Le soleil sonne le réveil vers 6h00. Une des bombes anti crevaison s’est crevée par frottement sur du métal dans le coffre. Il faut le savoir, elle ne s’auto répare pas et décore joliment tout ce qui est autour. La deuxième sera conservée dans un chiffon. La route vers Sesfontein est belle, au milieu d’un relief prononcé. La première partie du parcours est giboyeuse à souhait : Springboks, oryx et girafes. La piste est assez roulante mais franchement cassante avec des pentes raides et des cailloux aux angles aigus.

Sur un tronçon ni plus difficile ni plus caillouteux que les autres, notre pneu arrière gauche explose sans préavis. Le pneu qui jusqu’ici paraissait indestructible avec sa carapace de caoutchouc, est fendu sur plusieurs centimètres sans qu’un événement particulier ne se soit passé. Une pierre a dû toucher le crampon d’Achille ! Cela semble irréparable au premier coup d’œil. Ça cogite sec sous les casques, car à ce tarif, nous pouvons crever quasiment n’importe quand ! Heureusement nous avons un deuxième pneu de rechange comme sécurité. Alors que nous paraissions seuls, un homme sort de nulle part et nous propose 20 N$ pour changer la roue. Top là ! A y réfléchir, vu l’état de la route, il n’aurait pas fallu dépasser les 60 km/h pour limiter la probabilité de crever …

L’arrivée au camping de Warmquelle mériterait d’être inscrite au Paris Dakar. La piste est défoncée et très pentue pour descendre dans le lit de la rivière. Sans 4X4, cela semble impraticable. Juste avant, des enfants en guenilles accourent au son du moteur pour nous vendre du bois (du Mopane, le bois usuellement utilisé, rouge très dur et qui fait de supers braises). Ces petits êtres qui se débattent déjà pour « gagner leur vie » laissent une emprunte dans l’esprit de nos enfants confortablement assis dans le 4x4 .

Le camping est idéalement placé, près des bains tièdes qui feront office de piscine. Après la cascade qui l’alimente, nous remontons le ruisseau d’eau chaude entouré de verdure sur plusieurs centaines de mètres.

La soirée fut calme et réparatrice, baignée dans un vent chaud, éclairée par notre feu et les multiples bougies du camping disposées le long des chemins. Belle ambiance.

Après les collines, l’horizon s’élargit sur une plaine immense et totalement désertique, mêlant dunes de sable, dalles rocheuses et monts rocailleux. La piste traverse des zones de sable assez profond ocre ou jaune suivant la couche géologique d’affleurement.

Un régal de conduite. Sur le sable à bonne vitesse on a l’impression de planer. Le paysage, grandiose, enchanteur, bien que totalement dépouillé, abrite quelques girafes, gazelles et surtout des oryx. De quoi vivent-ils ?

L’arrivée à Purros, après 3 ½ heures de piste bien tassées, montre un petit village modeste au bout du monde, très étalé. Il faut dire qu’il y a de la place...

Nous suivons la piste du camping en plein désert, qui nous amène, après le passage sableux d’une rivière à sec, à la réception.

Le camping est vraiment magnifique, presque désert, avec eau potable et douches. Un gros arbre noueux aux branches tentaculaires marque le centre de notre nouveau monde. Un régal !

La douche du camping!

Vers 15h30, nous partons à la chasse aux éléphants du désert. Pour cela nous remontons le lit de la rivière à sec, près du camping, ruban de verdure dans un océan minéral. Gare au sable et aux graviers propices à l’ensablement. La position 4x4 est plus que recommandée.

Ce fut le top ! Daktari pendant 2 heures, au milieu des dunes, du Fech Fech, des arbres.

Au détour des coins et recoins du coin, nous sommes tombés nez à nez avec nos premiers éléphants (du désert – plus respectueux des arbres parait-il ), et quelques girafes.

Le safari dut s’arrêter faute de lumière à la tombée de la nuit. Le repas fut grillé avec un feu de mopane et d’épines d’acacia. Elle n’est pas belle la vie ?

Des éléphants dans le camping!

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