Wilhelm Loth : une sculpture de la tension

Stürzende Figur, 1961, Bronze

(Dépôt de la galerie Schlichtenmaier, Graffenau)

Wilhelm Loth est né à Darmstadt en 1920 et y mourut en 1993.

Il a été professeur de sculpture à Karlsruhe à partir de 1958 et une des figures principales de la Nouvelle Figuration qui se développera à partir de cette ville.

Comme beaucoup d’artistes de sa génération (et comme une bonne part de ceux représentés dans notre Allée des Sculptures) son travail reste marqué par une tension entre art figuratif et art abstrait qui finira par déboucher sur une adhésion franche aux recherches et expérimentations formelles de l’abstraction.

Les matériaux utilisés sont principalement le bronze, l’argent et l’aluminium, mais il développe également un important travail graphique (dessin, peinture, photographie).

Le sujet favori de ses sculptures est longtemps resté le torse féminin : mais celui-ci devient souvent, dès les années 50, l’objet de fragmentations, simplifications, géométrisations en formes carrées qui l’amènent parfois à la limite de l’abstraction.

La sculpture présente à l’esplanade date de 1961 et ne garde qu’un très lointain écho (dans son titre?) de son origine figurative pour jouer sur les oppositions entre équilibre et déséquilibre, torsion et rigidité, formes douces et formes dures.
Loth est alors devenu un véritable sculpteur abstrait.