Plus de 12 ans que Dadèf Quartet suit son parcours musical, nourri de ses échappées sur les terres fertiles du jazz, porté par le vent de liberté des musiques improvisées et l'énergie des musiques amplifiées, mais aussi toujours intimement connecté au monde qui est le nôtre, à la fois pluriel, foisonnant et immuable, en plongeant au plus profond de ses racines, les musiques traditionnelles orientales et d'Asie Mineure.
Emmené par les compositions de Raphaël Sibertin-Blanc, le quartet fait voyager son jazz des rives de la mer noire aux iles grecques, puisant aussi bien dans des improvisations collectives que dans la musique minimaliste si propice à développer l'imaginaire, pour arriver à une musique libre et douce, envoûtante et imagée.
Il réunit la grande complicité du couple contrebasse/batterie formé par Guillaume Gendre et Carsten Weinmann, la chaleur des clarinettes de Simon Charrier et des cordes
frottées de Raphaël Sibertin-Blanc : violon et kemençe, instrument demeuré inchangé depuis près d'un millénaire.
“Éphémère” est leur troisième album.
Avec ce disque, Dadèf Quartet souhaitait capturer cette idée de fragilité et de permanence, comme un équilibre entre ce qui s’efface et ce qui reste.
Une œuvre à la fois intime et universelle, ancrée et aérienne, un voyage musical aux confins de l’imaginaire où chaque morceau s’enchaîne comme une étape d’un récit qui nous transporte et reflète la singularité de leur univers.
L’album nous mène des places imaginaires d’ici aux îles méditerranéennes, des souffles légers aux énergies tourbillonnantes, des paysages hivernaux — tantôt statiques, tantôt explosifs — aux mélodies simples ou aux superpositions rythmiques complexes. Une musique organique, vivante et généreuse, ouverte à la diversité des langages.
Une musique en résonance avec notre monde, fragile mais puissant et bien réel, tel un éphémère, insecte ailé vivant un seul jour et pourtant présent depuis 300 millions d’années.