Walvis Bay, un havre de paix balnéaire

Go to Walvis bay ! La piste est belle, aride, avec des zones montagneuses et des successions de virages.

Un régal, mais le tout se termine encore de nuit. Les 100 derniers kilomètres sont parcourus à une allure moyenne de 100 à 110 km/h sur une trace rectiligne, large et un poil piégeuse avec des trous. Sur les pistes il y a une dimension supplémentaire dans la conduite. Il faut analyser l’état de la piste en permanence pour choisir la meilleure trajectoire. Amusant et fatiguant à la longue.

L’arrivée fut une délivrance, dans une chambre d’hôtel super luxe avec douche à volonté : le Lagoon Lodge, tenu par des Lyonnais accueillants. Ce fut ce soir-là que nous avons fait en grande partie le deuil de notre attaque du 1er jour. L’esprit est ainsi fait que dès qu’il y avait un moment de calme, notre pensée (dont celles des enfants) s’attachait à ce qui s’était passé avec tous les regrets de ce que nous aurions dû faire. Ce soir-là donc, nous fîmes avec les enfants une reconstitution du crime avec un stylo comme couteau, pour finalement constater que nous ne nous en étions pas si mal tirés et qu’il n’est pas simple d’agir. Ce fut réparateur pour tous et apaisant pour le reste du voyage !

Walvis Bay

C’est d’abord une ville calme (le repère des Sudafs l’été), aux allures plutôt européennes, apaisante, très bien desservie et dans laquelle on trouve de tout et en abondance. L’idéale pour se ressourcer avant le grand frisson des déserts.

Notre hôte français nous donne quelques repères sur les pourboires qui nous sont demandés régulièrement.

Pour « garder » la voiture dès que l’on stationne (contre ceux qui la gardent ?) = 5 à 10 N$

Pour les personnes qui nous « aident » à porter les sacs après les courses jusqu’à la voiture = 5 à 10 N$. On hésite au début, mais c’est bien pratique.

Le salaire moyen d’un Namibien : 1000 N$. Quand on sait qu’un plein de 4x4 doit être de l’ordre de 800 N$, ça calme.

A Walvis, nous n’avons pas trop ressenti de tension dans la ville, mais là aussi, les fenêtres sont barricadées et les voitures rentrées dans le lodge la nuit.

A voir dans le coin : les marais salants bien sûr, avec en toile de fond l’océan.

Les flamants comme à leur habitude posent, nus sous leurs plumes, les pattes dans l’eau à taquiner les vers.

Un stage de conduite improvisé des enfants débuta sur un parking vide près de l’océan (accès uniquement au volant). Commencer sur un gros 4x4, c’est du luxe, surtout qu’en cas de trajectoire ratée la sanction du sable très mou nous guettait. Le niveau 1 fut atteint par tous : trace directe et virages sous contrôle. La largeur des pistes et l’absence quasi-totale d’autres véhicules nous permettra ensuite souvent cette expérience pour la plus grande joie de nos pitchouns.

La lumière fut belle jusqu’au soir, au moment du coucher du soleil lorsque le brouillard recouvrit de son coton en quelques secondes toute la baie, la plongeant dans une ambiance de fog anglais à couper au couteau. Impressionnant ce passage du jour à la nuit et de l’été à l’hiver, de la chaleur au froid en quelques minutes.

la dune 7: ambiance surf et beach boys sur une belle dune à descendre avec des planches si on est équipé. Nos sacs poubelle emmenés pour l’occasion furent un échec cuisant. Ils s’enfoncent trop. En haut, la vue est idéale sur les cordons de dunes avoisinantes et un 360 ° de désert.

Photo Gilles

Le lendemain nous rendons notre chambre douillette, la dernière du voyage, ragaillardis, approvisionnés en eau, essence et nourriture pour 3 jours et prêts à affronter le Kaokoland et sa poussière légendaire.

Nous dépassons Swakopmund, ville aux charmes plutôt germaniques (comme son nom l’indique) sur une route goudronnée (c’est confortable quand même), puis filons vers Cap Cross et son fameux meeting international d’otaries à fourrure (la plus grande colonie du monde).


Pas de doute, en arrivant on sait immédiatement que l’on ne s’est pas trompé. Le doux parfum qui amuse les narines dès que l’on met le museau dehors nous fait dire que nous n’avons pas les mêmes valeurs chez tous les mammifères de la planète.

Bon sang que c’est entêtant, pourtant elles passent leur temps dans l’eau !

Difficile d’être plus près en tout cas pour les photos.

Photo Gilles

Nous quitterons le site, que nous baptiserons « El Puantos » au hasard des mots qui nous viendront à l’esprit à ce moment là, pour aller déjeuner quelques kilomètres plus loin en admirant la fureur de l’océan.

Bye l’océan, nous nous enfonçons vers le centre de l’Afrique, avec optimisme, sur une piste enchanteresse et quasiment vide de véhicules, créant sur notre sillage une poussière qui marque la présence d’une activité au milieu de rien. Jubilatoire, non ?

Le Spitzkoppe se dessine progressivement à l’horizon.

Retour à l'accueil

Page précédente

Page suivante