2020

Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, Tome 34, 2020, 4

52 pages - 7,00 € ( + frais d’envoi : 2 timbres : 2,14 €)

Le dernier fascicule de 2020 est entre vos mains. Il termine une année si particulière qu’elle restera longtemps encore dans nos mémoires. Malgré les conditions difficiles que nous connaissons, tout a été fait pour vous proposer un numéro plein de promesses… de mariages.

Sous l’Ancien Régime, la publication de bans de mariage par l’autorité religieuse était une nécessité : elle rendait publiques les promesses de mariage entre catholiques et permettait de connaître les empêchements éventuels à cette future union. Jean-Louis Moreau examine l’évolution, les us et coutumes de cette pratique dans son article Canons, ordonnances et coutumes. La publicité du mariage en Brabant wallon sous l’Ancien Régime.

Confortée par divers décrets synodaux depuis le Concile de Trente (1545-1563), la validité d’un mariage passait par la présence de témoins et la triple proclamation de bans à l’église paroissiale des futurs époux. Cette disposition ancrait l’idée que seul le curé de la paroisse des fiancés était habilité à procéder à leur union.

Toute règle a ses exceptions. La pratique des dispenses d’un ou plusieurs bans s’installa peu à peu, même si dès le départ, les raisons devaient être justes et urgentes. Leur nombre ne fit qu’augmenter à la fin du 17e siècle et au fil du 18e. Pour tenter de comprendre les raisons de ces dispenses – et leur nombre –, l’auteur analyse les registres de mariage des paroisses de Bierges, Bornival, Bossut et Bonlez.

L’omnipotence des autorités ecclésiastiques n’était pas du goût des autorités civiles qui se posaient en défenseur des intérêts patrimoniaux des familles. Et l’impératrice elle-même ne cacha pas son inquiétude ; elle lança une enquête sur la responsabilité des évêques qui signaient ces demandes de dispenses. Il est vrai que cette pratique n’allait pas sans générer d’importants profits pour l’évêché qui les accordait. Pendant le dernier quart du 18e siècle, la sécularisation du mariage s’accéléra. Les décrets et édits de l’empereur Joseph II de 1783 et 1784 aboutirent à ce que les tribunaux civils devenaient seuls compétents dans toutes les causes matrimoniales, même s’il n’était pas interdit aux demandeurs d’en faire référence à l’évêque du lieu. L’auteur termine en énumérant diverses causes qu’avaient les futurs époux d’obtenir une dispense de ban. La plus originale est sans doute la crainte d’être rançonnés. L’enlèvement de l’épousée et sa libération contre monnaie son-nante et libations provoquaient maints désordres et augmentaient la pression sociale sur le futur couple.

Nous ne voudrions pas conclure sans avoir une pensée pour Yves Vander Cruysen, échevin de Waterloo et membre du Conseil provincial, emporté par la COVID-19. Ancien membre du Chirel de sa ville, il s’était impliqué avec passion dans l’histoire de Waterloo, et du Brabant wallon. Il venait d’ailleurs de publier l’ouvrage Le Brabant wallon de A à Z.

En cette fin d’année, nous vous invitons à vous réabonner. Nous vous remercions pour votre soutien. En ces circonstances si pénibles, nous avons besoin de votre fidélité.

Nous souhaitons une année 2021 meilleure que 2020. Prenez soin de vous et de vos proches. À l’année prochaine.

Françoise Mirguet

Directrice de rédaction, f.f

Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, Tome 34, 2020, 3

44 pages – 6 ,00 € ( + frais d’envoi : 2 timbres : 2,14 €)

Le numéro d’automne de votre revue débute par l’article de Henri Briet Le répertoire de l’abbé Dubois, curé de Biez, et la communauté protestante. Il nous présente un petit carnet manuscrit ayant appartenu au curé de Biez, l’abbé Nestor Dubois (1817-1891). Dès son arrivée à Biez en 1847, il arpente les chemins et rues de sa paroisse à la rencontre des habitants. S’appuyant sur d’anciens atlas des chemins, il dessine un plan du village et des hameaux qu’il place en tête du carnet. Sur ce plan, il situe les maisons et autres bâtiments et, dans le carnet, il reporte les noms de familles qui y vivent, détaille des renseignements relatifs à leur vie religieuse, parfois à leur profession. Détail intéressant, il signale même les quelques familles protestantes du village qui, à Biez, disposeront d’un temple dès 1847, mais se diviseront finalement en deux communautés protestantes rivales. Dans la seconde partie de son article, Henri Briet nous fait découvrir le parcours de quelques-uns de ces protestants vivant sur la commune.

Dans la rubrique Au fil des rencontres, André Tihon nous présente l’ouvrage de Stéphanie ter Meeren, Le Souffle du Temps. Histoire peu ordinaire d’une famille belge aux origines allemandes (1830-2000) publié en 2019. Sous forme d’un roman historique, elle y retrace la vie de son ancêtre Thomas Braun, le premier professeur de pédagogie et de méthodologie à l’école normale primaire de l’État à Nivelles. André Tihon remet dans son contexte la création de cette école normale primaire en 1843 et nous donne un avant-goût de ce récit passionnant en reprenant quelques pages du récit de l’auteure.

Au fil des trouvailles permet à André Tihon de nous expliquer dans Le chemin de croix de l’église de Corbais, quand et comment les peintures des 14 stations réalisées dans les années 1850 et anciennement pour l’église Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek, sont parvenues, en 1933, à l’église Saint-Pierre de Corbais. En annexe, on trouvera le texte des délibérations et autorisations qui ont permis cette acquisition par la fabrique d’église de Corbais. Une note finale donne quelques pistes possibles pour des recherches complémentaires dans le dédale des archives.

Ce chemin de croix sera restauré, par Cathy Marchal, entre 1992 et 1997. Marie-Astrid Collet a rencontré celle-ci récemment. Elle l’a interrogée sur sa formation, les origines de ce projet de restauration, les démarches et essais entrepris en vue de ce travail, les différentes étapes et les difficultés rencontrées, les belles découvertes qu’elle a pu faire, les défis qu’elle a dû surmonter.

Bonne lecture. Merci de votre fidélité.

Françoise Mirguet

Directrice de rédaction, f.f

Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, Tome 34, 2020, 2

84 pages – 9,00 € ( + frais d’envoi : 3 timbres : 3,21 €)

Après nous avoir donné, dans d’autres numéros de notre revue, une image du protestantisme en Brabant wallon dès les années 1830, Jean-Louis Moreau poursuit dans son article Les ouvriers du Réveil (4). Les protestants du Brabant wallon et la Grande guerre (1914-1918), sa présentation d’un des nombreux courants de tradition calviniste en Belgique.

Il dresse un court bilan à la veille de la guerre des deux principales branches, l’Union des Églises Évangéliques Protestantes de Belgique (UEEPB) – Église reconnue et subsidiée par l’État et l’Église Chrétienne Missionnaire Belge (ECMB), qui refusait toute aide publique. L’invasion allemande désorganisa les communautés protestantes brabançonnes : exode, pénurie de pasteurs, difficultés pour le recrutement, aide accrue par les laïcs, amalgame entre Allemands et protestants – préjugé qui ne résiste pourtant pas à l’analyse. Les cultes et réunions subirent aussi les aléas du temps : désorganisation des transports, couvre-feu généralisé et limitation de circulation, conditions climatiques extrêmes, misère matérielle mirent à mal le moral des fidèles et modifièrent profondément la ferveur des communautés, d’autant que les pressions exercées de la part du clergé catholique étaient nombreuses. De plus, l’instauration du travail obligatoire et les déportations en Allemagne fin 1916 limitèrent l’organisation des activités religieuses au sein des communautés. Heureusement toutefois, l’animation des enfants et de la jeunesse bénéficia d’un effort particulier couronné de succès et les œuvres de bienfaisance créées soulagèrent quelque peu les populations durement éprouvées. Comme exemple de cette mobilisation, l’auteur narre l’épisode de l’accueil de réfugiés français protestants évacués de la région de Saint-Quentin, en 1917, par les Allemands.

Au lendemain de l’Armistice, le bilan pour les communautés protestantes brabançonnes est malheureusement lourd : deuils, dégâts matériels, suppression des paroisses et dispersion des pasteurs d’expression allemande, méfiance de la part de certains citoyens belges…

En cette période difficile pour les écoles, il n’est pas inutile de regarder dans le rétroviseur et de s’interroger sur les aléas qui pourraient avoir bouleversé l’histoire de l’enseignement au cours du 19e siècle. Dans son article L’enseignement secondaire à Nivelles (1777-1914), André Tihon examine la situation de l’enseignement secondaire dans une petite ville de province, Nivelles, dirigée jusqu’en 1872 plutôt par des libéraux avant que les catholiques ne deviennent majoritaires au conseil de la ville jusqu’en 1914. Sous l’Ancien Régime, l’enseignement des humanités est dispensé au collège des jésuites jusqu’à la suppression de l’ordre en 1773. En 1777, un collège royal prend la relève jusqu’en 1798. En 1802-1803, une école secondaire communale ouvre et survit tant bien que mal jusqu’au départ des Français. Ensuite, la situation du collège resta difficile et il faudra attendre le lendemain de l’indépendance pour que le collège communal soit réorganisé. Avec beaucoup de difficultés il est vrai. L’auteur nous détaille quelques unes d’entre elles : celles liées aux professeurs, laïcs ou ecclésiastiques ; à la population scolaire, parfois en perte de vi-tesse ; aux modifications dans les programmes d’enseignement et les matières ; aux malentendus entre l’administration et les directeurs successifs… Il propose également une liste des professeurs laïcs et ecclésiastiques, accompagnée, pour les derniers, d’une notice biographique pour chacun d’eux, ainsi qu’une évolution de la population scolaire pour chaque période du collège.

Prenez soin de vous. Merci pour votre soutien.

Françoise Mirguet

Directrice de rédaction, f.f

Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, Tome 34, 2020, 1

76 pages – 8,50 € ( + frais d’envoi : 3 timbres : 3,21 €)

Liminaire

L’article de Paul Wynants qui entame ce premier numéro de 2020 est le dernier… d’une longue série qu’il avait rédigés pour le Chirel. Intitulé Division ou unité ? L’apport du Brabant wallon à la structuration des forces politiques catholiques (1863-1884), il étudie la lente maturation qui a conduit à la création d’un parti catholique et met en évidence quelques initiatives de personnalités du Brabant wallon. Jusqu’en 1884, une division profonde entre catholiques libéraux et ultramontains, notamment dans le cadre des luttes scolaires, empêche en effet toute tentative de structuration des forces politiques catholiques. Fondation d’Unions catholiques, création d’Associations constitutionnelles conservatrices, mise en place de Cercles catholiques, puis de l’Union nationale pour le Redressement des Griefs mettent progressivement en branle une dynamique unitaire… qui devra pourtant attendre encore quelques dizaines d’années avant d’aboutir, au niveau national, à la mise en place d’un véritable « pilier ».

Lors d’une visite aux Archives de l’Archevêché de Malines en février dernier, Annette Hendrick et Jean-Louis Moreau ont rencontré l’archiviste Gerrit Vanden Bosch. Après une visite des lieux, ils lui ont posé quelques questions relatives à l’organisation du dépôt, à l’intérêt des différents fonds, séries et collections conservés, dont certains sont antérieurs à la création du diocèse en 1559, et à la manière et aux conditions d’y accéder pour les chercheurs locaux. Une annexe relevant les principaux fonds d’archives, reposant à l’archevêché de Malines et répertoriés dans la base de données ODIS, complète cet entretien.

Terminons par quelques nouvelles à l'attention des amateurs et défenseurs de notre patrimoine brabançon.

Les richesses patrimoniales de Wallonie ont fait l'objet d'un ouvrage du photographe Guy Focant, édité en 2019. Il accompagne l'exposition "Regard sur le patrimoine de la Wallonie", organisée par l'Agence wallonne du Patrimoine (AWaP) qui se tiendra dans divers sites de Wallonie et du Brabant wallon tout au long de l'année 2020.

Épinglons aussi le classement de la Tour de la Perche couverte de Rixensart, la seule en Brabant wallon. Construite entre 1922 et 1928, elle était destinée à offrir une activité sportive aux ouvriers des Papeteries de Genval. Elle est toujours en activité et a conservé sa fonction d’origine. Chaque hiver, des compétitions de tir à l’arc sur perches verticales y sont organisées.

Si vous avez oublié de renouveler votre abonnement pour 2020, il est encore temps d’y procéder. Merci de votre soutien.

Françoise Mirguet

Directrice de rédaction, f.f.

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