Chaises et tables

Les bureaux des écoliers étaient en bois, tout en bois. A la fin de l’année, les élèves devaient les nettoyer, les gratter, les poncer, les cirer et les lustrer (pour faire briller). L'école de Tourtour

L'enfant qui arrive à six ans à l'école primaire a un système musculaire incomplètement développé. Ses muscles ne lui permettent pas de rester longtemps dans la même position. Au bout de quelques minutes, l'élève est fatigué ; si l'on veut le forcer à rester dans la position de travail, on le voit peu à peu, s'il ne se sent pas surveillé, modifier son attitude première, se coucher sur la table ou prendre la position « uni-fessière » de Dally ou toute autre aussi mauvaise, qui lui permet de relâcher ses muscles fatigués. L'enfant a besoin de mouvement, et il doit surtout changer souvent de position. Dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson

Il existe encore des tables doubles ou simples, anciennes ou récentes, dont les sièges sont inamovibles. Des enseignants disent les préférer : moins de bruit, gain de place.

Il est évident que les élèves n'y trouvent pas d'avantages : non respect de la morphologie, difficulté à trouver une posture adaptée à l'activité.

Il est aussi déplorable qu'il n'y ait qu'une hauteur de sièges et de tables. Des élèves sont considérés comme instables simplement parce qu'ils ne peuvent pas poser leurs pieds à terre ou que leurs genoux sont bloqués sous la table.

Le bois d'anciennes tables a été souvent personnalisé par des inscriptions, des gravures, des taches (les graffs ne sont pas si nouveaux).

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