RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
4 Novembre 2016
Comment enrayer notre pulsion à reconsommer des produits séduisants et omniprésents et comment lui résister ?
« Pas grand-chose à dire sur le sujet car je n’ai pas de pulsion !
Quand j’ai arrêté les produits, j’ai essayé de trouver d’autres produits…
Travail psychothérapique plus Yoga, plus modération, donc pas de pulsion !
J’essaye d’avoir des activités qui me nourrissent intellectuellement ! ».
« Je pense que j’ai eu un électrochoc à cause de la garde de mon fils…En fait, je n’aimais pas l’alcool ! Je m’occupe, j’ai repris mon travail, je n’ai plus peur de dire ce que je pense ! »
« S’occuper l’esprit c’est important, les produits non ! Quand je m’ennuis je vais m’occuper de mon jardin… ».
« Moi, des pulsions, je n’en n’ai pas ! ».
« Pour moi, je n’ai pas de pulsions, mais j’ai des envies. Comment je m’en passe ? en me souvenant simplement des risques que j’ai courus ! L’après-midi je sors toujours de chez moi et je cours de partout. J’ai des envies mais quand ça vient je repense au passé et ça repart ! ».
« Une pulsion, on a l’impression de ne pas pouvoir y résister, mais ce n’est qu’une impression… ».
« Pour enrayer une pulsion vers l’alcool, je n’y suis pas encore arrivée, mais je progresse…. Une pulsion m’a prise un jour : j’étais avec deux amis abstinents,
Je me suis habillée et je leur ai dit « je vais m’acheter de l’alcool », ils ont essayé de m’en dissuader mais je suis partie ! Pendant que je marchais vers le magasin, le rythme de ma marche a peu à peu changé, j’ai fini par m’arrêter et par me dire « non ». Je suis rentrée et j’étais très fière de moi ! ».
« Ca confirme qu’il vaut mieux ne pas avoir d’alcool chez soi ! ».
« De temps en temps j’ai des envies, mais je sors ou je fais autre chose et ça passe… On a chacun ses petits trucs ! ».
« En ce moment, depuis que je suis sortie de l’hôpital je n’ai pas eu de pulsions vers l’alcool. J’ai fait beaucoup de tri parmi mes amis. Je suis apaisée et bien en ce moment. L’après-midi, je m’évade de chez moi. Je ne supporte pas d’avoir de l’alcool à la maison, et de voir les gens qui boivent ça me dérange… ».
« Il faut se donner les moyens de rebondir le mieux possible. Je pars six semaines en postcure à Fronton. La seule personne qui m’a vraiment aidé c’est ma femme et c’est celle à qui j’en ai le plus fait baver… ».
« Moi, j’étais sevré depuis Avril avec trois semaines de postcure. Mais comme j’ai une tumeur du foie, entre l’attente du scanner et ses résultats, j’ai rechuté, et là il me faut refaire une postcure… ».
« Le sujet est compliqué car, moi aussi, je suis en plein dans les pulsions vers les produits ! Le groupe de parole m’a appris beaucoup de choses. Pour le moment je gère mes pulsions avec du Séresta ! ».
« Des astuces, j’en ai eu en pagaille quand j’ai fait de l’ergothérapie et j’ai appris plein de choses. La marche, physiquement j’en fais moins. L’hiver je fais des travaux manuels et quand il fait beau, je sors. Ce qui m’a sauvée c’est que j’ai changé tout mon environnement….Je cherche toujours le côté positif des choses ! ».
« Jamais eu des pulsions, mais des besoins ! Les thérapies, ça n’a jamais été mon trip ! Être nature c’est mon truc ! ».
« Je n’ai plus de pulsions, plus d’envies, je ne vais plus au bistrot le matin ! Aujourd’hui, je me demande pourquoi je me suis foutu dans cette pagaille d’alcool ! ».
« Je suis sortie aujourd’hui d’hospitalisation. J’ai retenu qu’il fallait que je fasse un gros travail psychologique pour savoir pourquoi j’aboutissais à une alcoolisation massive. Je suis sous antidépresseurs, rendez-vous pris avec le groupe de parole et un psy. ».
« Je suis hospitalisée. L’alcool n’a été qu’une substitution à autre chose…J’ai retrouvé du boulot à partir du 14 novembre….Je parlerai un peu plus longuement de ça à une autre séance du groupe… ».
« J’ai toujours envie de temps en temps, quand je suis fatigué je me dis que je boirais bien un coup et puis ça passe…Je n’ai rencontré qu’un seul petit souci c’est que lors d’un repas des amis avaient apporté une salade de fruit au rhum… ».
« On est tous entrés par des chemins différents dans l’alcool, on s’est croisés dans l’alcool et on en sortira d’une manière différente chacun ! ».
Pistes
Ø Attention à l’odeur des boissons alcoolisées mais quand l’alcool est cuit il est devenu inoffensif.
Ø Attention aux pâtisseries alcoolisées…On arrive à Noël !
Ø Chacun a ses techniques, ses béquilles, prend ce qui lui convient le mieux. On prend, on pioche ce qui nous convient…
Ø L’assiduité au groupe de parole, c’est important !.
Ø Essayer de trouver d’autres moyens pour calmer ses angoisses.
Ø Faire un travail psychothérapique.
Ø Faire du Yoga.
Ø Cultiver la modération.
Ø Faire de la marche méditative (lentement).
Ø Essayer d’avoir une bonne hygiène de vie.
Ø Bouger.
Ø Sortir de chez soi.
Ø S’occuper l’esprit.
Ø Eviter le produit.
Ø Se souvenir de son passé.
Ø Ne pas garder d’alcool à la maison.
Réflexions
- La cadence ralentissait…après que je me sois mise en marche vers le magasin…Plus j’avançais, plus je réfléchissais…plus je ralentissais. J’ai appelé deux personnes abstinentes, la pulsion avait disparu et j’ai pu rentrer chez moi sans avoir reconsommé !
- Depuis que je suis sortie de l’hosto, je ne pense même pas à l’alcool, je fais les choses dont j’ai envie, j’ai fait beaucoup de tri autour de moi. Je me concentre beaucoup sur moi-même, je travaille ça avec un psy. Il y a encore plein de choses enfouies en moi et à sortir.
- S’assoir au pied d’un vieux chêne et avoir des pensées positives.
- J’ai eu un électrochoc qui m’a coupé mes pulsions. Depuis, je ne suis plus tentée, cela ne me dit plus rien, je ne ressens plus ces pulsions. J’ai repris mon travail et je m’occupe.
- Je me suis mise au yoga : conscience de mon enracinement par le contact avec la terre dans mes promenades dans la nature.
- Une décision que j’ai prise il y a un bon moment…Je me trouve beaucoup mieux ainsi…du yoga et de la marche !
- Quand je sens que j’ai tendance à m’habituer à quelque chose, j’essaye de couper la répétition (bonbons, informatique etc…). Ce qui crée une dépendance c’est la répétition des choses…. Bientôt : l’arrêt du tabac !
- Depuis que je suis capable de dire merde à quelqu’un, je n’ai plus peur de rien ! Je m’affirme.
- Quand je commence à m’emmerder je m’occupe de mon jardin, je fais mon ménage.
- Moi, personnellement des pulsions vers l’alcool, je n’en n’ai pas, je n’éprouve plus le besoin de recommencer ça.
- Chaque année il y a une assemblée générale et je ne suis même pas tenté de boire. Mes collègues n’essayent pas non plus de me proposer à boire.
- Je ne suis plus concerné par ces produits.
- Moi, j’ai des envies. Comment je lutte contre : il me suffit de me souvenir de la stéatose hépatique, de me souvenir que j’étais prisonnière, que j’avais développé une phobie sociale. Maintenant je vis une grande liberté.
- Une pulsion c’est souvent l’impression de ne pas pouvoir lui résister, une envie c’est un degré en dessous, c’est plus facile d’y résister !
- Je ne cède pas à ma pulsion, je résiste, je bouffe ¼ de Lexomil, je marche.
- Je me dis : putain, j’ai pas fait tout ça pour re-craquer maintenant.
- Le plus compliqué c’est de ne plus reboire et faut pas se la raconter, quand on boit on emmerde tout le monde, vraiment !
- Je ne stresse pas, je ne me précipite pas… l’après-midi je m’évade, je vais voir des amis et je fuis les gens toxiques !
- Voir des gens qui boivent autour de moi me dérange encore, c’est trop tôt !
- M’imposer des projets : ça je l’ai décidé avant d’attaquer le sevrage actuel.
- Tout reprendre à zéro, me remettre en question, je change même de travail.
- La personne qui m’a le plus aidé c’est celle qui en a aussi le plus bavé : ma femme.
- Moi, des techniques j’en ai plein…Ici on répète, on rabâche, mais comme il y a toujours des nouveaux on ne rabâche pas pour rien….Quand j’ai fait mes cures, mes postcures, j’ai trouvé des choses à faire : ergothérapie on s’occupe les mains. Il faut tout essayer, moi je sais que le yoga ne marche pas, la marche oui ! L’hiver je m’occupe chez moi et à la belle saison je ne suis jamais à la maison !
- Il y a des moments où l’on n’a pas envie de venir au groupe, à ces moments là, il faut se forcer ! L’assiduité est importante.
- Tous les jours on peut avoir une merde …Il faut une petite dose de volonté, savoir dire non ! La psychothérapie, c’était pas mon truc !
- Moi, je n’ai plus envie d’alcool !
- Moi, je ne vais plus au bistrot le matin comme avant !
- J’ai l’impression d’être guérie ! Je ne prends plus de médicaments du tout, je continue juste le traitement du vendredi soir : le groupe de parole !
- Mes alcoolisations étaient dangereuses, je me suis fait peur !
- Un antidépresseur, un rendez-vous avec ma psychiatre et le groupe de parole….
- J’ai fréquenté d’autres groupes mais il n’y a pas eu d’accroche.
- Le regard des enfants, des gens, ça peut être un déclic !
- Une sonnette d’alarme et je me suis dit « quand faut y aller, faut y aller » !
- Un nouveau boulot le 14 Novembre, je prends ça comme une postcure.
- Je me suis sorti de la toxicomanie, j’ai poursuivi avec l’alcool, maintenant je me sors de l’alcool.
- Toujours envie de temps en temps, quand je suis fatigué après une journée un peu longue.
- M’avouer que je prendrais bien un apéro et je prends un jus de fruit et je pense à autre chose !
Fin