Dr Adrian ISTOC - Médecin (Neuroradiologue, IRMTD, Tractographie, Radiologie et Imagerie médicale)

Mes champs principaux d’intérêt sont l’IRMf et l'IRMTD (la tractographie) ; plus de 300 tractographies sur le cerveau, in vivo, (adulte, enfant, fœtus) : AVC, SEP, voies de la vision, mémoire, maladies divers du cerveau, étude structural.

L’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) s’impose comme première exploration de l’encéphale, dès les années 80 (sensibilité, 3D, innocuité). Vers 1990, l’épanouissement de l’imagerie de diffusion ajoute sa puissance dans diverses pathologies, cérébrales surtout. Vers 2000, l’IRM en Tenseur de Diffusion (IRMTD) y ajoute les propriétés d'orientation des molécules d'eau. L'information comprend deux paramètres :

1. anisotropie de diffusion (le «tenseur» est un modèle algébrique de calcul vectoriel en 3D)
2. orientation de l'axe sur lequel les molécules d'eau se déplacent. L’encodage coloré (cartes ou bien affichages anisotropiques matérialisant les vecteurs propres), transforme la compréhension en échelle de gris.

La visualisation comprend :

- brillance (anisotropie de diffusion)

- trois couleurs rouge-vert-bleu (orientation XYZ) pour l'orientation des axes préférentiels de diffusion. Ceux-ci coïncident avec l'orientation des axones et des tractus.

La tractographie est donc la première méthode in vivo, non invasive, démontrant les 3 groupes de faisceaux de la substance blanche (tractus) :

1. associatifs intra-hémisphériques
2. inter-hémisphériques
3. de projection

Les algorithmes de post-traitement affichent leur topographie 3D des faisceaux. Surtout, malgré sa nature statistique, l’image est hautement corrélée avec la neuro-histologie des axones, connue depuis 1895 (colorations de la myéline sur cerveaux en post-mortem).

Le doublement du B0 (3 Tesla) hausse la performance tractographique (acquisition réduite, résolution augmentée).