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« C'est pas des pieds que nous avons, nous autres, c'est des racines, et il est pas certain qu'un de ma lignée puisse vivre ailleurs que sur cette terre. »
Du domaine des murmures de Carole Martinez - Éditions Gallimard, 2011
Photos collection privée APAJ
L’Association change de nom en 2011 pour devenir le Centre APAJ
Cette fois, l’acronyme devient « Accompagnement de Parcours Adultes et Jeunes » signifiant que l’association a diversifié ses actions. Ainsi, son objet est décliné en plusieurs points comme en atteste le procès-verbal de l’assemblée générale du 13 décembre 2011 portant sur le changement de nom et la modification des statuts.
Désormais, le Centre A.P.A.J. a pour but de :
connaître et prendre en compte les identités des publics accueillis en particulier celles de la population gitane,
accompagner et favoriser l’entrée dans les dispositifs de droit commun,
développer et faire reconnaître des pratiques d’expertise interculturelle en matière de formation,
être un lieu d’observation, d’expérimentation, de transmission et de diffusion,
relayer les problématiques rencontrées par les habitants des différents quartiers dans nos actions auprès des pouvoirs publics,
créer tout outil nécessaire à la réalisation de cette dynamique.
Mémoire : Présentation de projet, écrit par Nicolas Séné lors de son stage BEJEPS Animation Sociale au centre APAJ en 32015
Si le centre A.P.A.J. garde une expertise précieuse sur la culture gitane, son action s’ouvre dorénavant à tous les publics dont l’accueil se fait sans critères préalables.
L’école est une partie des actions de l’association qui est engagée pleinement dans l’insertion. Et le changement de nom est la marque de cette évolution.
Mais il n’a pas été sans conséquence. Pour l’extérieur, le Centre A.P.A.J. reste le « centre gitan » avec une image communautariste qui persiste.
Au sein de l’équipe A.P.A.J., les deux salariées de culture gitane « ont vécu ce changement de nom comme une perte d’identité », explique Céline Delay, l’une des deux coordinatrices de l’association en charge du pôle insertion.
Dès mes premiers pas dans la structure, je comprends vite que l’identité est un thème fort avec lequel je devrais composer dans le futur projet. Pour mener à bien mon stage, il faut donc que, d’un côté, je travaille en respectant la culture gitane sans tomber dans le communautarisme et, de l’autre, que je travaille dans un cadre républicain sans exclure les spécificités du public. La première étape qui m’est donc apparue fondamentale est de comprendre la culture et l’identité gitanes. J’ai donc plongé dans les travaux du centre de ressources de l’A.P.A.J. pour définir les axes importants de compréhension.
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