RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
Comment bien préparer l’après sevrage effectué à l’hôpital ou en ambulatoire ?
3 Avril 2015
« J’ai fait une postcure à Nègrepelisse et y ai trouvé plein d’outils pour vivre comme il faut ma sortie, mais ça a été difficile à tous les points de vue ! On est dans un cocon et après on se retrouve livré à soi même et il faut bien se prendre en mains. On est libre de se dire est-ce que je vais acheter de l’alcool ou non ! En choisissant librement on grandit… ».
« J’ai fait plein de cures mais toujours obligé, pour faire plaisir aux gens… je me demandais ce que j’y faisais… Les thérapeutes ne valaient rien. Jusqu’à mon séjour à la Clinique des Cèdres où l’Etablissement et l’encadrement étaient bien mieux et où j’ai eu le déclic ! A ma sortie j’ai mis en œuvre ce que j’avais appris et je suis venu au groupe de parole ».
« Deux sevrages ici au CHIVA, deux autres en clinique. Après le premier : pas de suivi donc rechute, le deuxième idem, le troisième pareil, le quatrième avec une postcure à Nègrepelisse et là j’ai trouvé des personnes qui m’ont vraiment écoutée et il y a eu un suivi et aussi le groupe de parole et ça a été fini ! ».
« Moi je buvais pour une chose bien précise donc quand la cause a disparu j’ai eu envie de ne plus boire. J’ai fait 3 fois 3 mois de cure pour me consolider, en tout 9 mois d’hospitalisation en 3 ans, le reste c’était dans la tête, la volonté de continuer comme ça ! ».
« Le fait de venir au groupe de parole m’a énormément aidée. Après, il faut se protéger et être un peu égoïste. Il faut être patient, volontaire et toujours sur ses gardes ! ».
« Moi, ça va mieux, j’ai toujours un peu « les boules » que mes parents déménagent, mais il faut bien grandir… ».
« Moi je n’ai pas été hospitalisée, je n’ai pas fait de sevrage car je n’étais pas dépendante ! ».
« Je n’ai pas fait de postcure mais j’ai été me reposer pendant 1 mois en maison de repos…Il faut l’avoir dans la tête sinon ce n’est pas la peine de faire de postcure. Je me suis arrêté pour moi et pas pour les autres et je ne me suis pas posé de questions…Quand je suis sorti j’ai été me tester tout de suite dans une fête de village ! Quand on le veut vraiment on le peut ! ».
« Moi j’ai fait 2 sevra ges au Chiva puis 2 suivis de cures…. La dernière, je le voulais vraiment, j’étais prête et surement que j’ai parlé aux bonnes personnes… ».
« Dans le sevrage on tient compte de la quantité d’alcool qu’on buvait pour adapter les perfusions. ».
« Je vais bien, je vais fêter mes 1 an d’abstinence. Au bout de 3 mois, j’allais moins bien donc j’ai fait une postcure à Nègrepelisse. La postcure m’a énormément aidée en me donnant plein d’outils pour consolider mon abstinence. A ma sortie j’ai mis en place un suivi psy. régulier, je suis venue au groupe de parole, peu à peu je me suis libérée de tous les produits toxiques. Un autre déclic récent a été quand j’ai fait la découverte qu’en fait je n’aimais pas boire ! ».
« Je me suis donné des cadres en sortant de mes sept jours d’hospitalisation et mon entourage m’a aidé à respecter ces cadres : il n’y avait plus d’alcool à la maison. J’ai appliqué scrupuleusement le programme phare qu’on m’avait remis au CHIVA : mise en place d’un suivi psy. hebdomadaire (CMPA), présence au groupe de parole du vendredi, prise d’Aotal pendant un an….
Au bout de trois mois, j’ai eu une petite baisse de régime, j’ai attendu que ça passe. Vers 6 ou 7 mois j’ai traversé un tunnel : je me demandais pourquoi j’avais pris cette décision d’arrêter de boire, à ce moment là j’ai continué, par volonté, à poursuivre ce que j’avais mis en place. Cela a été beaucoup mieux lorsque j’ai entamé ma deuxième année sans alcool !
Maintenant l’alcool m’est devenu totalement étranger . ».
« J’aurais dû fêter mes 1 an d’abstinence mais j’ai replongé à l’occasion d’un apéritif un peu prolongé…Depuis c’était : un coup je consomme, un coup je ne consomme pas jusqu’à ce que mon compagnon me demande de « dégager ».
J’ai récemment découvert que ma consommation d’alcool avait le même âge que ma liaison… ».
« Mon deuxième sevrage a été aussi bien que le premier !
Au bout de 4 jours je n’avais qu’une envie : rentrer chez moi et rattraper le temps perdu. J’ai peur de participer à des soirées, ce n’est pas que je me l’interdise mais ça me fait peur… A un moment je me suis dit : tu vas tout perdre et c’est là que j’ai arrêté de boire ! ».
« Moi, je vais partir en cure, j’en ai déjà fait de multiples, j’espère que celle la sera la bonne ! Je vais partir avec un autre état d’esprit, car je ne supporte plus mon reflet dans la glace… ».
« Je n’ai pas fait de postcure. En rentrant je n’avais plus d’alcool à la maison, je me protégeais des sorties alcoolisées. J’étais encore marié, je n’avais pas perdu mon travail…Ca fait 10 ans maintenant que je viens au groupe de parole ! ».
« Moi j’ai fait mon sevrage ici et une postcure à Nègrepelisse et ça a tout à fait correspondu à mes attentes. Dès ma sortie j’ai fêté mon départ à la retraite, puis ça a été Noël et le jour de l’An, ça a vraiment été une période de test…J’avais prévenu mes amis et ça s’est bien passé. ».
« On se ment à soi même car malgré qu’on se sache alcoolique on ne veut pas que cela se voit…Mon après sevrage ça a surtout été mon entourage et les amis qui ont été très respectueux de ma décision ».
« Moi je n’ai pas fait de cure, je me suis sevrée en ambulatoire mais ce qui me faisait le plus peur c’était les invitations ! ».
Réflexions
J’ai gardé des contacts avec les autres patients pris en charge en même temps que moi.
Quand on est en postcure, on est dans un cocon protecteur et après on est libre d’acheter ou non de l’alcool.
Chaque jour passé sans alcool est une victoire.
Je viens au groupe de parole pour me sentir soutenue.
Je ne veux plus de substances qui peuvent nuire à ma santé, voilà tout.
Quand j’ai décidé d’arrêter je me suis mis deux options : ou tu continues et tu crèves ou tu t’arrêtes.
J’ai fêté mes 1 an d’abstinence hier et j’ai apporté des petits gâteaux.
Au bout d’un mois sans alcool j’étais dans l’euphorie complète.
Le véritable tournant s’est produit pour moi à la sortie de ma postcure.
Quand le vague à l’âme est arrivé, le regard de mes enfants sur leur maman m’a reboustée.
Mise à distance des personnes qui me faisaient du mal et rapprochement avec celles qui me faisaient du bien .
Je n’ai jamais aimé le goût de l’alcool, je l’ai compris en psychothérapie.
Maintenant j’arrive à comprendre pourquoi je bois.
Je me lavais le corps avec de la tisane.
Il a peut-être fallu que, moi aussi, je touche le fonds.
Au bout du quatrième jour de sevrage j’étais déjà impatiente de rentrer chez moi, retrouver mes affaires, mon chat, contente de ne plus avoir de tremblements. J’avais envie de prendre une douche, de tout nettoyer chez moi.
Mon fils m’a dit « tu as bonne mine ! ».
J’ai eu peur de perdre mon travail, de perdre mes enfants, de perdre la vie et de crever dans la rue.
Je n’ai pas fait de postcure j’ai juste demandé à mon ex de virer tous les alcools de la maison, j’ai changé mes habitudes, mes fréquentations, mes loisirs. Au bout d’un moment on a pu racheter des boissons alcoolisées pour les invités.
Je pensais que ce n’était pas possible de ne plus avoir envie d’alcool ! J’ai pris la décision d’aller à Nègrepelisse et je me suis régalée.
Je n’ai pas gardé de contacts avec les autres résidents.
Je me suis rendu compte que j’avais de vrais copains qui me soutenaient.
Je n’ai pas fait de cure parce que je me suis dit que j’étais une grande fille, je savais que je pouvais me faire confiance mais j’avais peur des invitations.
J’évite d’avoir de l’alcool à la maison.
Fin