Réunion du 11octobre 2016
Nous étions vraiment peu nombreux ce mardi 11 octobre pour notre 2ième rencontre littéraire de la saison . Rebutés par le genre ? le titre ? l'auteur ? les absents ? Non !!, mais retenus par les petits problèmes de la vie ou , plus gravement par des problèmes de santé pour Mado et Josette que nous saluons . Nous n'étions donc que 8 habitués plus 1 nouvelle venue que nous accueillons avec plaisir et espérons revoir souvent.. Deux absents m'avaient fait part de leurs impressions, deux présents n'avaient pas lu .. donc c'est sur 9 avis que je vais essayer de vous faire une synthèse.
C'était le roman de Stéfan Zweig : Marie Stuart que nous avions à lire .
Il y a eu des avis vraiment négatifs : l'histoire et son dénouement étant connus , il n'y avait aucun suspense , c'était trop long !. Il est difficile de suivre tous les complots , on se perd dans ce monde de manipulateurs. Le mélange des genres -biographie, remarques psychologiques- était dérangeant . L'auteur est trop misogyne et Marie Stuart est agaçante par sa naïveté.
Voilà , me semble-t-il, les principaux reproches adressés à ce roman .
Mais ce qui a été vu comme négatif par certains a été apprécié par d'autres. Le mélange des genres est intéressant . A la biographie de Marie Stuart - qu'on pourrait retrouver dans n'importe quelle encyclopédie - s'ajoute tout le contexte historique qui élargit nos connaissances et par dessus tout cela on peut savourer les explications , les analyses de l'auteur lui-même . C'est donc un texte à trois niveaux que nous avons pu lire .
La misogynie de l'auteur est contestable quand on voit comment il présente certains « héros » masculins , il n'est pas tendre avec eux !!!
Et le personnage Marie Stuart ? Naïve oui car elle pensait que son titre de reine la mettait à l'abri de tout pour toujours ; Cruelle ? Assurément mais dans un monde cruel où elle ne déparait pas . Agaçante ? Non, mal conseillée et passionnée, la proie de ses désirs .
L'analyse de son caractère et la continuelle comparaison entre elle et la reine Elisabeth , deux femmes très en contraste, était très riche . Ces femmes !!! s'est exclamé quelqu'un !
Riches aussi , les comparaisons que l'on peut faire entre cette époque et la nôtre sur le plan politique. Moins de violence – en apparence – mais autant de manipulations !!
Et pour finir , un petit « cocorico » : combien la France était cultivée avec ses poètes (Ronsard) et ses musiciens par rapport à la sauvagerie de la vie en Ecosse !
« Emerveillés » (terme employé par l'une de nous ) ou pas par le fond du roman , nous étions unanimes pour souligner l'élégance du style alerte, précis .
Encore un livre que nous n'aurions pas lu de nous-même mais dont le choix pour notre réunion a été positif .
Ensuite , on a rapidement évoqué nos lectures et conseillé :
Crime d'honneur de Elil Shafak
Des chauves-souris, des singes et des hommes de Paule Constant
Judas de Amos Oz
Le dernier templier de Raymond Khoury
La fille de papier de Guillaume Musso
Et maintenant , à l'attaque de ' « Joseph Kessel , sur la piste du lion « de Yves Courrière pour le mardi 8 novembre (940 pages pour la version intégrale!)
PS -Julien Grack est décédé le 22 décembre 2007 à l'âge de 97 ans
- Les nominés au prix Goncourt
Catherine Cusset : L'autre qu'on adorait J-B Del Amo : Règne animal
J-B Dubois: La succession Gaël Faye : Petit Pays
Fréderic Gros : Les possédés Régis Jauffret : Cannibales
Luc Lang : Au commencement du septième jour Leila Slamani : Chanson douce