RESEAU D'ENTRAIDE POUR L'ARIEGE
1) Quelles sont pour chacun les situations de « réel danger » exposant à une rechute de notre trouble addictif ?
2) Quelles sont nos situations à risque ? Comment les prévoir ?
3) Quelle est notre stratégie ?
Ce qui est dangereux pour moi, c’est tout ce qui peut être regroupement social. (Fêtes, Halloween, …)
Quand on a un petit « coup de mou », on est un peu plus mal. C’est là qu’on est le plus fragile.
J’essaie de trouver une activité quelconque, sortir (se forcer à…), aller courir.
Ne pas succomber sur l’instant. Après on passe vite à autre chose.
En Allemagne la bière n’est pas considérée comme une boisson alcoolisée par une très grande majorité de gens.
J’anticipe « ma » situation à risque et je prévois ce qui va se passer, compris ce qui va passer dans ma tête à ce moment-là.
Si je peux, je change de lieu. Je fais autre chose quand la situation se présente.
Ma situation à risque, c’est quand on s’engueule avec ma femme.
Je suis très fort mentalement quand j’ai décidé quelque chose.
Ça fait un an d’abstinence, et je connais bien mes limites maintenant.
Quand on est pris de court, un instant on se pose la question « to drink or not to drink ?».
Le moment de faiblesse que l’on ressent et l’envie, ce n’est pas la même chose.
Le cerveau est de plus en plus adapté pour se dire « Ben non, en fait. »
Ton cerveau doit raisonner plus fort que ton envie à ce moment-là.
Un moment, je me suis dit : « Bon, là, qu’est-ce que tu fais ? Tu restes dans la voiture et tu repars au bar ? ». Là, je me suis mis à écrire et je n’y ai plus pensé après.
D’autres fois, je me suis réfugié dans ma lecture. C’est une échappatoire, et ça marche pour moi.
Éviter les fêtes, surtout au début. Pendant un an j’ai fait ça et j’ai évité d’y aller. Quand tu sais que tu es tout seul à ne pas boire dans une fête, c’est vachement dur.
Si on est plusieurs, c’est plus évident, plus facile.
Le vrai danger, c’est souvent l’inattendu.
Les situations de réel danger ? Les prévoir, c’est difficile. Il ya par exemple la surcharge de travail.
Respecter la liberté de celles et de ceux qui n’ont pas de problèmes avec ça. Pouvoir offrir des produits alcoolisés, comme avant.
Revoir toujours l’avancée qu’on a eu. Toujours aller de l’avant.
Pour moi, voir une série télévisée dans laquelle les personnages boivent du whisky, c’est inattendu et pas facile à gérer.
Ce qui m’a fait tenir, c’est de réfléchir à la reprise de ma consommation qui me ferait perdre les bonnes relations que j’ai reconstruites avec mes enfants.
Refaire entrer de l’alcool chez moi, a été un moyen de prouver que je maîtrisais cela.
Je sais très bien qu’un jour, une très forte envie va arriver. Je veux être prêt pour ne pas la subir.
Quand je me dispute avec ma femme, c’est automatique : l’envie de consommer revient.
L’esprit combatif, c’est aussi de prévoir l’imprévu.
C’est un combat de tos les jours, surtout contre l’alcool qui est omniprésent.
Certains combattent l’alcool, moi, c’est les benzodiazépines.
J’ai réussi à m’en passer malgré des problèmes survenus récemment.
Alcoolisé, on sent sue notre personnalité change.
Ce jour-là, moi qui suis réservé, je me suis battu comme jamais plus je ne l’ai fait.
Je sortais de l’armée.
Les barrières morales qu’on a en temps ordinaire, hop ! , elles sautent avec l’alcool.
Fin