Revue d’histoire du Brabant wallon. Religion, patrimoine, société. Tome 26, 2012, 4
80 pages – 7 € (+ frais d’envoi : 3 timbres)
Préface
L’an passé, le monastère Saint-André a fêté ses 40 ans d’implantation à Clerlande. Fêter un tel anniversaire, c’est prendre le temps de relire, dans l’écheveau du temps, le fil d’une Présence ; d’y contempler son ouvrage et d’en rendre grâce.
Les fils de saint Benoît qui se sont succédés en ce lieu ont fait et continuent de faire profiter le diocèse et le vicariat du Brabant wallon de leurs multiples charismes : formations diverses notamment en liturgie et en homilétique, travail à l’officialité, collaboration à la commission des lieux de culte, aumôneries hospitalières, articles et publications, étude de l’Écriture, récollections et retraites, présence à l’Institut des Arts de Diffusion et à Louvain-la-Neuve, au Conseil pastoral du Vicariat. Sans compter le « Jardin des moines » qui nous fait goûter des saveurs monastiques venues d’ailleurs…
L’Esprit qui est toujours à l’étroit si on le confine en un lieu les a fait essaimer en Afrique en fondant le prieuré de Mambré. Certains ont pris les ‘voies de l’Orient’ en contribuant au dialogue interreligieux. D’autres, celui de la mondialisation avec l’Alliance inter Monastères qui accompagne la fondation de monastères partout dans le monde.
Ce si beau monastère, appelle à la prière, il répand le goût de la Parole. Ses murs, sa chapelle mettant en œuvre un « génie du lieu » particulièrement réussi, invitent à cette intériorité sans laquelle nous passerions à côté du Dieu proche et caché à la fois qui nous parle tout bas au cœur de nos vies souvent agitées.
L’hospitalité de la communauté est ouverte largement à ceux qui cherchent accueil, écoute de leurs blessures, appui pour leurs espérances… Qui sait vraiment tout ce qui a pu être mis en liberté, en délivrance au creux des confidences, sous le regard d’une icône, devant un de ces bouquets dont certains ont le secret, dans un geste liturgique proposé avec justesse ou… lors d’un apéritif pas exactement prévu d’ailleurs par la Règle de saint Benoît.
Il l’a commencée par ce mot : « Écoute ! » Merci pour cette écoute de Dieu et des hommes qui continue…
Monseigneur Jean-Luc Hudsyn
Évêque auxiliaire pour le Brabant wallon
Revue d’histoire du Brabant wallon. Religion, patrimoine, société. Tome 26, 2012, 3
64 pages – 5,50 € (+ frais d’envoi : 3 timbres)
LIMINAIRE
Dans le premier article, O. Henrivaux et M.-A. Collet explorent la création du vicariat du Brabant wallon (1962) par le biais d’un long entretien accordé, en mai 1986, par le premier vicaire général, Charles Lagasse, et par ses deux adjoints de l’époque, Léon Bataille et Maurice Scheuer. Cette interview se révèle particulièrement éclairante pour comprendre les motivations et la personnalité du cardinal L.-J. Suenens, à l’origine de cette création, ainsi que la situation complexe de notre province, tant au plan des disparités géographiques que des structures ecclésiales à la fois nombreuses et complexes. On y voit également poindre les prémices d’une pastorale d’ensemble incluant une participation active du laïcat. Néanmoins, l’émergence du vicariat ne fut pas une sinécure et ne souleva pas toujours au début, loin s’en faut, l’enthousiasme du clergé séculier local.
De la période conciliaire, nous remontons dans le temps jusqu’à la Révolution française pour la seconde contribution signée N. Delpierre. Notre province, lors de son annexion par la République française, fut englobée dans le département de la Dyle, et la législation révolutionnaire s’appliquait désormais dans les cinq arrondissements judiciaires, en ce compris en matière religieuse. Le décret du 7 vendémiaire an IV (29 septembre 1795) fixait les lois à observer en matière de culte. L’auteur, qui a analysé les archives du tribunal correctionnel de Nivelles (de 1795 à 1800), a recherché les infractions religieuses ayant débouché sur un procès. Tant pour Nivelles que pour Jodoigne (N. Delpierre rappelant aussi les conclusions d’un autre mémoire de licence consacré à l’activité pénale dans l’arrondissement jodoignois), son exposé en dit long sur la faible motivation des juges à poursuivre et à sanctionner ce genre de délit dans une époque et dans un territoire qui connaissaient alors de sérieux problèmes de brigandage.
Enfin, M.-A. Collet reprend derechef le clavier pour évoquer l’exposition Naissance et renaissance d’une chapelle (13e-21e s.) et Hommes et femmes au service de l’Évangile (1962-2012) organisée à l’occasion du cinquantième anniversaire de la création des vicariats territoriaux au sein de l’archevêché de Malines-Bruxelles. Du 8 au 16 septembre, cette exposition se tenait à l’intérieur de la chapelle Notre-Dame du Marché à Jodoigne, occasion de choix pour retracer par plusieurs panneaux et posters l’histoire de ladite chapelle, de sa création à sa restauration initiée en septembre 2008. Quant à la seconde partie de l’exposition, après l’espace réservé aux jalons pour une histoire du vicariat du Brabant wallon, elle présentait au public une série de thèmes en lien avec le Concile Vatican II dont on fêtera bientôt également le cinquantième anniversaire de l’ouverture : l’architecture religieuse contemporaine dans notre province, le Sycomore et les techniques modernes de communication, la catéchèse, l’arbre de la formation, l’entrée en scène des diacres et des animateurs pastoraux, la solidarité et… l’avenir de l’Église brabançonne.
Le prochain rendez-vous que le CHIREL BW nous fixe est tout proche : rejoignez-nous pour la balade automnale « De Saint-Germain à Thorembais-les-Béguines », le samedi 20 octobre 2012. Toutes les informations utiles se trouvent dans le triptyque ci-joint. Avis aux amateurs !
Eddy LOUCHEZ
directeur de rédaction
Revue d’histoire du Brabant wallon. Religion, patrimoine, société. Tome 26, 2012, 2
52 pages – 4,50 € (+ frais d’envoi : 3 timbres)
LIMINAIRE
Ce numéro fait la part belle à l’architecture religieuse et aux archives. Il s’avère également varié au plan géographique puisqu’il nous permet de voyager aux quatre coins de la province.
On commence par le nord, avec l’église Saint-Martin de Biez (commune de Grez-Doiceau) dont la restauration est narrée avec minutie par Henri Briet, professeur retraité et trésorier de la fabrique d’église. Le lecteur découvre le périple d’un dossier de restauration et suit l’évolution des travaux extérieurs et intérieurs ainsi que les inévitables contretemps qui en découlent.
Marie Van Eeckenrode, attachée scientifique aux Archives de l’État à Louvain-la-Neuve, nous livre le second volet de sa chronique des AÉLLN. De son article détaillé, je retiens d'une part les nouvelles acquisitions archivistiques – une série de registres paroissiaux, les archives de l’hôpital de Rebecq, celles de la paroisse Saint-Bavon à Chaumont (14e-18e s.) –, et d'autre part l’ouverture aux chercheurs des archives du prieuré de Bois-Seigneur-Isaac. À titre personnel, je profite cependant de l'occasion pour déplorer que de trop nombreuses institutions publiques belges, pourtant subsidiées avec l'argent des citoyens, font montre de trop de frilosité lorsqu'il s'agit de proposer aux chercheurs ainsi qu'à l'ensemble de la population des séries de documents consultables directement via Internet.
C'est ensuite au tour de l’historienne Marie-Astrid Collet (CHIREL BW) de mettre le cap à l’est avec la présentation des chapelles de l’entité de Mélin (commune de Jodoigne) et du travail d’une petite association se dépensant sans compter pour leur restauration. Et on apprend qu'un circuit de promenades centré sur les chapelles invite les curieux à musarder à travers les rues de Mélin.
Décidément très inspirée, Marie-Astrid nous entraîne dans un second article à l'extrême-sud de la province. Elle revient en effet sur le 150e anniversaire de l’église Saint-Martin de Tilly (commune de Villers-la-Ville). Cette église, de style néo-classique, constitue une des nombreuses réalisations de l’architecte provincial nivellois Émile Coulon, par ailleurs franc-maçon et chevalier de la Légion d’honneur. Elle abrite de plus une étonnante « relique ».
Enfin Morgane Belin signe un compte rendu aussi rigoureux qu'élogieux du dernier ouvrage de Colette Pinson consacré à saint Roch et à son culte, en Brabant wallon mais aussi en Wallonie voire dans le reste du monde. Ce saint guérisseur montpelliérain, invoqué contre les grandes épidémies de peste et de choléra, n’a en définitive rien perdu de sa popularité dans nos régions.
Eddy LOUCHEZ
Revue d’histoire du Brabant wallon. Religion, patrimoine, société. Tome 26, 2012, 1
72 pages – 6,00 € (+ frais d’envoi : 3 timbres)
LIMINAIRE
Et oui, après 25 tomes, votre revue change de titre ! Voici maintenant la Revue d’histoire du Brabant wallon. Religion, patrimoine, société. Une appellation qui correspond bien (mieux) aux terrains explorés par les auteurs des articles et leur donnera toute la visibilité requise. Une dénomination qui ouvre de nouvelles portes tout en réaffirmant notre ancrage dans les questions d’histoire religieuse.
Deux beaux articles forment le contenu de ce numéro mettant en lumière la condition des hommes – laïcs ou religieux – dans le Brabant wallon.
L’un est consacré aux hommes célibataires du 18e siècle. L’enquête a été menée par Nathalie-Marie Lievens, historienne diplômée en 2011 (UCL), à partir de nombreux testaments conservés aux Archives de l’État à Louvain-la-Neuve. Explorant le fonds du notariat brabançon, l’auteure a étudié les pratiques religieuses, les mentalités, les relations familiales et sociales de ces hommes.
L’autre, rédigé par Eddy Louchez, historien-bibliographe à la Revue d’histoire ecclésiastique et membre de notre comité de rédaction, est dévolu aux Oblats de Marie Immaculée et plus spécifiquement à ceux qui sont originaires du Brabant wallon. Si leur nombre est faible, leur destinée est remarquable. E. Louchez retrace le parcours de Marcel Jal, missionnaire en Alberta (Canada), de Gérard Vanderborght, qui partit au Congo, et d’Albert Paquet, qui fit de même.
Le numéro du début de l’année est aussi le moment de (re)dire notre gratitude aux membres d’honneur et de soutien qui contribuent à faire vivre notre association et, à travers elle, l’histoire religieuse du Brabant wallon. À tous un grand merci pour votre générosité !
Enfin, il me reste à vous signaler que ces quelques lignes sont les dernières que je vous adresse en tant que secrétaire de rédaction de la Revue. Après huit ans de bons et loyaux services – je l’espère ! –, il est temps pour moi de passer le relais. Qu’il me soit permis de remercier ici mon successeur, Eddy Louchez, et toute l’équipe de la revue avec laquelle j’ai eu l’immense et sincère plaisir de travailler : Marie-Astrid, Bernadette, Sabine, Dany et, plus récemment, Evelyne d’Ursel, nouvelle secrétaire-aide-comptable à laquelle nous souhaitons la bienvenue. Il m’est aussi agréable de remercier le Comité de rédaction qui accompagne la Revue et dont l’apport a toujours été très fructueux. Merci pour les échanges scientifiques et humains qui ont été au coeur de la création trimestrielle de la Revue d’histoire religieuse du Brabant wallon à laquelle je souhaite, sous sa nouvelle bannière Revue d’histoire du Brabant wallon. Religion, patrimoine, société, un avenir aussi radieux que la couleur de sa couverture !
Isabelle PARMENTIER