"Repenser la reforestation en Haiti"

Jeudi 16 décembre  de 5 à 7 hrs PM 

 Plateforme: Google meet

Langue: Français

Maximum   de participants: 100

Autrefois, la reforestation en Haïti consistait à planter des arbres forestiers à croissance rapide. L’objectif principal de cette pratique était de produire du bois ou de planter dans les espaces déboisés. Cependant, de nos jours l'approche doit être centrée sur la conservation et  la valorisation de la biodiversité, l'écologie, la résilience face aux catastrophes naturelles et les changements climatiques et les relations de la population avec les plantes. Conscient de l'échec de la majorité des projets de reboisement et de reforestation en Haïti, le Jardin Botanique des Cayes organise une conférence le jeudi 16 décembre 2021 pour discuter de l'approche écologique et anthropologique de la reforestation en Haïti.  Cette activité permettra aux décideurs de mieux concevoir les projets de reforestation afin de:

Définir des objectifs de conservation de la biodiversité floristique  dans les projets de reforestation. 

La flore haïtienne est l’une des plus riches du monde avec plus de 5600 espèces. Hélas depuis plus de 200ans la majorité des projets de reforestation par manque de connaissance ont éliminé cette grande  diversité floristique unique pour les remplacer par des espèces exotiques telles que l'Acacia mangium, Albizia lebbeck, leucaena leucocephala, Azadirachta indica, Terminalia catappa. etc.  De nos jours, il faut définir des objectifs de conservation de la biodiversité dans les projets de reforestation .

Planter les espèces dans leurs écosystèmes. 

Les plantes qui constituent les  écosystèmes de  montagnes et côtiers  sont différentes. En Haïti, il y a une grande différence entre les plantes du Nord et celles du Sud.  Cependant, dans les projets de reforestation en Haïti, on produit 5 à 10 arbres pour planter dans tous les écosystèmes du  pays, dans les plaines comme dans les montagnes. De nos jours, il faut  une approche fondée sur les écosystèmes afin de planter les espèces dans leurs habitats.

Prendre connaissance de l'aspect culturel de la population avec les plantes. 

Les savoirs  de la population locale sont fondamentaux dans tous les projets de reforestation. Souvent les concepteurs de projets décident de choisir leurs  propres espèces de croissance  rapide pour réaliser des projets de de reforestation. L’ anthropologie est une science qui peut vous aider à mieux concevoir les projets de reforestation.

Pour discuter sur ces nouvelles perspectives de la reforestation en Haïti, le jeudi  16 décembre 2021, trois institutions de trois pays vont aborder l' aspect écologique et anthropologique de la reforestation.

1. William Cinea, du Jardin Botanique des Cayes, Haiti,  abordera l'aspect écologique de la reforestation. 

2. Julie Laplante, Professeure à l'Université d'Ottawa, direction de Planthropolab, Canada,  le pouvoir des plantes du point de vue anthropologique 

3. Kañaa Amos Roger,  ARAM (Association  pour la Recherche  en anthropologie de Médecines  traditionnelle, Garante de la Médecines  Camerounaise), présentera, son expérience de reforestation fondée sur l’anthropologie.

1. Les cadres des institutions publiques et privés travaillant dans le secteur agricole, touristique et environnemental.

2. Tous ceux qui sont intéressés  à la reforestation  et reboisement en Haiti 

3. Les professionnels et les scientifiques  intéressés à l’écologie et la culture . 

1. 5-5:15 :    Contexte de la conférence | William Cinea  

2. 5: 15-6: 15 :    Reforestation approche écologique    : William  

3. 6:20-6:30 :    Reforestation, approche anthropologique  : Julie Laplane 

4. 6:30-6:40 :    Cas pratique de la reforestation fondée  sur l’anthropologie : Kañaa Amos Roger

5. 6: 40-7 :    Questions et discussions 

Le 25 mars 2011, il fonde et préside à la destinée de l’Association pour la Recherche en Anthropologie de Médecine Traditionnelle (ARAM). Par des actions pratiques et intellectuelles, il pose ses principales œuvres au cœur des travaux de terrain depuis 2011 notamment avec l’Institut de recherches Médicales et d’études de Plantes Médicinales (IMPM). 

Kañaa Amos Roger, 2018, Médecine traditionnelle et savoirs thérapeutiques endogènes. Paris, l’Harmattan est son tout premier ouvrage, il est co-auteur d’un article avec Laplante Julie qui a pour titre Devenir Plante enlacements et attachements. Il travaille avec la Faculté des Sciences Sociales de l’Université d’Ottawa en juin 2021, sur le cours terrain Cameroun-Anthropologie des médecines avec l’Ecole d’études sociologiques et anthropologiques. Il est Chevalier de l’ordre national du mérite agricole.

Depuis mes terrains en Amazonie, à 2 extrêmes de l’Océan Indien et au Cameroun, je m'intéresse aux médecines autochtones et humanitaires, aux savoirs en matière de guérison, aux remèdes à base de plantes et de molécules, aux essais cliniques et aux habilités corporelles, sonores, visuelles pratiquées en guérison.  Auteure de Pouvoir guérir (2004) et de Healing Roots (2015), corédactrice Phénoménologies en anthropologie (2016) et Devenir-Plante (2020) chez Anthropologie et sociétés et Search After Method chez Berghahn. Film anthropologique Jamu Stories https://www.youtube.com/watch?v=CMRZRw1z2Fw.