Réunion de lecture de mardi 8 novembre 2016
« Kessel , sur la piste du lion » par Yves Courrière
Plusieurs absents ce mardi mais nous saluons le retour de Colette et espérons bientôt celui de Josette . Nous faisons un petit coucou à Mado .
Il a été difficile de faire la part entre Kessel l'homme , le personnage et l’œuvre d' Yves Courrière. D'autre part , certains n'avaient lu que le 2ième tome de l’œuvre , leur jugement était donc un peu faussé
Juger l'auteur a été rapide : écriture simple , facile, agréable ; l'abondance de détails a été diversement jugée : tantôt appréciée , tantôt considérée comme excessive . Plus difficile était de discerner le fait historique réel , le point de vue de Kessel et l'apport de Courrière . Histoire et biographie étaient intimement liées . Courrière a très bien connu Kessel mais, avec la distance temporelle, il a pu déformer certains détails.
C'est une totale plongée dans la vie du XX siècle que ce livre nous a permis de vivre , vie sociale , vie économique , vie politique . Quelle richesse !! Que de rencontres avec des personnages quasiment de légende , dont les noms perdurent dans nos mémoires .De Gaulle, Lazareff, Malraux, Mermoz…... etc. )
Il est vrai que Kessel a fréquenté bon nombre de personnages importants et visité bon nombre de lieux spectaculaires.
En fait, c'est surtout le personnage Kessel qui a été le centre de nos échanges ! Quel homme !! quelle vie extra-ordinaire !!.Il n'est pas que l'écrivain plutôt classique que nous avons connu en classe en lisant « L'équipage » ou « Le lion » IL est un personnage fort complexe !!
Ce n'était pas un lion a dit quelqu'un mais un buffle qui fonçait pour arriver à son but , au prix de magouilles souvent , ce qui peut le rendre antipathique mais avec une telle ardeur !. Pour assurer son aisance financière peu lui importait de donner à ses éditeurs d'anciens textes remaniés !
Mais c’est un tel génie qu'on peut bien lui pardonner certaines façons de faire .
On ne peut qu'admirer sa fidélité, son aide infaillible à sa famille, à son frère , à sa mère (et même d'une certaine façon à ses femmes) et à ses amis, fussent-ils de amis de beuveries. . Peu importe leurs idées , seul compte pour Kessel l'homme , l'ami qu'il a connu surtout s'il est russe et juif .
Et puis il a été le dernier grand reporter, n'hésitant pas à aller dans les endroits dangereux pour se rendre compte par lui-même de la situation le plus exactement possible et en faire part à ses lecteurs .
Il est « fabuleux » ! Tout le monde ne partage peut-être pas cette appréciation mais c'est sur ce mot que s'est arrêté notre échange . … ce qui a donné envie à ceux qui n'ont pas lu le livre de s'y plonger courageusement (940pages!)
Ont été ensuite évoqués plusieurs romans intéressants:- pour la biographie : La Comtesse de Ségur ou l'enfance de l'art par Claudine Beaussant
Léon Blum par Jean Lacouture
- sur d'autres sujets : Chanson douce de Leila Slimani
Guide des égarés de Jean d'Ormesson
Entre le bleu du ciel et de l'eau de Susan Abulhawa
Numéro 11 de Jonathan Coé
Les divins secrets des petites ya-ya de Rebbecca Wells
On se retrouve le mardi 13 décembre après avoir lu SIGMARINGEN de PIERRE ASSOULINE ( non , ce n'est pas un Goncourt mais on n'en a pas trouvé en poche!!)