4 nuits au Restefond (août 2017)

Du 20 au 24 août 2017, j’ai passé quatre merveilleuses nuits d’astronomie et des jours tout aussi sympathiques au col de Restefond. Premier séjour prolongé là-haut donc, et première fois que j’apporte un Dobson 400 (avant c’était le 250).

Je me suis synchronisé avec Fred Burgeot et ai profité de ses conseils (merci à lui !).

Première nuit: les commencements

Arrivé aux « carrières » peu après 17h, je fais connaissance avec quelques personnes d’un club Mâconnais déjà présentes (coucou à Christian, Franck, Jean-Louis, Romain, Sylvie) et Thierry, astrophotographe azuréen.

Fred et Gérard, partis faire coucou aux collègues des prairies, arrivent quelques minutes plus tard.

L’ambiance s’annonce bonne et après l’installation, la soirée commence tôt avec le magnifique spectacle qu’offre Saturne. Avec une turbulence quasi nulle, de magnifiques détails et nuances de couleurs se révèlent : séparation entre l’anneau de crêpe et l’anneau B, le minimum d’Encke, les couleurs crème, marron, olive.

Quand le ciel commence à se peupler d’étoiles, c’est le moment de se mettre au boulot. Je démarre plusieurs dessins pour varier les plaisirs et reposer mon œil.

Je commence une observation poussée et le relevé de M16 d’abord. Grande nébuleuse dont les contours sont difficiles à saisir. Les fameux piliers de la création sont visibles, surtout sans filtre.

Puis un tour sur la petite dentelle du Cygne, dont je fais un relevé par-dessus un ancien de mes dessins réalisé au 250. Cela permet d’écourter une partie du travail de repérage et de géométrie globale pour se concentrer sur les nouveaux détails apportés par le 400.

Enfin, début de relevé de la galaxie du Sculpteur.

Bien sûr, de nombreuses autres observations sont effectuées, avec de joyeux bavardages (et un peu de concentration quand même !). Une mention particulière, en dehors des classiques, à Abell 426, un amas de galaxie lointain et sympathique, que Fred me fait découvrir.

Deuxième nuit: fin des trois relevés

En début de soirée la turbulence est plus importante que la veille, mais ça se calme nettement au cours de la nuit.

M57, avec son étoile centrale visible en direct, est riche et colorée : texture de l’anneau, filaments à l’intérieur, rougeâtre sur le pourtour et bleu dedans.

La nébuleuse du Croissant, dans le Cygne, est également impressionnante, entièrement fermée avec cette sorte de cerveau dans le creux du C.

La Saturn nebulae et ses pompons, IC 3568, la «tranche de citron», dans la Girafe, que je trouve proche de la nébuleuse de l’eskimo en apparence, le cocon…

Tout cela ne m’empêche de boucler les 3 relevés commencés la nuit précédente.

Voici les résultats mis au propre.

Troisième nuit: un autre dessin

Avant cette troisième nuit, Fred et moi déménageons aux praires pour se rassmebler avec les joyeux drilles RAGBR. Coucou à Florian, Denis, David, Gilles, Vincent (Daube-sonne ou Docteur Collim), et j’en oublie sans doute, désolé pour ça…

Pendant que Fred s’intéresse à la [B]galaxie de Barnard[/B] (il en sortira, à ma grande surprise, un dessin magnifique), les objets continuent à s’enchainer.

Le Quintet de Stephan est vu complet à 200x, et plutôt brillant.

Je me concentre sur sa voisine, NGC 7331, dont je fais un relevé. Voici le dessin final.

Quatrième nuit: observation et dodo

Le quatrième soir, la transparence est un peu moins bonne, ma motivation tombe un peu et la fatigue est au rendez-vous.

C’est dodo après quelques observations. Notamment, PK 86.8-1 dans le Cygne et sa forme de lambda, pointée par Fred. Il en réalisera un dessin.

En bref, une superbe escapade dont je garde pleins de souvenirs sympas : les apéros déjeuners, le Ti’punch de Fred, les fromages et yaourt de brebis de Jausiers, les rochers aux formes évocatrices : lion (ou babouin pour moi) ou la main pointant un doigt vers le ciel, les discussions astro et faune avec Bernard Augier, les vautours fauves aux jumelles.