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« La pire des attitudes est l'indifférence, dire " je n'y peux rien, je me débrouille ".

En vous comportant ainsi, vous perdez l'une des composantes essentielles qui fait l'humain (...) :

la faculté d'indignation et l'engagement qui en est la conséquence ».

Stéphane Hessel, Indignez-vous - 2010

Maïouri Nature Guyane

97300 Cayenne - GUYANE FRANCAISE

Courriel : maiouri.nature@gmail.com
Siret : 498 518 893 000 33


L'association Maiouri Nature Guyane a été créée en février 2007.

Elle a vu le jour durant les évènements et la mobilisation générée contre l'implantation d'une multinationale aurifère sur la Montagne de Kaw.

Cette association a pour vocation la défense de l’Environnement et de l'Homme, des milieux naturels terrestres, aquatiques et marins de la Guyane.


🚨 Le comité de sélection de la Fondation Nature & Découvertes,
réuni au jury Biodiversité 2023, a retenu notre projet intitulé :  
« Observatoire citoyen de la biomasse en Amazonie française »
et le subventionne à hauteur de 10 000 €

Commentaires du jury : Les membres du comité « ne peuvent que saluer l’implication, la rigueur et la constance des membres de l’association.
En soulignant la pertinence de l'action et l'esprit de sa réalisation,
ils attribuent unanimement à ce projet le coup de cœur du jury ! »  💚 

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Pour urgence seulement  par téléphone :  Philippe Boré : +33 7 88 205 367

Nous contactez via notre messagerie  numérique : maiouri.nature@gmail.com

... ou en mode sécurisé pour lanceur d'alerte : maiouri.nature@protonmail.com


Agis dans ton lieu,
pense avec le monde.
- Edouard Glissant - 


Ses membres fondateurs sont issus d'associations activistes et militantes de tous horizons, dont certains d'une ancienne association « Le Pou d'Agouti », créée à Saint-Laurent-du-Maroni, en 1990, aujourd'hui dissoute par manque de volontaires ! Pour en savoir sur ces écologistes qui ont marqué la Guyane, (1990 - 2003), téléchargez ce dossier, extrait du magazine « Une Saison en Guyane #11 » sur ce lien : 13 années d'écologie en Guyane !

Ses collaborateurs sont citoyens sensibilisés par la protection du patrimoine naturel guyanais. Ils œuvrent au sein de l'association bénévolement. Les seules ressources de l'association sont issues des dons des particuliers. 

Maiouri Nature Guyane ne perçoit aucune subvention publique.

Maïouri Nature Guyane s'attache à intervenir en fonction de ses moyens humains et financiers sur les atteintes à notre environnement et à la santé publique qui nécessitent une action ou une réaction urgente (enquête publique, pollution ponctuelle, droit non respecté, atteinte directe au patrimoine faunistique et floristique...). 

Ses préoccupations sont surtout dirigées vers la limitation de la libéralisation de l’activité aurifère ou de la biomasse par les entreprises industrielles locales ou multinationales. Nous partons du principe, dans l’intérêt général des guyanais, qu’on ne peut détruire des forets primaires, qui n’ont même pas été inventoriées en terme de biodiversité, pour des intérêts particuliers ou pour des retombées économiques dérisoires.

Nous abordons également les problématiques d’urbanisme et de protection du littoral, les ressources halieutiques, la protection des espaces naturels urbains.

De notre point de vue, le moteur de notre économie doit être basé sur des activités innovantes, à hautes valeurs ajoutées. Nous devons prendre conscience de la préciosité de notre territoire, à savoir d’être LA SEULE FORÊT AMAZONIENNE, DE TYPE PRIMAIRE, DE LA RICHE EUROPE. 

Ce challenge doit passer, entre autres, par la promotion d’activités économiques durables telles l’éco-tourisme, la production d’énergies renouvelables propres, une pêche responsable, l’agro-foresterie, mais aussi par la création de laboratoires privés/publiques étudiant et exploitant la chimiodiversité de nos forêts, par le financement de plateformes de recyclage de déchets, à l’échelle du plateau des cinq Guyanes.

En d’autres termes, faire de notre département, comme le disait l’astrophysicien Hubert Reeves, « cette double fenêtre, où les efforts technologiques pour explorer l’univers et les efforts écologiques pour sauver la planète, se manifesteraient ensemble au reste du monde ».

Tout au long de son existence, MNG a pu signaler à plusieurs reprises l'absence de garanties en terme d’Environnement de projets industriels pourtant valider par des fonctionnaires de l'Etat et à pu ainsi révéler des norespect manifeste du code de l'Environnement de la part du secteur public ou privé.

 « Tout fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie,
est responsable de l'exécution des tâches qui lui sont confiées.
Il doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans le cas où l'ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public .

Il n'est dégagé d'aucune des responsabilités qui lui incombent par la responsabilité propre de ses subordonnés ».

- Art. 28 : Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.

Les champs d’actions de Maïouri Nature Guyane sont très larges et s'attacheront à dénoncer en particulier les atteintes à l'environnement qui ne seront ou ne pourront pas être poursuivis par les associations locales déjà existantes. Depuis sa création, l'association Maiouri Nature est intervenue sur le dossier Iamgold, en adhérant activement au collectif  "Non à Iamgold à Kaw" qui regroupe 33 organisations citoyennes, politiques, environnementales, syndicales et humanitaires.

Vous pouvez revoir une revue de presse loin d'être exhaustive sur cette convergence des luttes contre le géant minier Iamgold, qui a duré 18 mois, pour s'achever par l'annulation du projet en janvier 2008. Un diaporama d'époque très complet est visible ICI.

Maiouri Nature a relayé en Guyane dans un communiqué de presse pour la parution de l'ouvrage de Gilles Labarthe "L'or africain" qui dénonce les agissements des multinationales aurifères en Afrique. Un chapitre entier est d'ailleurs consacré à Iamgold qui envisage toujours d'implanter une mine d'or à ciel ouvert en Guyane.

Maiouri Nature a soutenu et médiatisé en Guyane la campagne de la section canadienne francophone d'Amnistie international sous le titre "Exploitez sans exploiter ! : l'industrie minière canadienne en terrain miné".

A l'initiative de Maïouri Nature et en partenariat avec le réseau d’organisation OECD Watch, l’association Sherpa a diligenté une mission de recherche qui a eu lieu en Guyane de mai à juin 2007. Le but de ce travail était de statuer sur la qualité de la gouvernance des institutions en charge du secteur minier aurifère.

Confrontés au silence des services administratifs locaux (Drire, Diren, Préfecture,…) Sherpa a dû faire appel à la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (CADA). Cette instance a rendu son rapport début 2008.

Maiouri Nature a médiatisé la discrète enquête publique (sept 2007) concernant le prélèvement de près de 2 tonnes de salade Coumarou, sur le saut Takari Tanté (fleuve Sinnamary) pour le compte d'un laboratoire pharmaceutique. La salade coumarou est cette belle plante violacée qui pousse dans les sauts des criques et qui joue un rôle important au regard de la faune piscicole et des invertébrés aquatiques.

Dans sa contribution, Maiouri Nature exige un complément d'étude scientifique et sérieuse avant toute exploitation de la salade Coumarou. Maiouri Nature ne s'oppose pas par principe aux prélèvements d'une espèce floristique en milieu naturel car cela peut même s'apparenter à une activité durable si cela est géré d'une manière raisonnable et scientifique.

Maiouri Nature, inquiet par la mortalité des tortues marines venant pondre sur nos côtes, a édité et installé durant la saison de pontes 2007 des panneaux aux entrées de plage de l’île de Cayenne. Ces affichettes rappelaient que la pose de filets en mer est interdite à quiconque et en tout temps, à moins de 300m de la plage. Au delà, elle est réservée aux professionnels de la pêche ou soumise à autorisation. Les filets laissés en bord de plage (la nuit de surcroît) sont non seulement des pièges mortels pour les tortues marines mais aussi d’un grand danger pour les usagers (baigneurs, kite-surfeurs,…).

 Pour la suite, rendez-vous sur les ACTUALITÉS 2023

Action inter-orga avec Planète Amazone et XR - Paris Oct. 2019

Action MNG & Or de Question lors du Débat Public Montagne d'or.
L'acteur de la Série "Guyane" (Canal+), Olivier Rabourdin, en tournage sur la montagne de Kaw nous avait ici sympathiquement offert son soutien (ci-dessus), ainsi d'ailleurs qu'une grande partie de l'équipe de tournage, dont Anne Suarez et Xavier Mathieu - Cayenne - Avril 2018.

Action Stop Pétrole Off Shore - Cayenne 2018

Maiouri Nature s'oppose de 2006 à fin 2007 à la première tentative d'implantation d'une multinationale minière ( Canada - Iamgold ex-Cambior). Projet annulé le 31 janv. 2008

MNG coordonne le collectif "Quel orpaillage pour la Guyane" contre la mine d'or canadienne Iamgold, qui regroupe 33 organisations guyanaises de 2006-2007.

Francois Catzeflis avait rejoint le conseil d’administration de Maiouri Nature en 2015, nous enseignant avec humilité, sa sagesse et son opiniâtreté, fort de ses années d’expérience d’activiste chez Greenpeace.

Entre deux missions sur le fleuve, dans l’étude des vecteurs de maladies tropicales, il ne manquait pas une occasion pour interpeller les pouvoirs publics au sujet des atteintes du mercure sur les populations autochtones ; a l’instar de ce jour de 2003, où il réussit, à Saint-Laurent-du-Maroni, à interrompre la visite du Président Sarkosy.

François a quitté la fragile planète bleue le 25 nov 2021. Infatigable défenseur de l’environnement en Guyane, sur les océans et partout ailleurs, il restera toujours notre camarade de route, un exemple à suivre, à la fois en terme de ténacité que de tolérance.

L'émergence de Maiouri Nature s'inscrit en quelque sorte dans la continuité de l'association le Pou d'Agouti auto-dissoute en 2003 par manque de moyens financiers et humains. L'absence de militantisme dans la protection de l'Environnement en Guyane était fort préjudiciable car les projets destructeurs s'implantaient désormais sans aucune opposition citoyenne structurée.
Le Pou d'Agouti, c'était aussi le nom d'un magazine "le Journal qui dérange et qui démange" tout comme l'acarien éponyme. C'est en tout 30 magazines qui furent bouclés tant bien que mal et 6 numéros hors-série ; leurs thèmes résument les sujets qui ont été au cœur des préoccupations de l'époque : l'agriculture, le barrage de Petit Saut, le mont du Grand Matoury, les Salines de Montjoly, le Parc du sud, le Centre Spatial, l'exploitation forestière au Suriname. Tous les numéros sont téléchargeables sur cette bibliothèque numérique.

Un résumé de l'épopée de cette première organisation militante en Guyane est quelque peu résumée dans cet article de la revue Une Saison en Guyane#11 à télécharger ici.

EXCLUSITÉ MAIOURI NATURE  : Tous les numéros de la revue bi-annuelle
"Le Pou d'agouti, le magazine qui dérange et qui démange" en ligne sur ce lien


Manifestation du Pou d'Agouti, fin 1999, contre le projet Sucrier dont l'objectif était de planter 5000 ha de canne à sucre dans les savanes de Sinnamary, et ce, en amont du bassin des 8000 ha des marais Yiyi. Un montage plus financier qu'agricole, où s'entrechoquaient joyeusement subventions, défiscalisation et quotas sucriers européens. La productivité de la canne sur des savanes au sol naturellement pauvre, ne semblait pas être un obstacle à ce nouvel « avatar du plan vert ».

L'association ne fut pas seule à s'y opposer. Christiane Taubira se demande aussi « si c'est enfin la fortune qui nous sourit ou le concours des éléphants blancs qui se poursuit » ; Les éléphants blancs sont surtout connus en Afrique pour désigner les projets colossaux et fantoches qui permettent des détournements d'argents.

Dans le # 26, on peut lire : «Il aurait été intéressant que nous fassions une carte archéologique des projets agricoles fantômes depuis 1950», évoquant alors, tour à tour, les hectares de cocotiers plantés autour d'Iracoubo, le projet d'usine d'huile de copra, les plantations de pins caraïbes et son usine de pâte à papier, l'énorme projet de couac et sisal (Sinnamary) ou d'ananas (Macouria), l'usine de mise en boite de coeur de palmiers (Régina) … Lors de la manifestation plutôt bien médiatisée sur le pont de la crique Yiyi, on distribua des tracts aux automobilistes, « Sol pauvre pour projet de riches » indiquer un panneau, « Béghin say ... que ça ne marchera pas », écrit soigneusement une jeune femme !

La petite équipe de salariés et bénévoles devant le local de l'association, au 11 rue de Victor Hugo à Saint-Laurent-du-Maroni (vers 1997). 

Avec ses portes battantes à l'entrée et son toit de tuiles rouges, cette vieille maison créole faisait merveille au milieu des tôles rouillées du voisinage. Son par-terrre de fleurs et de plantes médicinales, sa façade de bardage de bois, recouverte d'une fresque animalière, donnaient de la couleur à la ville.
Certains se rappelleront les deux singes hurleurs, frappant du poing sur le zinc, excédés de voir leur forêt partir en fumée.
En face, le local du Vieux Broussard, vendeur d'armes notoire de Saint-Laurent ; il tenta de rivaliser contre ces écolos, à coups de fresques murales : un drapeau américain, un chasseur et un agouti dans un viseur ! Le local du Pou sera longtemps un lieu de visite incontournable des cayennais et kourouciens, défenseurs ou simples curieux de la Nature à la recherche d'un poster ou d'un ouvrage spécialisé de la boutique-nature.

Kris wood, le Président fondateur du Pou d'agouti.

Kris wood devant un étage de fusée échoué sur la plage d'Awala Yalimapo, probablement issue d'Ariane 5.


Kris wood et Philippe Boré sur le Mont Teboe Top, rive gauche du Tapanahony, au Suriname (1997). C'est lors de cette première rencontre avec l'écologiste anglais que germa en moi la passion pour la préservation de l'Amazonie française.
Au retour de cette expédition inoubliable, Kris Wood m'accorda la gestion de la publication des magazines de l'ONG. A son décès accidentel, je repris le flambeau de l'association le temps de reconstituer une équipe de jeunes diplômés salariés (emploi-jeune) pour reprendre les dossiers urgent en cours, telle l'étude d'impact sociologique d'un projet de route reliant Saint-Laurent à Maripasoula. (on en profite pour relancer ici un avis de recherche d'un exemplaire (papier ou numérique) du rapport publié vers 2001.


 « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,
mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »

Albert Einstein



« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde.

En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé. »

Margaret Mead (1901 - 1978) - Anthropologue


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