».
« Mes parents étaient contre l’alcool mais mon père était très violent. Au moment de leur divorce j’ai voulu trouver une échappatoire et j’ai fait mon service militaire. Forcément, à l’armée, on ne boit pas que de l’eau ! J’ai pris ma première cuite à vingt ans. ».
« Moi je suis issu d’une famille de restaurateurs et de patrons de centres équestres, avec le côté festif de l’alcool…. ».
…Pour en sortir…
« Je me suis fait soigner ».
« Il faut dépasser un sentiment de honte… ».
« Pour récupérer mon permis de conduire… ».
« Après un triple pontage et avec le projet d’arrêter le tabac mi 2016 ».
« J’ai essayé tout seul, pour le premier sevrage. Je pensais que venir aux réunions du groupe de parole c’était de la bille !
Le deuxième sevrage c’était vraiment différent et je conseille vraiment de venir souvent aux réunions du groupe de parole ! ».
« J’ai été en clinique et là j’ai pris goût aux Benzodiazépines (Lexomil)…Maintenant j’aimerais apprendre à m’en passer ! ».
« On se sent grandi quand on en sort, on a les yeux en face des trous… ».
« Je prends mon mal en patience et mon bien en urgence… Ça fait déjà deux semaines et demie ! ».
« La première fois j’ai arrêté le tabac sans conseil ni traitement, mais je suis devenu insupportable ! Au bout d’un moment, j’ai eu besoin de l’alcool et après j’ai vraiment eu peur !
Un sevrage sauvage, aujourd’hui je le déconseille ! ».
« J’en avais marre de boire et je m’engueulais avec ma femme ! Je voulais sauver mon ménage. J’ai fait ma cure ici et trois semaines de postcure, ça fait maintenant huit mois.
Le tabac, j’ai repris, c’était trop dur ! Je fumais deux paquets par jour et maintenant j’en suis à dix cigarettes… ».
« J’ai eu le déclic pour arrêter le jour où le juge m’a dit qu’on allait m’enlever la garde de mon petit garçon ! J’ai fait un sevrage et je suis venue au groupe de parole. Ma première famille c’est ma famille, ma deuxième famille c’est l’armée, la troisième c’est le groupe de parole ! ».
« Arrêter le tabac, je n’y arrive pas, je manque de volonté .Par contre pour l’alcool, je n’ai pas dérapé !».
« Une semaine de sevrage au CHIVA, puis AOTAL ».
« Pour moi, c’est ma troisième cure et j’ai décidé de mettre tout à plat définitivement ! Je sais que la troisième fois sera la bonne J’ai confiance en moi et je ferai tout pour ne pas replonger !
C’est très difficile et de parler et de vivre ça… ».
« Plus envie de vivre seul ! ».
« Trois fois en cure au même endroit et puis un jour, je me suis arrêté ».
« Décollement de la plèvre donc j’ai arrêté le tabac. Rupture de l’œsophage, pourtant après j’ai repris l’alcool. ».
« L’addiction est une maladie et les gens malades ne sont pas anormaux ! ».
Fin