Emile Gilioli : une sculpture de la simplicité

L’ange. 1947. Bronze patiné. Persistance de la sphère. 1967

Dépôt du Fonds National Bronze patiné – Dépôt de la Ville

d’Art Contemporain de Strasbourg

Emile Gilioli naît le 10 juin 1911, à Paris, dans une famille de cordonniers italiens. Sa famille déménage à Nice après sa naissance, où il démarrera sa formation de sculpteur, puis à Grenoble, où son travail commencera à être reconnu.

De retour à Paris après 1945, il anime la jeune école abstraite de Paris avec Poliakoff et Deyrolle puis devient l'un des chefs de file de l'abstraction dans la sculpture française des années 50 aux côtés de Brancusi et de Arp.

Il a honoré de nombreuses commandes publiques, notamment dans le département de l'Isère, où il a continué à de travailler régulièrement tout au long de sa vie (Mémorial de la Résistance au plateau des Glières en 1973).

Il décédera à Paris en 1977. Son œuvre est présente dans de nombreux musées, et un de ses ateliers, son « grenier », est aujourd'hui ouvert au public à Saint Martin de la Cluze.

L’art de Gilioli est très simple et contemplatif, mais il est aussi très exigeant par sa recherche d’un équilibre idéal des lignes et par l’importance accordée à la finition patinée des œuvres.

Les deux remarquables sculptures présentes sur l’allée de l’esplanade sont très représentatives de cette simplicité et de ces exigences : il s’agit de variations sur la rencontre entre courbes et angles, arcs et arêtes, équilibre et mouvement, dépouillement et élancement.

"Le grand apport de l'art abstrait, c'est de faire comprendre que la pauvreté peut être,

elle aussi, une sorte de richesse."