2018

Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, Tome 32, 2018, 4

64 pages – 7,00 € ( + frais d’envoi : 3 timbres : 2,76€)

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Les cures du Brabant wallon conservent encore dans leurs archives des pièces du Moyen Âge ou de l’Ancien Régime. Celles-ci sont cependant relativement rares. Soit qu’elles aient été déposées aux Archives de l’État ou qu’elles aient subi des destructions au cours des siècles. Les deux documents présentés par Éric Bousmar concernent le village de Mousty, actuellement situé dans la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, et anciennement partie du duché de Brabant. Il s’agit de deux chirographes du milieu du

14e siècle qui évoquent l’un une constitution de rente, en partie au profit des pauvres de la localité et l’autre un accensement d’une maison au curé de la paroisse par les mambours des pauvres de Mousty. L’auteur situe les documents dans leur contexte, en fait une analyse critique détaillée, les édite et nous en propose une traduction.

Les élections communales récentes ont permis de donner la parole aux citoyens. À la fin du 19e siècle, elles donnaient lieu parfois à de véritables joutes. Paul Wynants nous fait revivre deux de ces scrutins à Nivelles en 1881 et 1882. Il évoque les différences des scrutins d’alors avec ceux de notre temps. Nombre d’électeurs, scrutin majoritaire, processus électoral, clivage clérical-anticlérical, incarné par les catholiques et les libéraux, notamment, induisent la mise en place de politiques communales idéologiquement très connotées. Les vainqueurs pavoisent, mais les « vaincus » ne désarment pas, entraînant une multiplicité de recours et de réclamations auprès de la Députation permanente ou même du gouvernement central. Nivelles, qui de 1830 à 1872 est un fief libéral incontesté, est l’exemple choisi par P. Wynants pour illustrer ces luttes à outrance entre les deux partis. Depuis 1872, la faible représentation des libéraux et la domination catholique au conseil communal aclot révèlent la profonde division du corps électoral local. La victoire se joue parfois à quelques voix près.

Ce quatrième fascicule est le dernier de 2018. À l’approche de cette fin d’année, nous souhaitons à tous nos abonnés fidèles d’excellentes fêtes et un bon début 2019. Nous espérons vous retrouver tous l’année prochaine et nous vous remercions déjà de votre soutien. Merci aussi à tous ceux qui aident le Chirel Bw par un don. N’hésitez pas à parler de nous autour de vous…

Françoise Mirguet

Directrice de rédaction, f.f.

Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, Tome 32, 2018, 3

92 pages – 9,50 € ( + frais d’envoi : 3 timbres : 2,76€)

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Ravis de vous retrouver après ce bel été. Nous espérons qu’il a été profitable à tous et toutes.

Ce numéro d’automne vous propose trois articles. Deux vont mettre à l’honneur la commune de Rixensart, le troisième la cité aclote.

En ouverture de ce numéro, Jean-Louis Moreau nous présente la communauté mennonite de Rixensart (1955-1973). Après un rappel historique concernant le mouvement chrétien mennonite en Belgique et dans le monde, il évoque la figure du pasteur David Shank, mandaté par le mouvement états-unien. Celui-ci débarque en Belgique en 1950 et œuvre dans un premier temps à Bruxelles. Ensuite, il prend en charge la communauté de Rixensart, qui s’affilie à la Conférence des Églises Évangéliques Mennonites de langue française et envisage la construction d’un nouveau temple. L’article détaille l’évolution de cette communauté et notamment son ouverture sur les autres Églises d’obédience protestante. Après le retour de Shank aux États-Unis en 1973, un nouveau pasteur de tradition réformée, sera nommé à la tête de la paroisse, éloignant en quelque sorte celle-ci de ses racines mennonites.

En août 2018, Juliette Pire a rencontré le père dominicain Ignace Berten. Leur entretien a porté sur le parcours de celui-ci mais surtout à propos de l’implantation, du vécu et de l’ancrage local d’une communauté dominicaine en Brabant wallon à Froidmont (Rixensart) de 1973 à 2009. Communauté originale puisqu’elle regroupait des dominicains venant du couvent de La Sarte près de Huy, des dominicaines de Fichermont et aussi des laïcs. Expérience inédite, rêve, utopie nés du mouvement d’ouverture de l’après-concile Vatican II.

Le débat autour du protectionnisme, notamment agraire, n’est pas neuf. Dans les années 1884-1888, il s’est inscrit au programme de la classe politique belge. Paul Wynants analyse cette question interpellante au sein de la majorité catholique de l’époque et notamment pour les quatre élus catholiques de l’arrondissement de Nivelles, surnommés les « députés nivellois ». Après avoir évoqué la crise agricole des années 1880, en Belgique, en Brabant wallon et à Nivelles, et les problèmes qui en découlèrent, il relate les péripéties autour des tentatives de retour au protectionnisme agricole en 1885. Alors que les libéraux – et certains catholiques – prônent plutôt un libre-échangisme, favorable au développement de la grande industrie, les débats nourris à la Chambre aboutissent à l’échec de la proposition de loi visant l’instauration de droits d’entrée pour les produits agricoles importés. L’auteur analyse en détail les arguments développés par chacune des forces en présence de même que ceux émis en 1887. Cette deuxième tentative des « députés nivellois » pour faire adopter des mesures protectrices de l’agriculture, aboutira finalement. Mais sa portée effective sera limitée étant donné les multiples amendements proposés au cours des débats.

Merci de votre fidélité.

Françoise Mirguet

Directrice de rédaction, f.f.

Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, Tome 32, 2018, 2

68 pages – 8,50 € ( + frais d’envoi : 3 timbres : 2,76€)

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L’entame de ce numéro fait la part belle au patrimoine culturel immatériel dont la sauvegarde focalise l’Unesco depuis 2005. Le Brabant wallon est notamment riche de trois Tours : c’est le Tour Saint-Barthélemy de Bousval, ses origines et son parcours qui sont ici présentés par Paul Olbrechts et Benoît Huts. Depuis plus de trois cents ans, le char en bois portant la statue de saint Barthélemy, est tiré par des chevaux et parcourt les chemins de Bousval. Son itinéraire passe par sept chapelles et se termine à l’église du village pour un grand moment de convivialité. Ses responsables espèrent une reconnaissance par le Ministère de la Communauté Française, comme les Tours de Nivelles, en 2004, et de Saintes, en 2005.

La conservation du mobilier religieux est une des préoccupations de l’Irpa, qui a d’ailleurs édité un Vade mecum à l’usage des Fabriques d’église. Le Chirel Bw y veille aussi depuis ses origines. Juliette Pire a rencontré Christian Patriarche, menuisier-ébéniste de la Ville de Nivelles, de 1977 à 2005. Aujourd’hui à la retraite, il a mis ses talents au service notamment de la Collégiale. Dans un entretien passionnant, il évoque sa formation, la création, au sein de la Ville de Nivelles, de la cellule

« restauration », les étapes indispensables avant toute restauration, les travaux minutieux nécessaires pour conserver et remettre en valeur les œuvres de Laurent Delvaux, par exemple.

Les fonds documentaires d’une bibliothèque universitaire reflètent non seulement son évolution historique, mais aussi la nécessité de mettre à la disposition de ses usagers les outils indis-pensables aux différentes filières d’enseignement de l’institution. Historien et chercheur à la Bibliothèque universitaire Moretus Plantin de Namur, Antony Smal évoque les ressources de celle-ci. Bibliothèque centrale depuis 1979, elle regroupe, outre les acquisitions récentes, nombre de fonds anciens, le plus important étant certainement celui du Centre de Documentation et de Recherche religieuses, confié par la Compagnie de Jésus. On y trouve notamment des ouvrages datant des débuts de l’imprimerie, des manuscrits, des autographes… L’informatisation permet l’accès à toutes ces richesses, notamment par la numérisation de séries documentaires. La Revue du Chirel Bw en a bénéficié, elle aussi.

Marie-Astrid Collet nous livre quelques échos de deux activités organisées par le Réseau Églises Ouvertes : une formation à l’accessibilité des lieux publics, à Braine-le-Château, et le week-end Églises Ouvertes (2&3 juin) organisé avec l’aide du Chirel Bw à Zétrud-Lumay et avec celle du Chirel de Nivelles, à Bornival.

Dans la rubrique « Bibliographie », André Tihon présente trois des ouvrages qu’il a publiés récemment aux AGR concernant les paroisses, les religieux et les séculiers dans les Pays-Bas autrichiens, sur base des recensements et enquêtes organisés par Joseph II, en 1786. Tableaux et graphiques permettent de quantifier les unes et les autres et donnent un avant-goût de la richesse de ces sources. Quant à Michel Hermans, il nous fait écho d’un colloque conjoint tenu à Bruxelles et Lyon, en 2015, sur « les fêtes et jours chômés, du Moyen Âge au début du 20e siècle », en insistant plus particulièrement sur les deux contributions qui concernent la Belgique.

Un Wavrien, Jean-Louis Moreau, historien et archiviste, ancien acteur du Chirel Bw et membre fondateur de notre Revue, en 1987, revient au comité de rédaction. Bienvenue à lui. Il remplacera Élisabeth Terlinden qui souhaite se retirer de ce comité, vu la multitude de ses occupations familiales, professionnelles et associatives. Nous la remercions chaleureusement pour tout le travail accompli au profit du Chirel Bw.

Merci de votre fidélité, bonne lecture et heureux temps de vacances à chacun d’entre vous.

Françoise Mirguet

Directrice de rédaction, f.f.

Revue d'histoire religieuse du Brabant wallon, Tome 32, 2018, 1

84 pages – 9,00 € ( + frais d’envoi : 2,76 €)

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On vous l’avait promis. Ce premier numéro de l’année évoque, sous la plume du président du Conseil d’administration, Éric Bousmar, la figure attachante de Philippe Annaert, disparu en novembre dernier. Membre fondateur du Chirel Bw, membre du Conseil d’administration, directeur de rédaction de la revue, il avait bien d’autres cordes à son arc : historien, archiviste,professeur, passionné d’histoire religieuse et de patrimoine.

L’eau, source de vie. Elle est de tout temps et en tout lieu un enjeu essentiel. Tant pour la consommation individuelle que pour l’activité agricole, industrielle… En Brabant wallon, entre 1885 et 1888, elle a fait l’objet d’une véritable « bataille de l’eau » que nous détaille Paul Wynants. Elle oppose la ville de Nivelles, pionnière en matière de distribution d’eau potable et riche en sources, et la ville de Bruxelles, dont les besoins ne cessent de croître et qui souhaite puiser dans les nappes phréatiques du Brabant wallon. Elle va mobiliser les hommes politiques, tant au niveau local qu’au Parlement et au gouvernement.

Notre numéro précédent a fait la part belle à la présence protestante dans notre province. La contribution de Laurence Druez et Julien Maquet sur quelques temples protestants n’a pas pu y figurer, vu son ampleur. La voici donc. Le protestantisme brabançon connait un développement tardif, courant 19e siècle. En Brabant wallon, il s’agit, au début, d’un protestantisme essentiellement populaire et ouvrier mais dans le courant du 20e siècle, on constate une diversification sociale conjointe à une implantation d’une multiplicité de courants théologiques. Les auteurs y présentent les lieux du culte protestant à Sart-Dames-Avelines (1876), Ittre (1886), Clabecq (1906), Ohain-Ransbèche (1897), Rixensart (1966), Ottignies (1981). Ils y développent l’histoire de leur construction et leurs caractéristiques architecturales communes ainsi que l’originalité propre à chacun : matériaux utilisés pour la façade et l’intérieur, plan de l’édifice, mobilier cultuel…

Dans la rubrique « Au fil des trouvailles », Marie-Astrid Collet-Lombard et Albert Léonard nous invitent à suivre les évêques du diocèse de Namur dans leurs visites de la paroisse de Walhain, au long du 18e siècle. Les comptes rendus des visites de 1718, 1766 et 1773 nous renseignent sur des éléments tant matériels que spirituels de la vie paroissiale : l’état de l’église, qui se dégrade d’ailleurs tout au long du siècle ; l’existence de livres et ornements liturgiques ainsi que le nombre de communiants ; l’état et la gestion de moyens financiers tant pour la Fabrique que pour la Table des pauvres ; la pratique de l’enseignement…

Certains lecteurs se sont interrogés sur la signification de la gravure de la couverture du numéro précédent, intitulée l’« âne-pape de Rome ». Leur curiosité sera satisfaite dans la « Rawette ».

Pour alléger la lecture, nous optons désormais pour des notes de référence rassemblées à la fin de chaque article. Nous conservons cependant en bas de page des notes biographiques ou explicatives du texte, indiquées par un astérisque.

Enfin que les distraits qui auraient omis de renouveler leur abonnement pour 2018 se rassurent. Il est encore temps ! Leur soutien est indispensable pour la poursuite des activités du

Chirel Bw. Merci à eux et bonne lecture.

Françoise Mirguet

Directrice de rédaction, f.f.