Rolland seigneur de Liré, donne aux moines de Marmoutier : la dîme de la paroisse de Liré, un de ses enfants (comme oblat), des prairies
datation : estimée vers 1130
cote d'archive : voir Attributions
Rolland de Liré est déjà connu par la Charte 8 de Liré. Pratique de l'oblation (don d'un enfant aux moines), ici d'un enfant du seigneur encore au berceau
Moi, Rolland, seigneur de Liré, souffrant à cause des péchés de mes parents et mes propres péchés, parce que nous avons accaparé la dîme de la paroisse de Liré au péril de nos âmes, vu que, en tant que laïcs, nous avons subtilisé ce qui est en propre un droit de l'église,
j'ai confessé, au milieu d'un grand nombre de mes amis que j'ai rassemblés, au vénérable abbé Odon, du Grand Monastère [de Marmoutier], s'arrêtant à Liré, aux amis et aux frères qui étaient avec lui, que nous étions coupables à ce propos, aussi bien mes parents que moi-même
(abandon de la dîme)
C'est pourquoi, en venant, mon épouse Matilde et moi, et aussi mes deux frères Olivier et Gestin, et mon fils Hervé, nous avons abandonné toute dîme de la paroisse de Liré, que ce soit sur les récoltes, sur le vin, ou tout autre chose.
Ce que nous avions possédé, que cela vienne de mes parents ou de moi, nous les avons remis entre les mains du vénérable abbé Odon, à savoir la totalité de la dîme de la paroisse de Liré, et nous avons posé ensemble ce don de renoncement sur l'autel Sainte Marie de Liré
(don de l'enfant)
C'est pourquoi, ce don une fois réalisé, mon épouse , citée précédemment, et moi-même, nous avons offert à Dieu et au Bienheureux Martin notre fils naturel [biologique?] nommé Jean Martin se tenant encore au berceau, en posant cet enfant sur l'autel de Sainte-Marie de Liré
Et ensuite, en le remettant entre les mains du vénérable abbé Odon, en le priant instamment, du fait de leur inquiétude, qu’il se fasse instruire à partir du moment où le petit garçon sera capable de suivre l’enseignement et sera apte à la connaissance aussi longtemps que nécessaire dans les bâtiments du Grand Monastère, jusqu’à ce que, arrivé à l’état adulte, il aura la faculté de faire le travail de la doctrine monastique et alors il deviendra moine.
Mais, au cas où la dîme, dont on a déjà parlé, attribuée à notre Grand Monastère, serait enlevée frauduleusement, et en cas de refus d’entendre cela devant la justice ecclésiastique, le seigneur de Liré devra rendre justice de cela, en fonction de ce que souhaite le prieur de Liré toutefois.
(dons de prés supplémentaires)
Et, parce que les moines de Liré s’étaient plaints de ne pas avoir beaucoup de foin pour leurs besoins, Moi, Rolland, j'ai leur ai donné cela, en présence de l'abbé Odon :
le pré de Mathieu Chaenon, et le pré de Gaenard, le pré aussi de Grégoire, récompensant l’estime mutuelle de moi, de mes gens, par l’offre de leurs prés ; j'ai donné aussi un pré d'Adelard et l'ai concédé aux moines comme ils tenaient celui-ci auparavant.
De plus, je leur ai donné un demi arpent de prairie, pour que , le dimanche, ces moines de Liré fassent une procession jusqu'à l'église de Saint-Martin la plus proche soit par le chemin public, soit par le cloître s'ils ne peuvent aller par le chemin public en cas d'intempéries.
(contreparties spirituelles)
Moi, Rolland, j'ai négocié grâce à la compassion du vénérable abbé Odon, afin que les moines de Liré puissent construire une partie annexe de l'église Sainte Marie sur la tombe de ma mère, avec mon aide et celle de mes hommes
et, grâce à l'abbé, un autel de ma famille sera édifié à cet endroit par les prêtres et les moines, à moins que, au contraire, ils ne soient empêchés d'être présents , par un accident du aux circonstances ou un manque de subsistances, at qu'un, parmi les moines prêtre ou le chapelain de l'église puissent chaque jour chanter la messe, pour les vivants et les morts, sur l'autel de cette aile construite.
Alors, l'abbé du Grand Monastère enverra une première fois le missel de l'autel, le calice et la chasuble
J'ai aussi exigé auprès de l'abbé que brûlent des lampes devant cet autel, pendant la nuit, afin qu'il soit clair que moi, l'épouse des seigneurs de Liré et nos descendants, acceptent que ma sépulture soit dans cette partie de l'église, près de ma mère.
J'ai proposé aussi que le chapelain des moines reçoive 8 sexterrées de froment et de seigle, au marché, chaque année.
(témoins)
Toutes ces choses, comme elles ont été distribuées en plus, ont été concédées par moi librement, en présence du vénérable abbé Odon et des frères qui ont été témoins (testes) de notre pacte. Ce sont :
Guillaume de Paciaco, Laurencius, porteur, Guiscelmus, rédacteur de cette charte, Hugo, infirmier (hospitalarius), Tetbaldus, Gestinus, prieur de Liré, Haimo Guigomarus, Anselmus
parmi les serviteur de l'abbé :
Paganus (Païen), chambrier (camerarius), Johannes, maréchal (mariscalcus) -Radulfus, cuisinier (coquus) - Gaudinus, Robertus Tuugal, Eschivardus, Herveus, Frutmendus de Castro Duno (Châteaudun), Samson, clerc, Aderlardus, chapelain de Liré et Vitalis, prêtre de Castrum Celsum (Châteauceaux )
parmi les soldats :
Masce Chaenon, Stephanus, artiste, Paganus de Barba Cati (Païen de Barbechat), Rainaldus de Alneio, Mala Nox, batelier (pontonerius - ou receveur de péage?)
Ego Rollandus, dominis Liriaci, condolens peccato parentum meorum et mei ipsius, quod ideo contraxeramus quia decimam parroechiae de Liriaco cum periculo animarum nostrarum, ut pote laïci tenueramus quod proprium est jus aecclesia,
venerabilem abbatem Majoris Monasterii Odonem nomine, apud Liriacum consistentem, cum magna mulitudine amicorum meorum conveni, et tam parentes meos quam me ipsum in hoc culpabiles esse, eoram eo et fratribus qui cum ipso erant, confessus sum.
(abandon de la dîme)
Venientes itaque ego et uxor mea Matildis duo quoque fratres mei Oliverius el Gestinus sed et filius meus Herveus, dimisimus totam decimam de parrochia Liriaci sive annone seu vini sive omnium aliarum rerum
unde parentes mei vel ego decimam habueramus tolam inquam decimam ex integro de parrochia Liriaci dimisimus in manus venerabilis Odonis abbatis, et donum ipsius dimissionis super altare sanctae Mariae de Liriaco simul posuimus.
(don de l'enfant)
Facto itaque dono isto, ego et supradicta uxor mea naturalem filium nostrum adhuc in eunabulis consistentem, nomine Johannem Martini, obtulimus Deo et B. Martino, ponentes ipsum infantulum super altare sanctae Mariae de Liriaco
ac deinde manibus venerabilis Odonis abbatis eum tradentes; per miseriam obsecrantes ut, ex quo idem infantulus doctrine ea pax fuerit et ad docendum habilis, secundum dispositionem abbatis Majoris Monasterii, in aliqua domorum Majoris Monasterii tamdiu erudiretur quousque, afatae [ad fatum?] adultus, laborem monastiae religionis ferre posset et tunc monachus fieret.
Si quis vero de jam dicta decima, ita a nobis Majori Monasterio collata, aliquid defraudaverit et pro justicia aecclesiastica illud entendare noluerit, dominus Liriaci justiciam de eo faciet, pro voluntate tamen prioris de Liriaco.
(dons de prés supplémentaires)
Et quia monachi de Liriaco non satis ſenum ad usus suos se habere conquerebantur Ego Rollandus dedi eisdem, in presentia ablatis sui Odonis,
pratum Mathei Chaenon et pralum Gaenardi, pratum quoque Gregorii, gratum mutuum de meo his tribus pro pratis suis recompensans; pratum etiam Adelardi dedi et concessi eisdem monachis sicut antea illud tenuerant.
Insuper dedi eis dimidium arpenum prati, ut ipsi monachi de Liriaco facerent unaquaque dominica processionem ad eccleslam sancti Martini sibi proximam aut per publicam viam euntes aut per claustrum si, aliqua aeris intemperie, per publicam via ire non poterint.
(contrepartie spirituelles))
Ego quoque Rollandus miscricorditer exegi a venerabili Odone abbate ut monachi de Liriaco quoddam membrum aecclesiae sanctae Mariae contiguum super tumulum matris meae, cum adjutorio meo et aliorum hominum meorum, construerent,
et ibi altari edificato tribusque sacerdotibus monachis apud Liriacum abbate delegatis, nis aut contrario enventu temporum aut defectu victus ibi esse prohiberentur unus ex sacerdotibus monachis vel capellanus aeclesiae puissam quotidie, pro vivis et defeunctis, super altari in eodem membro facto cantarent.
Abbus autem Majoris Monasterii facto membre et altare missalem, calicem et casulam prima vice tantum mittet.
Postulavi quoque ab eodem abbate ut nocte lampas ante ipsam altare ardent et ut uxorex dominorum Liriaci, mea videlicet et hereditus ac successorum meorum, in eodem membro juxta matrem meam sepulturam accipiant.
Poposci etam ut capellanus monachorum VIII. sextarios, inter frumuntum et segalam; loco mercedis unoquoque anno a monachis accipiat.
(témoins)
Haec omnia, sicut superius digesia sun, mihi concessit liberalitate sua idem venerabilis Odo abbas et fratres qui cum eo erant, qui et hujus pacti nostri testes sunt
Gullelmus videlicet de Paciaco, Laurentibus bajulus, Guiscelmus scriptor hujus cartulae, Hugo hospitalarius, Tetbaldus, Gestinus prior Liriaci; Haimo, Guingomards, [Guingomarus?], Anselmus ;
de famulis abbatis :
Paganus camerius, Johannes mariscalcus, Radulfus coquus, Gaudinus, Rotbertus Tuugal, Eschivardus, Herveus, Frutmundus de Castro Duno, Samson clericus, Adelardus quoque capellanus Liraci et Vitalis presbiter de Castro Celso;
de militibus:
Masce Chaenon, Stephanus artifex. Paganus de Barba Cati, Rainaldus de Alneio, Mala Nox pontonerius.
Rolland, seigneur de Liré
Odon, abbé du Grand Monastère
Matilde, épouse de Rolland
Olivier, frère de Rolland
Gestin, frère de Rolland
Hervé, fils de Rolland
Jean Martin, fils de Rolland et Matilde (enfant au berceau)
témoins
Guillaume de Paciaco
Laurencius, porteur
Guiscelmus, rédacteur de cette charte
Hugo, infirmier (hospitalarius)
Tetbaldus
Gestinus, prieur de Liré
Haimo
Guigomarus
Anselmus
Témoins parmi les serviteurs de l'abbé
Paganus (Païen), chambrier (camerarius)
Johannes, maréchal (mariscalcus)
Radulfus, cuisinier (coquus)
Gaudinus
Robertus Tuugal
Eschivardus
Herveus
Frutmendus de Castro Duno (Châteaudun)
Samson, clerc
Aderlardus, chapelain de Liré
Vitalis, prêtre de Castrum Celsum (Châteauceaux)
Témoins parmi les milites
Masce Chaenon
Stephanus, artiste
Paganus de Barba Cati (Païen de Barbechat)
Rainaldus de Alneio
Mala Nox, batelier (pontonerius - ou receveur de péage?)
Liré, Paroisse de Liré
Grand Monastère (de Marmoutier)
Eglise Sainte Marie de Liré
Église de Saint-Martin la plus proche (?)
Pré de Mathieu Chaenon
Pré de Gaenard
Pré de Grégoire
Pré d’Adelard
Castro Duno (Châteaudun)
Castrum Celsum (Châteauceaux)
Traduction française : Jean-Luc Delalande. Merci de demander l'autorisation à l'auteur pour toute réutilisation.
Cote d'archive :
nous n'avons pas trouvé cette charte dans la version numérisée de Angers, Archives départementales du Maine-et-Loire 41 H 13. Vues numérisées consultées : Cartulaire du prieuré Notre-Dame de Liré, dépendant de l'abbaye de Marmoutier https://arca.irht.cnrs.fr/ark:/63955/md440r969b4q (191 vues)
Il y aurait eu l'original de cette charte dans les archives originales du prieuré de Varades conservées aux archives de Loire-Inférieure (Loire atlantique), selon P.Marchegay au milieu du XIXè siècle. Nous n'avons pas retrouvé d'archives du prieuré de Varades dans le répertoire en ligne des archives de Loire-Atlantique (recherche 2024)
Transcription (latin) Marchegay, Paul, « Recherches sur les cartulaires d'Anjou », dans Archives d'Anjou. Recueil de documents et mémoires inédits sur cette province, t. 2, Angers, 1853, p. 25-27
Eléments de contexte : Amis du vieux Châteauceaux
Datation : le moine et historien du XIXè [non] siècle Dom Martène propose 1126. Nous retenons vers 1130.
Sur le don d'un enfant à l'abbaye (oblation)
Ce document fournit une information très précise sur la pratique de l’oblation d’un enfant à l’abbaye. En quoi consiste-telle ?
Il s’agit du don d’un enfant pour qu’il devienne moine :
« Le don d’enfant existe déjà dans l’Antiquité. L’Écriture rapporte l’histoire du jeune Samuel, offert à Dieu par sa mère Anne...Samuel devra servir Dieu toute sa vie au Temple. En contrepartie du bénéfice de la grâce divine, il supportera sa vie durant ce choix qu’il n’a pas exprimé . ..
Règles monastiques et législation canonique prennent très tôt les oblats en compte. Le texte de référence est la règle de Saint-Benoît rédigée à la fin du Ve siècle. Bien que la coutume accepte les filles à 6 ou 7 ans et les garçons autour de 12, les monastères sont parfois de vraies pouponnières. La règle bénédictine indique que les enfants sont acceptés sans distinction, les parents aisés étant tenus de laisser au monastère un dédommagement pour l’entretien de l’enfant, don qu’il n’est pas demandé aux familles pauvres. ...
Cette oblation doit se faire devant témoins. Les parents font ensuite le serment de ne jamais faire parvenir au nouveau religieux aucune part de leur fortune. Sa pauvreté est désormais absolue et définitive...
Dans la seconde moitié du XIe siècle, Ulrich de Cluny observe qu’« après qu’ils ont une maisonnée de fils et de filles, ou s’ils ont des enfants boiteux ou estropiés, sourds et muets, bossus ou lépreux, ou encore des enfants qui ont la moindre tare qui les rendraient moins désirables dans le monde laïc, [les parents] les offrent comme moines avec les plus pieux des vœux [...] en sorte qu’ils se trouvent dispensés de la peine de les éduquer et de les nourrir »
Odile Gantier, dans les années 1960, affirme de son côté :
« Pour des raisons économiques et sociales ...le nombre des moines des monastères commença à diminuer dès le XIIe siècle et il n’est pas impossible que Marmoutier ait cherché à attirer de futurs religieux en instruisant des enfants dans ses prieurés...Dom Martène en signale trois exemples : à Bohon...à Pontchâteau et à Liré...
Le fait que le prieuré ne soit pas toujours précisé laisserait penser que l’usage d’instruire des enfants n’était pas exceptionnel et se pratiquait dans un certain nombre d’obédiences...où les moines étaient dispensés des tâches matérielles...Et ce privilège d’éducation dans un prieuré, qui semblait-il était réservé aux fils de seigneurs, serait peut-être une des raisons pour lesquelles les moines se recrutèrent souvent dans la féodalité. »
Dom Martène, au XIXè siècle, a rédigé un compte rendu de cet acte dans les termes suivants :
« Le pardon des injures ne fut pas la seule vertu admirable dans le seigneur Rolland. Voici encore quelques faits qui font juger de sa foi et de sa charité envers Dieu,...Environ le même temps, l’abbé Eudes étant venu à Liré, Rolland assembla tous ses amis et avec eux Mathilde sa femme, Olivier et Gestin ses frères, et Hervé son fils, vint trouver le vénérable abbé, et en présence de toute l’assemblée demanda publiquement pardon à Dieu pour lui et pour ses parents d’avoir tenu jusqu’alors les dîmes de la paroisse de Liré, qui ne doivent appartenir qu’à l’Église et à ceux qui sont consacrés au service de Dieu , et les remit entre les mains de l’abbé et en porta le don sur l’autel.
Son sacrifice ne se termina pas là ; il voit un fils nommé Jean Martin, qui étoit encore au berceau : il l’offrit à Dieu et le porta lui-même sur l’autel de Notre-Dame de Liré, et ensuite le mit entre les mains du vénérable abbé Eudes, qu’il pria par la miséricorde de Dieu de vouloir élever dans les sciences en quelque maison de Marmoutier lorsqu’il seroit en état d’apprendre, et de lui donner ensuite l’habit religieux.
Cela est conforme à la règle de Saint Benoît, qui ordonne de recevoir dans ses monastères les enfants que leurs parents y offrent ; mais je ne sais s’il y a aucun exemple de l’oblation des enfants au berceau. Il falloit sans doute que ce seigneur eût une haute idée du bonheur de la vie monastique et un grand amour pour Dieu, pour lui consacrer de la sorte tout ce qu’il avoit de plus cher.
C’étoit la coutume de donner l’habit religieux aux enfants aussitôt qu’ils étoient offerts ; mais cela supposoit qu’ils eussent déjà de l’âge et qu’ils fussent en état de le porter ; celui-ci étant encore au berceau ne pouvoit le recevoir ; ainsi quoique son oblation fût faite, il ne faut pas s’étonner si on différa à lui donner l’habit.
Comme les religieux qui desservoient le prieuré de Liré se plaignoient de manquer de foin, Rolland leur donna des prés ; en suite de quoi il demanda plusieurs grâces au vénérable abbé :
1° que les religieux de Liré fissent tous les dimanches la procession dans l’église de Saint-Martin, qui étoit tout proche de la leur ;
2° qu’ils fissent bâtir une aile à leur église, et un autel sur le tombeau de sa mère, qui par conséquent avoit été enterrée hors de l’église, toute dame qu’elle étoit, où l’on pût tous les jours offrir à Dieu le saint sacrifice pour le repos de son âme, à quoi il s’offrit de contribuer de son côté tant par lui-même que par ses vassaux ;
3° qu’il y eût toujours une lampa allumée devant l’autel ;
4° que sa femme et toutes les dames de Liré eussent à l’avenir leur sépulture auprès de sa mère.
Toutes ces demandes font voir la foi t la piété de ce seigneur...IL demandoit ces choses par grâce et par miséricorde, et on les lui accorda par justice.
L’acte que nous en avons n’a point de date, mais il y a apparence que ce fut l’an 1126 ou approchant. »