Le site de LUC

     Bonjour,     

     J'ai 59 ans, je vous propose de parcourir mon itinéraire douloureux et original. De 1983  l'année de  l'échec dans  mes études à aujourd'hui où je travaille dans une école.

     Mon  célibat de 1990 à la rencontre de ma   petiote  en 2006, vous  voyagerez au coeur de ma schizophrénie avec ses combats, ses chutes, ses lâchetés et  ses  réussites.

 

    Sur ce site vous trouverez :  Mon témoignage vidéo et écrit avant mon mariage en juillet 2011.

    

Pour me contacter  lucoluc59@gmail.com    Mon Blog   Ma chaîne youtube

     

 

Voici mon témoignage après 15 ans de suivi en psychiatrie. 

J’ai 40 ans. Ecrit en mai 2005

j'ai échoué au bac F2 électronique en 1983, j'ai redoublé l'année suivante pour arrêter mes études en décembre 1983. 

J'ai déserté l'école, pendant 6 mois, sans que mes parents le sachent, je falsifiais de faux bulletins jusqu'à la déclaration d'échec du bac en juin 1984. j'ai intercepté tous les courriers,. L'établissement n'a jamais téléphoné à mes parents. je passais mon temps à lire des BD dans les grandes surfaces de la région lilloise. 

Ne supportant plus un enseignant et entraîné par les copains de classes, je séchais les cours, je fuyais comme bon il me semblait là où je voulais.

Mes copains de l'époque m'entraînaient largement dans les salles de jeux. Je n'avais jamais eu aucune petite amie jusque là.

Février 1985 à octobre 1985 

Service militaire en Allemagne, tout se passe très bien pendant les classes, jusqu'au jour où des engagés et des appelés m'ont humiliés. Désertion et tentative de suicide s’en suivent, je vois un psychiatre pour la première fois de ma vie, je suis réformé.

novembre 1985 

retour dans le civil, je décroche un stage d'électronique jusque juin 1986, beaucoup de camaraderie, pas de motivation pour étudier, je me débrouille m'appuyant que sur ma propre intelligence (bien limitée d'ailleurs).

juillet 1985 à octobre 1986

C'est le chômage, je ne supporte plus je cherche tout azimut. je suis embauché le même jour par deux employeurs: la sécurité sociale et une boite de vidéocommunication, je choisis la seconde, cela dura le temps de la période d'essai. A nouveau, suite une remontrance sévère de l’employeur, je décide de ne pas poursuivre au-delà de la période d’essai.

mars 1987 

Je vais sur la région parisienne et, grâce à un oncle (chez qui j'ai habité) je trouve un boulot qui me plaira énormément dans une petite boîte informatique à Versailles. Tout est facile pour moi, je suis entouré par des collègues qui m'aiment, je suis embauché en contrat de qualification en alternance (sans étudier comme toujours). J'apprends sur le tas, je vais chez les clients, tout se passe bien jusqu'à l'arrivée d'une fille qui fait exploser la bulle dans laquelle j'étais. Je n'avais d'amis que parmi mes collègues...

octobre 1989 

Annick arrive dans ma vie, c'est l'amour, premier baiser, premier rapport sexuel... et très vite les premiers symptômes de la maladie apparaissent. Le lendemain de nos ébats, le simple fait de regarder une autre fille dans la rue, me rend mal, je me culpabilise (il faut pas …).

novembre 1989 

La maladie s'intensifie.

Je commence à faire des bêtises dans mon travail, et je passe par des phases de type maniaques, je pleure la matinée et je suis dans l’euphorie le soir. Ma copine habitant à 200 Kms de chez moi, je l’idéalise terriblement. Des arrêts de travail s’en suivent. J’habite à l’époque seul dans une maison à la campagne.

Je vois de temps en temps Annick mais je fonctionne sur un mode délirant, Mon employeur me dit d’aller voir un psychiatre. C’est une époque également où je vais voir des voyantes, astrologues, psychologues sous hypnose. Je dépense de l’argent tout azimut. Je me sens terriblement pressé, j’attendais comme si l’on n’allait me dire la vérité. Annick ne tient plus à moi et me quitte, et là, c’est l’explosion psychique, je fais d’énormes bêtises à Versailles, je téléphone partout et me retrouve dans un dispensaire en psychiatrie à Versailles, on m'hospitalise en clinique psychiatrique. Dans ma tête j'interprétais tout ce que j'entendais et voyais... La pensée fonctionnait dans tous les sens et finalement, je suis hospitalisé en clinique psychiatrique…

L’amour m’a rendu fou…

avril 1990 

La clinique psychiatrique

Après trois jours de sommeil entrecoupé par les repas, les réveils pour les injections d'Haldol, je commence à souffrir atrocement d'akathisie ( je ne pouvais plus rester en place plus de trois secondes). J'alterne pendant le mois d'hospitalisation les marches dans le parc, et la clinophilie (je m'allonge dans mon lit sans cesse). Malgré tout cela je ris de temps en temps avec les autres "souffrants". A la sortie de cette hospitalisation, je suis licencié par mon employeur, vu mon comportement et pour faute grave. Je ne pouvais plus travailler du tout, j'étais hors de moi... 

juillet 1990 

Je reviens dans la région lilloise chez mes parents.

Je souffre l'enfer, je me réfugie dans le mysticisme à 100 %. je retourne voir une voyante (extrêmement dangereux pour tout le monde), le 31 août suite à une crise mystique intense je me défenestre chez ma tante et tout cela en riant !. Je suis hospitalisé dans le service du docteur Roelandt pour trois semaines. Autres médecins, autres cliniques, je n'ai pas accès durant l'après crise à la chambre, je m'allonge partout où je peux. Et puis finalement, c'est la sortie et chose incroyable, je cherche du travail. Je garde néanmoins pendant ces hospitalisation de très bons souvenirs de camaraderie et d'activité comme l'hydrothérapie.

J’imagine un retour d’Annick dans des scénarios mentaux délirants, cela dura jusque juin 1991.

Je bois énormément d’alcool, je me réfugie dans le mysticisme, je n’ai plus d’amis du tout à ce moment là.

janvier 1991 

Seconde hospitalisation à Armentières suite encore à une crise mystique. Je pense énormément à aider les autres, depuis le retour de la région de Versailles, je n'ai plus que mes parents, je n'ai plus d'amis, mes parents font les frais de mes délires et ma maman m'oblige à chercher du travail et me fait participer à des tâches ménagères. Je me souviens du montage d'une armoire qui m'a coûté énormément, mais je l'ai fait... et 15 ans après, j'en suis fier, un vrai travail d'Hercule pour Luc à ce moment là...

Je commence un journal intime sur des thèmes souvent mystiques ou des écrits décrivant ce que je ressens. Je souffre énormément d’akathisie, je me réfugie sans cesse dans mon lit. Pendant 6 mois, je vais au consultation en psychiatrie quand je le sens, c'est-à-dire pas très souvent (cela dura 5 ans). Le traitement est surtout à base d’haldol.

juin 1991 

Je deviens bénévole chez les petits frères des pauvres, je suis apprécié, je tombe amoureux d'une bénévole et puis finalement, le délire mystico-amoureux reprend le dessus, c'est pour moi un échec amoureux (même si avec Pascale, cela était complètement platonique). J’ai été heureux avec les bénévoles et mon humour est grand à ce moment là. Je n’arrête pas de faire des jeux de mots. Je vais de temps en temps aux activités en CATTP (infos actualités, arts plastiques, musique). Petit à petit mon moral commence à redrégingoler et les scénarios mystico-amoureux reprennent le dessus.

novembre 1991 

Je suis hospitalisé et je me mets à fumer pour la première fois et très vite cela devient très vite fréquent. Le lendemain de ma sortie d'HP, j'intègre une formation AFPA, j'ai tenu 4 jours, j'ai quand même essayé...

Et toujours l’alcool, l’akathisie, la clinophilie, le refuge dans les écrits, la prière intense…

décembre 1991 

Je remplace une éducatrice spécialisée dans un institut pour des enfants en difficultés mentales et oui, c'est incroyable pour moi le schizo, je suis embauché pour une semaine et aujourd'hui, je me souviens bien plus des rires des tous petits plutôt que mes impatiences insupportables... de ce temps là.

Avril 1992 

Je fais un stage à Croix-Rouge pendant deux mois, je rencontre des personnes comme moi souffrantes qui veulent soigner (une psychiatre me dira "vous soignez pour vous soigner"). Un stage sympa où j'ai rencontré des personnes sympas. Je fume énormément. Je suis sous neuroleptiques que je prends sous injection retard. Fluanxol, Clopixol, plus tard, et toujours ces impatiences terribles.

juillet 1992 

Je fais un stage non rémunéré, pour construire un CV. Je me force véritablement pour envoyer des CV un peu partout pour faire un contrat emploi solidarité dans l'administratif.

En dehors des périodes de stages, je vais souvent au café et fume beaucoup. 

Je vais de temps en temps voir la psychiatre et participe quand bon me semble aux activités du CATTP. J’ai 28 ans.

octobre 1992 janvier 1993

je décroche un CES dans une maison de retraite pour personnes âgées religieuses, je tiens trois mois et suis finalement à nouveau délirant, je suis viré. Je faisais de l'entretien et des soins à ces religieux dont un centenaire. Je garde de grands moments de bonheur partagé avec un vieux monsieur qui me parlait avec chaleur de la philosophie. Egalement avec le frère centenaire qui me racontait la guerre 14 18.

J'aimais énormément aller à la bibliothèque à lire et me complaire dans des livres religieux, je songeais depuis deux ans à devenir moine. Le désir était très prenant quand je sentais très fort. Une forme de voeu pieux...

février 1993

Nouvelle hospitalisation à Armentières

A nouveau les thèmes mystiques réapparaissaient. De manière récurrente, l'envie de fuir dans un monastère me venait souvent. Les filles du passé reviennent en tête. 

avril juin 1993

Je travaille dans la boite où mon père travaillait comme caissier comptable. Cela me plaisait beaucoup de faire de la saisie informatique en l'occurrence, enregistrer les quantités, type, et prix des fruits et légumes vendus en gros dans cette boîte. (équivalent des grossistes de Rungis). Malgré les terribles impatiences, je tenais le coup. Quel courage pour mes parents de supporter tout cela. Je ne me supportais plus et me jetais dans le mysticisme quand j'étais seul, ou alors à fuir dans le sommeil que je trouvais jamais. Il faut écrire dans ces cas là, ou peindre, ou sculpter, ou dessiner, simplement faire quelque chose de manuel, pour fuir l'enfer.

novembre 1993 novembre 1994

Je décrochai un CES (enfin !) dans un établissement scolaire pour faire de la saisie d'informations d'entrées et de sorties de marchandises au cuisine. Sur les douze mois, j'avais au bout du compte près de 2 mois d'absentéisme. Je souffrais terriblement encore des effets secondaires des neuroleptiques. Je faisais rire certains membres du personnel avec mes "coq à l'âne"...

mars 1994 

Dernière hospitalisation à ce jour

je décompensais, suites à des réminiscences amoureuses, j'étais à nouveau délirant. Je rencontrais à cette époque celui qui est toujours mon meilleur ami, tout ça grâce à ma mère, qui m'emmenait dans des forums emplois. Dominique schizophrène comme moi et ingénieur des arts et métiers.

l'akathisie commençait à faiblir. Je terminais mon CES.

Le matin je travaillais et rentré aussitôt chez moi, je me mettais à boire et à prier, j'alternais les états dépressifs et d'un petit mieux-être. aujourd'hui, je suis fier d'avoir fait un an de contrat emploi solidarité. Je me réfugiais dans la décompensation littéraire sur mon ordinateur. Quel bien cela me faisait d'écrire ce qui se passait dans ma tête à un interlocuteur qui était moi-même. Mon écriture était centré sur la religion et la psychiatrie... après les repas familiaux avec mon père et ma mère, je courais dans ma chambre...

Et puis en début 1995

Il y eut un changement je décidais, "je reste à parler avec mon père après les repas, je cesse d'en faire qu'à ma tête avec les rendez-vous en psy", je suis convoqué j'y vais... Depuis janvier 1995 je n'ai plus boycotté une rendez-vous en psychiatrie, enfin la psychiatre a pu me soigner.

N'empêche, j'étais à nouveau à la recherche d'un job...

A cette époque un psychiatre voulait m’attribuait l’AAH et pour un autre, c’était hors de question…

janvier 1995 

J'alternais les visites chez mon nouvel ami Dominique, nous refaisions le monde autour de la clope et de la bière.

Tous les 15 jours, j'avais un rendez-vous en psychiatrie avec le docteur G. je suis venu avec un papier pendant deux ans disant tout ce que je faisais et une histoire drôle. La première histoire drôle, que j'ai racontée se trouve sur le site de l'humour médical d'Atoute, ma psychiatre a beaucoup ri de cette histoire (voir fou et psychiatre - luco) au point de rechercher l'auteur de cette subtile histoire. A cette époque, malgré les souffrances psychiques, je riais beaucoup.

avril 1995

Je trouvais un stage d'informatique (mon premier amour professionnel) sur les réseaux, Internet naissait. A nouveau, je n'étudiais pas, mais je commençais à aller mieux. J'eus un coup de foudre pour une jeune étudiante espagnole et aussi j'attrapais si l'on peut dire un torticolis spasmodique (amour, neuroleptique...). Je ne revis jamais cette jeune étudiante, alors je déprimais, mais je n'étais plus aussi malade qu'avant, Je tentais de passer le DAEU (ESEU à l'époque) pour avoir mon bac, à nouveau, je laissais tomber... La psychiatre me proposa de faire du théâtre, j'ai été avec la trouille et finalemenet encouragé par tous je l'ai pratiqué pendant 6 ans.

Malheureusement le torticolis spasmodique s’aggrava de plus en plus, je ne pouvais plus marcher ou me tenir à table sans d’atroces souffrances musculaires dans le rachis cervical.

1996

C'est une longue période de chômage qui était là depuis juin 1995, je me réfugiais, dans l'écriture, dans la prière, dans l'alcool, dans le tabac pour fuir la souffrance...

en février 1996 on m'attribua la reconnaissance de travailleur handicapé avec une orientation atelier protégé en septembre, c’est quoi tout cela ?

Je cherchais du travail sans conviction et aller à des réunions pour les « Cotorep », un peu partout.

novembre 1996

Je quitte le cocon familial pour vivre avec trois autres personnes en appartement associatif - un vrai moment de rémission et un formidable tremplin vers l'autonomie...

Je considère l'appartement associatif comme vital pour certaines personnes qui ont absolument besoin de se re-trouver dans une ambiance familiale. Substitut affectif ou pas, c'est une excellente chose.

1997

En fréquentant l'Anpe je me suis rendu compte que des stages étaient réservées à des "personnes relevant de la Cotorep", et voilà que s'en suivit une longue liste de stage dit Cotorep - apprendre à faire une lettre de motivation, faire un CV, simulation d'embauche, stage en entreprise...

je ne croyais plus du tout à un boulot durable, je profitais d'être bien payé pour suivre ces formations. Mais sans m'en rendre compte, toute la force psychique que j'avais déployé pour lutter contre l'angoisse, je la retournais dans les stages en entreprise. J'étais très estimé des employeurs, vous revenez quand vous voulez... Ce fut le cas, dans une grande boite 4 ans.

janvier 1998

je suivais une formation en informatique pour me former à Excel et Word et surtout à la dactylo (je tape de tous mes doigts maintenant à une vitesse de plus de 50 mots minutes sans fautes), j'en suis particulièrement fier... 

je fis le stage en entreprise dans le centre de formation, où je fis de la saisie de données, tout doucement j'émergeais, j'allais mieux, je commençais à faire des arrêts de tabac. C'est seulement à cette époque que je pris du xanax. Malgré tout cela la souffrance physique était intense avec le torticolis, je ne pouvais plus faire un pas sans ressentir une crampe dans la nuque et cela durait déjà depuis 3 ans. De cette souffrance physique très dure, naissait l'envie de me battre un peu plus et aussi les états dépressifs s'estompaient.

Je faisais beaucoup de théâtre depuis trois ans avec une association qui travaillait en partenariat avec le service de psychiatrie du docteur Roelandt.

avril 1998

à nouveau je fis des stages de type Cotorep avec stage en entreprise, je riais beaucoup avec mes copains de stages. Et puis la France devint championne du monde de …

août 1998

un peu poussé par les psy, je pris mon indépendance en HLM. Vivre la solitude n'a jamais été pour moi une grande difficulté, j'écris quand je suis angoissé. j'étais encouragé par la psychiatre, qui disait à mes parents que je méritais d'être aidé.

Avec les amis de mon pote Dominique nous parlions de tout, mais bien souvent autour de l'alcool et de la cigarette.

décembre 1998

à nouveau un contrat emploi solidarité dans un collège par loin de chez moi. vu les problèmes cognitifs, je fus très vite hors du coup, cela dura le temps de la période d'essai.

1999

pas de travail, mais énormément d'envoi de lettres tous azimuts, y compris en direction des ateliers protégés. Je comptais énormément sur les ateliers protégés, mais je me suis rendu compte que j'aurais une place dans 10 ans, délai moyen dans la région lilloise. j'écrivais à des associations, je n'en pouvais plus de tourner en rond, avec angoisse, alcool, troubles de l'humeur et cigarette à gogo. Je comprends l'immense découragement même de tous les demandeurs d'emplois non schizophrènes. avril 2000

j'écrivais à une petite association très loin de mon domicile, elle s'occupait de placer des "RTH" en entreprise. Sans y croire et pourtant... et pourtant...

juin 2000

A nouveau je fis un stage, hyper sympathique avec toutes des personnes "cotorep" et puis de fil en aiguille, encore des stages entreprises et puis finalement une personne contacta une entreprise où j'avais été hyper considéré.

novembre 2000

On me proposa un CDD de 1 mois, le travail était très dur pour moi, à cause des troubles cognitifs mais surtout à cause du torticolis, je souffrais et tenais bon. Je travaillais à la saisie des chèques et au standard en même temps.

Et hop, je suis reconduis pour trois mois de CDD. Cela était épuisant pour moi, je n'en pouvais plus mais je tenais. L'employeur voulait me faire signer un CDI, mais ses supérieurs ne voulaient plus embauchés, de plus je n'étais pas un commercial, bref, cela s'arrêta en mars 2001.

La petite association qui avait réussi à me placer 4 mois en entreprise, me proposa un essai dans un grand établissement scolaire pour 15 jours, c'était à 15 Kms de mon domicile et à 2 heures de trajets de transports en commun de mon domicile.

j'essayais, Je me levais à 5 h du mat pour aller bosser et finalement je fis forte impression, je fus embauché définitivement 1 an après, malgré un échec à nouveau avec un contrat de qualification pour apprendre la comptabilité.

Mon employeur m'a proposé d'habiter une maison à l'abandon et qui a été réhabilitée pour moi.

(suite de mon témoignage écrit en mai 2005)

depuis septembre 2002 je suis en CDI, j'ai bénéficié de beaucoup de chances, mais je suis toujours schizophrène, j'ai énormément de difficultés encore à comprendre ce que l'on me demande quelquefois, j'interprète de simples demandes, le psychisme est abîmé, mais je tiens le coup malgré tout. Là où je travaille je suis estimé et aussi très aimé. 

Mon travail consiste dans la commande de fournitures pour l'établissement, de suivi des commandes auprès des fournitures, de divers travaux comptables, de reprographie...

J'ai énormément acquis de confiance en moi. Un jour l'intendant me dit "Luc tu t'épanouis". Je suis resté évasif, sur mes problèmes psychiques. 

Dans tous mes entretiens d'embauche, je n'ai jamais parlé de problèmes psychiques.

De mai 2005 à juillet 2005 

je travaille toujours dans l'établissement scolaire avec comme traitement habituel (zyprexa, athymil, xanax).

La période est habituellement dense dans le domaine professionnel, en dehors, je continue quelques activités. Au niveau psychique, mes troubles cognitifs varient beaucoup.

juillet 2005

Mon psychiatre me prescrit l'abilify. Un mois après je décompensais et suis hospitalisé sur mon lieu de vacances. retour au zyprexa, et incroyable, je retrouve le travail comme si de rien n'était...

septembre 2005 à janvier 2006

Je laisse tomber certains amis schizophrènes, je ne supporte plus certaines personnes que j'ai connu avec la maladie. à mon psychiatre je disais que je me sentais plus en phase avec des collègues de travail que "ces amis". Depuis fin octobre 2005, je n'ai plus touché à l'alcool, je remarque que mes troubles cognitifs reculent (est-ce l'absence d'alcool ?, j'en suis persuadé).

J'ai toujours des angoisses au matin pour aller travailler, mais tout de même, j'ai conscience de l'énorme chance que j'aie de pouvoir travailler... et de supporter la solitude également sans forcément prendre du xanax systématiquement... L'écriture servant d'exutoire bien souvent. Mes parents étant toujours en vie m'aident beaucoup également car eux comme moi avons trouvé la bonne distance.

janvier à février 2006

4 mois sans alcool déjà, et déjà je n'y pense plus beaucoup, donc vigilance à exercer. Tout comme le temps très changeant et exécrable de cet hiver, mon humeur à suivi le même cours, passant de simples joies à des moments très durs. 

Je vais bien surtout après les journées de travail. Mes week-end sont pauvres en activités et essentiellement passés à écrire chez moi seul ou alors passé chez mes parents. Tiens chez eux je me suis essayé au sudoku, j'ai bien aimé, sans persévérer comme d'ailleurs dans beaucoup d'activités. Il n'y a que dans le travail que je persévère. Est-ce donc la présence des autres (que je crains bien souvent) qui me motivent ? 

Démarage d'un blog au mercredi 1er mars avec indication horaire

mercredi 1er mars 2006

17 h 27 Je démarre un blog, c'est étrange !

J'étais heureux dès ce matin, j'avais décidé la veille d'être heureux... peut-être la lecture d'un magazine psy, sûrement.

Une journée de travail très calme (habituelle à cette époque dans l'ets scolaire où je travaille).

Au niveau relationnel avec les collègues, tout s'est bien passé. Pas cette impression de troubles cognitifs (du style, je pense à ce que pense l'autre quand il me parle, oups !). J'ai lâché prise quelque part, je le sens. 

J'ai fait un énorme ménage sur mon ordinateur de travail, en prenant mon temps. j'ai optimisé plein de petits tableaux Excel.

J'ai également cette chance de travailler avec beaucoup de personnes épanouies !

Ce soir, je suis à nouveau seul chez moi et en paix.

jeudi 2 mars 2006

17 h 10 Ce jeudi était ma dernière journée de travail de la semaine, me voilà déjà en week-end ! Journée de boulot très calme avec énormément de relations humaines !

Dans le travail, j'ai profité de l'activité plus faible et habituelle à cette époque de l'année (je n'ai pas à suivre des commandes de livres notamment) pour soumettre à la sagacité de quelques uns de mes collègues : l'énigme à Einstein. Une de mes collègues féminines, l'a résolue en 17 minutes. Superbe petite énigme qui me fait penser à une activité qui a actuellement le vent en poupe : le sudoku !

Demain petite réunion autour d'un médecin à la retraite, d'une religieuse, et de quelques connaissances pour débattre sur un sujet bien souvent tournant autour de l'amitié. Les échanges sont vifs et chacun y met là aussi son expérience et sa joie à partager. Cela va me faire du bien, car actuellement, je me referme comme un mollusque ! 

vendredi 3 mars 2006

18 h 37 L'angélus vient de sonner dans mon village. C'est toujours agréable d'entendre les cloches dans un village, cela réveille chez moi de beaux souvenirs chez mes arrières grands-parents qui habitaient aussi un petit bled de ch'nord !

Ce vendredi je l'ai passé seul...Je n'ai pas été à la petite réunion...

Tiens dernière vélléité en date, m'acheter un appareil photo numérique histoire de collectionner quelques beaux paysages et autres tranches de vies... 

samedi 4 et dimanche 5 mars 2006

20 h 12 je suis venu passé mon week-end chez mes parents. Avec une après-midi où la tête dans les étoiles, j'ai essayé "d'alunir" malheureusement... Foutue maladie, où il m'est encore difficile d'atterir réellement sur terre. 

Mes projets de voyages du genre tour du monde (une psychiatre il y a 10 ans en consultation me dit "faîtes un grand voyage seul") m'occupent bien le temps d'une soirée, tout comme l'achat d'un appareil photo numérique.

Ma machinerie mentale - super pour le coup - essaie absolument de se fixer un vrai projet. Quelque chose de réaliste et de durable surtout. La persévérance n'étant point mon point fort, mais heureusement je suis tenace, je garde l'idée d'un voyage, c'était samedi soir...

La journée de dimanche toujours chez mes parents m'a bien encore démontrée l'importance pour les schizophrénes d'avoir ses proches en vie. Une bonne humeur toute la journée que j'explique par ma passion d'enfance retrouvée, c'est à dire le foot. Partager avec mon pater de bons moments sur le petit monde du ballon rond, m'a montré que je n'ai pas perdu ce centre d'intérêts. C'est assez stupéfiant d'ailleurs car dans la solitude je suis très peu l'actualité sportive, mais comme dans mon boulot un collègue est supporter des "dogues" lillois, du coup je trouve là un terrain (!) à explorer davantage. La coupe du monde arrivant...

Bref ce week-end me démontre encore une fois, combien il m'est difficile de m'intéresser à des sujets sympathiques dans la solitude. Mes projets sont le plus souvent des velléités mais tout de même. Allez Luc courage, pas de crainte, tu grandis comme beaucoup sur le forum. Demain c'est le boulot et sûrement pleins de complicité à partager avec les collègues. Seul ce soir dans ma maison jouxtant mon lieu de travail, je goûte un peu mieux ma solitude, parce qu'ayant vu les autres...

Le week-end prochain, je vais dans le Val d'Oise pendant trois jours chez ma soeur et ses enfants. C'est à la fois, une joie, mélangée de crainte certes, mais j'aime ces moments malgré tout où je peux tester ma capacité de rester longtemps avec les autres hors travail, de plus avec des enfants de 12, 9 et 2 ans que j'aime énormément.

lundi 6 mars 2006

18 h 10 Un lundi de travail comme tant d'autres, qui a passé très vite. Peu de travail à l'économat, mais beaucoup l'après-midi à la reprographie. J'embête tout plein de monde avec l'énigme à Einstein. Certains profs de maths et physiques, ne sont pas pervenus à résoudre cette énigme... 

Juste après le boulot, vers 16 h 15, j'ai profité du beau soleil pour faire une balade jusqu'au village d'à côté. C'est clair que le sport est essentiel pour moi, cela a le don d'assagir mes pensées, à défaut d'arrêter la moulinette mentale. Ca me met de bonne humeur pour cette soirée.

mardi 7 mars 2006

16 h 52 Un super mardi, parce que très cool dans le boulot. Je n'ai pas ressenti d'angoisses aujourd'hui. Le xanax pris au même moment de la journée tous les jours est je crois important. Il y a une histoire de demi-vie du médicament qui rentre en ligne de compte là sûrement.

Aujourd'hui pas de sport, pas d'idées folles. 

Je me suis étonné en mangeant au self de mon job, de voir que j'arrivais à parler en argumentant un peu plus. J'ai parlé notamment du film de la marche sur l'empereur, que j'avais beaucoup apprécié. Ca fait du bien de s'entendre parler, par moment !

mercredi 8 mars 2006

17 h 16 Grosse journée de travail ce matin. Je me suis énervé parce que débordé par les demandes multiples de tous. Une grande fatigue cette après-midi, où je me suis efforcé de rester devant un ordinateur. Au niveau psychique cela se passe bien, pas d'idées folles pendant le temps du job et peu de trouble de la compréhension. J'essaie de poser mes yeux sur quelque chose de matériel, face à une personne qui me parle. D'autre part quand je ris avec les autres, je n'ai pas besoin de toute une gymnastique psychologique pour comprendre ou me faire comprendre. Ah comme le rire débride bien des choses...

jeudi 9 à dimanche 12 mars 2006

Ce jeudi au travail a été très cool. Je suis rentré chez mes parents et me suis vite isolé dans ma chambre.

Vendredi matin, j'ai pris le TGV, j'étais bien psychiquement, je me suis bien pris la tête avec le jeu du sudoku durant l'heure de trajet. Arrivé chez ma soeur et entouré par les enfants, j'ai moins ressenti pour une fois, ce problème d'étrangeté récurrent chez moi. J'ai réussi à rester avec mon petit neveu et tenter de lui faire comprendre les subtilités de la géométrie en 5e. Il risque le redoublement, car trop moyen. En lisant les cours avec lui, je perçois encore chez moi des troubles cognitifs, je peine à comprendre ce que je lis, j'y arrive néanmmoins. Soirée familiale avec trois enfants, je me suis laissé aller à tout va, j'étais moins à l'écoute de mon psychisme. Je me suis couché à minuit, en voyant mon beau frère plancher sur l'énigme à Einstein...

Samedi a été un autre jour. Toujours dans l'ambiance familiale, j'ai énormément pris sur moi. J'ai réellement des difficultés à "être" avec les autres, je ne me suis pas senti bien durant cette journée, je ne sais pas pourquoi, certainement parce que je constate, que je ne serai jamais papa. ah dur ! Au positif, les enfants de ma soeur m'aiment beaucoup, ils sont toujours très heureux de me voir et puis moi aussi. Heureusement, que je ne souffre plus d'akathisie (impatiences), je peux être avec les autres mais en prenant beaucoup sur moi. Durant cette journée, j'ai pu avec tous bouger énormément dans la région, histoire de prendre l'air. Bouger malgré tout ! Cela est une évidence, que je vais tenter de mettre en pratique dès que le temps le permettra.

Dimanche

13 h 48 Je suis rentré chez moi et sans appréhensions dans les transports. Je me retrouve seul chez moi, heureux d'avoir pu faire une virée sur la région parisienne et d'avoir pu rencontrer des proches que je ne vois pas souvent. Ah cette bonne distance entre la solitude et les autres, elle n'est jamais acquise !

lundi 13 mars 2006

16 h 24 Je viens d'apprendre la disparition d'Axolon (André) du forum Schizophrénie. Cela réactive en moi des souffrances, J'ai cotoyé beaucoup de personnes en HP et quelques unes sont décédées : Alain, Bernard, Christiane entre autres. Atoute est une grande famille, certes pour beaucoup virtuelle, mais tout de même, beaucoup je pense tienne par le biais de ce forum, c'est mon cas. Je me souviens bien du beau visage d'André.

Ma journée a été calme, avec de la complicité avec des collègues, qui m'ont soumis quelques énigmes rigolotes, trouvées sur Internet. 

Je vais beaucoup écrire sur mon journal intime sur papier ce soir.

mardi 14 mars 2006

18 h 16 Une journée de travail heureuse et calme, sans pépins cognitifs.

Je me disperse à nouveau ce soir, entre une multitude de choses bizarres, pour tenter de mieux me comprendre. Je vais à nouveau m'isoler dans ma chambre et méditer sur tout et rien, et écrire après, tout azimuth. Luc l'éternel diariste.

mercredi 15 mars 2006

19 H 05 Une journée de boulot à nouveau chouette sans soucis sur le plan psychique, au point d'avoir oublié de prendre le xanax du midi. A nouveau, je m'intéresse à des trucs ésotériques sur la psychologie, ça va durer quelques jours et je retrouverai rapidemment mon journal sur papier. Tiens au fait, il est où le forum bis, que le doc avait créé pour rigoler de toutes ces choses bizarroïdes ! Quand donc vais-je me mettre à une activité hors travail, qui me passionne et qui dure surtout dans le temps.

jeudi 16 mars 2006

19 h 31 Encore une journée de travail cool. Je me suis un peu déchaîné sur la programmation html ici et là en revenant chez moi. J'espère que je vais arriver un jour à trouver un sujet (hors maladie), qui fera l'objet d'un site sur le web. La grande roue de la vie tourne toujours et vite pour moi actuellement, je voudrai bien cristalliser le bonheur, pas moyen !

mardi 4 avril 2006

17 h 15 Depuis 15 jours, mon moral a fait des vagues, mais qu'importe, je tiens le coup dans le travail. J'aurais bientôt des vacances. Ce sera une occasion pour moi d'aller à nouveau en Normandie m'aérer. En dehors, du travail j'ai une grande difficulté à m'ateler à mon projet de site web. Un rien me décourage et un rien me fait repartir. Ma pensée me semblant plus fluide, je constate ma difficulté à goûter du plaisir. c'est typique de la schizophrénie stabilisée paraît-il. Et puis, il y a cette solitude du schizophrène. Je la mets à profit pour marcher un peu plus dans ma campagne environnante.

Lundi 10 avril 2006

20 h 29 J'ai réécrit mon témoignage. En le relisant, il y manque beaucoup de choses, j'en réécrirai un plus beau un week-end.

J'ai eu droit à une formation Excel depuis trois jours, je suis content que cela s'est terminé, demain c'est bureau, et bientôt les vacances.

Vendredi 21 avril 2006

8 h 56 Je prends 10 jours de vacances en Normandie, mon train part toute à l'heure, direction Caen. Le dernier week-end j'ai énormément fait de marche en remuant intérieurement des tas d'idées. La seule chose vers laquelle je veux tendre c'est vers la normalité, en dépit de tout ce que je ressens. Travailler et aimer. En vacances je vais me lâcher comme d'habitude avec mon cousin. Je ne sais quel est le plus fou des deux.

samedi 22 avril au 3 mai 2006

17 h 37 Dix jours de vacances chez mon cousin Normand, soigné pour schizophrénie comme moi. Je me suis complètement lâché avec lui, mêlant ma folie des jeux de mots et quelques grivoiseries. A Caen, j'ai pu faire pas mal de balades et rencontrer des amis de là-bas. Tout ce petit monde étant suivi en psychiatrie. Bien qu'étant le seul à travailler je me reconnais dans chacun de leurs combats. Persévérer est très difficile pour beaucoup, sans parler d'une profusion de projets pour les uns et les autres. Hé bien, c'est super d'avoir des projets malgré cette maladie. J'admire toutes ces personnes qui avec l'AAh suivent des études, font du soutien scolaire et font comme mon cousin du théâtre. Je n'ai pas d'AAH, mais je vois que l'on peut vivre avec cette allocation dignement au niveau des activités. Le retour a été très dur moralement surtout dans le travail ce 2 mai. 

Je viens de lire le philosophe Schopenhauer (son réalisme m'interpelle, mais son pessimisme je préfère le lui laisser). Un projet de plus pour moi étudier la philo en partant du superbe bouquin "le monde de Sophie". J'ai relu avec fièvre les premières pages. Bon Bref, en attendant de créer un site web original.

Au boulot, cela s'est bien passé aujourd'hui mercredi 3 mai. La prise du standard l'après midi a toujours un parfum doux/amer pour moi. Bon c'est une manière de grandir pour moi.

Jeudi 25 mai au mardi 30 mai 2006

J'ai passé 4 jours immergé complètement en famille. Constamment avec les autres. Ils ont beau être de ma famille, j'ai pris énormément sur moi pour être avec tous les cousin(e)s, oncles, tantes. Je suis un solitaire sociable. Tous buvaient sauf les 2 schizos de la famille (mon cousin et moi). C'était ma petite fierté de ne pas toucher à l'alcool. Bref 4 jours au goût doux-amer, mais avec de belles images de la Normandie (Villiers sur mer, Colleville sur mer, Port en Bessin, Bayeux (et ses tapisseries)). Beaucoup m'ont dit que j'avais bien évolué, y compris mon oncle toubib.

La reprise dans le travail, m'a semblé comme le retour de vacances, bien content de reprendre tout en regardant sans cesse la montre.

Tout à choisir, il vaut mieux être un maximum avec les autres...

mercredi 31 mai 2006

Exceptionnellement, j'ai eu droit à une journée de congé pour aller avec toute une petite équipe de réflexion partage (des amis à moi, dont un médecin à la retraite) au monastère du Mont des Cats dans les Flandres. J'ai revu un ami malvoyant avec plaisir (je l'ai fuit pendant longtemps). Ce dernier est resté accroché à mon bras toute la journée, je l'ai promené dans ce bel endroit aux beaux jardins. Très belle journée qui coupe bien ma routine. Cela m'a fait retrouvé un peu la foi et réveille une nostalgie quelque part en l'occurence ce voeu pieux (!) de devenir moine (cela a démarré avec la schizophrénie il y a plus de 15 ans de cela). Je suis jaloux de ce lieu, car le silence est incroyable et vivant. Un très bel endroit où l'on peut marcher à travers bois tout autour du prieuré.

Samedi 3 juin au mercredi 7 juin 2006

J'ai passé à nouveau un week-end en famille chez mes parents où ma soeur était présente avec ses 3 enfants. Cela a été très dur pour moi, vu de l'intérieur, je n'ai cessé de prendre sur moi, pour ne pas m'isoler et jouer avec les enfants (12, 9 et 2 ans). C'est très dur pour moi, "d'être" avec les autres. Quand je suis revenu chez moi dans ma solitude, je me suis dit ouf, mais très vite là aussi dans ma maison, j'ai ressenti le délire revenir, cela a pris la forme de l'érotomanie, j'ai prêté à une jeune femme de mon travail de l'amour pour moi. Toute ma soirée a été bouffée par cela et puis le travail reprenant le mardi, j'ai vécu dans l'angoisse et vas-y le xanax dans ces cas là. 

Aujourd'hui mercredi cela c'est très bien passé et je suis content de moi. Pour le coup j'ai là oublié le xanax du midi. Bilan : je suis bien avec les autres mais dans le boulot, et chose horrible là (en famille) où beaucoup ont de la détente, moi, je n'y arrive pas, je me force avec mes proches et même mes amis.

samedi 10 juin 2006

J'ai passé la journée avec une vieille connaissance : un malvoyant. Je l'ai sorti de son hlm et nous avons été à pied un peu partout à Lille. Il a pu marcher et nous avons pas mal discuté. C'est très très demandeur un malvoyant. J'ai pris énormément sur moi, pour à vrai dire... le supporter. C'était hyper prenant, je n'en pouvais plus de toutes ses doléances, je ne suis pas son messie, merde, m'enfin je vais l'aider

dimanche 11 au mercredi 14 juin 2006

Que c'est dur la solitude ce dimanche, j'ai psychoté complètement. Mon petit fond de mythomanie prend le dessus, et s'exerce sur le papier comme dans la fuite vers le lit. Et hop pour la clinophilie. Sale Dimanche parce que n'ayant pas vu la moindre personne ni ouvert la bouche.

aujourd'hui mercredi, j'ai passé une journée à me défoncer au boulot dans mon ets scolaire, les fins d'années sont hard bien souvent. Je profite mieux de mes soirées, que j'aurais aimées footballistiques, mais point de cela, j'écris et je prie en toute simplicité. C'est à nouveau le zapping sur les activités depuis trois jours. Philo, psy, religion, Atoute... je tire tout azimuth... Je vais essayer de faire des démarches pour ce malvoyant tout de même.

Lundi 26 au jeudi 29 juin 2006

C'est une période de travail très hard. Je me plains bien plus de mon torticolis spasmodique que de problèmes psychiques actuellement. Pendant ces 4 jours je suis complètement dans le boulot et ne pense plus qu'à ça. Je voudrais bien retrouver cet articles d'une revue sur "la psychiatrie évolutive", qui mettait l'accent pour les schizophrènes de s'insérer le plus possible dans le monde du travail. Vraiment je suis content de travailler. Ce job à l'économat et à la photocopie dans un ets scolaire était pour moi. 

Ce week-end j'angoisse car je vais à un gros rassemblement familial programmé depuis plus d'un an, tout ça dans la région parisienne... cette fête familiale m'angoisse davantage que les problèmes de boulot... J'entrevois le pire et puis quand je serai revenu, je serai content de moi, comme d'habitude en fin de compte...

samedi 1er juillet et dimanche 2 juillet 2006

J'ai été avec mon frère à ce grand rassemblement familial. J'ai angoissé à mort pendant les 4 heures de trajets en voiture et comme d'habitude arrivé sur le lieu des festivités tout s'est très bien passé et ce soir là la France a battu le Brésil en coupe du monde de foot.

Au niveau ressenti intérieur, c'est vraiment habituel chez moi, je me sens bien quand je suis dans le bain même avec une grande famille dont j'ignore beaucoup les uns et les autres

mercredi 19 juillet 2006

Depuis presque trois semaines, je suis très tonique dans le travail et en dehors, je suis incapable de rester très longtemps sur une activité, je touche beaucoup à l'astrologie en ce moment, je ne sais pas pourquoi, mais c'est encore une quête intérieure dont j'ai parlé à mon psychiatre avant-hier. Faut absolument que je trouve une activité le week-end pour la rentrée - un petit club informatique... J'écris cela sans conviction, tant je suis le roi des procrastinateurs en dehors du travail, alors que dans le job, c'est exactement le contraire. J'en ai marre de cette foutue quête intérieure de moi-même, qui se manifeste par l'intérêt à des trucs religieux, philo, psy, astro... Depuis le retour de la cousinade le 2 juillet ça me prend la tête...

N'empêche les vacances arrivent et je file en Normandie vendredi chez mon cousin, je vais pouvoir laissé courir ma folie totale avec lui. Je ris beaucoup avec lui. Je suis son bouffon quelque part et moi qui me prend pour un roi fou...

21 juillet au 31 août 2006

J’ai bien fini l’année scolaire et suis parti en Normandie en espérant un peu faire quelque chose d’autres avec mon cousin Manu… et ce fut le cas.

Nathalie une amie à mon cousin est arrivée dans ma vie et voilà Luc à nouveau amoureux. En ce début de mois d’août j’embrassais à nouveau une fille (ce n’était pas arrivé depuis février 1990 !) et franchement ce fut merveilleux. Tous les deux étant des sensuels, on n’arrêtait pas … Et bien je peux dire qu’au niveau des sensations, je n’ai pas perdu les pédales, pas de troubles psychiques… et j’embrassais. Je me suis un peu détaché de mon cousin et suis allé très souvent me promener avec Nathalie main dans la main dans Caen. Une fille fragile (Elle a obtenu l’AAH) et moi le garçon tout aussi fragile. Cela a très bien fonctionné et le plus incroyable, c’est que j’ai réalisé un rêve : voyager. Nous sommes partis à Londres pendant trois jours… Ferry de Ouiestreham jusque Portmouth et puis bus jusque à Londres. Franchement je ne me suis pas reconnu, j’ai enfin pris des initiatives hors du boulot. C’était super à Londres j’ai réussi à me faire comprendre avec mon anglais très basique. Nous avons vu Buckingam, Trafalgar Square, les magazins Harrod’s, Hyde Park, Big Ben. Personnellement je suis content d’avoir réalisé cela de plus avec une jolie fille que j’aime.

Mes vacances se sont achevés le 19 août et je suis revenu seul à Lille (Nathalie voulait revenir avec moi… au village tu seras malheureuse lui ai-je dit) et depuis c’est le téléphone tous les soirs et puis il faut bien dire, que nous avons vécu et vivons un amour tendre et très détaché. J’écris aujourd’hui le 31 août donc avec un certain recul, mais alors quelle aventure avec cette fille qui est d’autre part très jolie, hyper sociable et fantasque, elle m’a déconcerté en Angleterre par moment. Nous avons eu déjà des moments durs, mais vite digérés. A sa grand-mère dont j’ai fait la connaissance, j’ai tout de même dit que j’étais soigné pour schizophrénie. Même son de cloche de beaucoup à ces propos « cela ne se voit pas Luc ! »

Personnellement je ne crois plus beaucoup à ma schizophrénie ni aux symptômes négatifs de cette maladie (mon psychiatre est du même avis sur ce dernier point). Je continue à prendre néanmoins du zyprexa 10 athymil 45 et 3 xanax 0.50. Je souffre moins de ce foutu torticolis spasmodique qui m’empêche encore de conduire.

Depuis cette histoire,je prends pleins de distances par rapport à la vie et je continue mon boulot administratif dans un Ets scolaire sans stress.

Vendredi 1er septembre 2006

Nathalie va venir vivre dans mon village. La p’titote n’en peut plus, je lui manque et moi c’est la même chose. Je vais la chercher à Caen vendredi prochain... Je n'ai jamais vécu en couple, ça va être une première...

vendredi 14 septembre 2006

Nathalie est chez moi depuis une semaine et cela se passe très bien. Elle s'occupe pas mal de l'intérieur de ma petite maison et nous sortons tous les soirs sur Lille. 

La maladie me semble un vieux souvenir. Je me sens bien avec elle, et surtout je ne pète pas les plombs en étant très amoureux. Elle habite la Normandie et nous allons nous voir régulièrement malgré les 400 kms entre la capitale des Flandres et la cité de Guillaume le conquérant. Cette très jolie petite brunette est très sociable, elle a déjà vu mes collègues de travail et la plupart de mes proches. ça montre bien que malgré tout ce que j'ai pu vivre de difficile avec la schizophrénie est du passé bien mort. Je ne ressens plus les mêmes sensations amoureuses comme à 25 ans, mais Dieu que c'est bon d'être amoureux à 42 ans.

Lundi 25 septembre 2006

Ma relation avec Nathalie se déroule bien. Elle a vécu 10 jours au village avec moi. Il y a eu des moments difficiles, car elle s'est senti seule le matin pendant que j'allais bosser. Elle est très attachée à moi, ça me fait un peu peur d'être aimé à ce point. Le week-end dernier je suis allé à Caen pour la ramener et elle revient la semaine prochaine dans la région lilloise. Toute ma vie est chamboulée et tourne maintenant autour du boulot et de Nathalie. Il y a des moments, je me demande quand même si elle me manque et si le fait d'être stabilisé n'a pas pour contre partie, émoussé mes sentiments tout simplement. L'aventure continue... Elle revient 2 semaines entières à partir de dimanche 1er octobre.

Au niveau psychique, je me sens en pleine forme et c'est incroyable le nombre de projets que je fais avec cette fille. Il y a des voyages en perspectives et déjà aussi, toutes les belles balades dans la région lilloise. 

J'ai décidé de me faire opéré du torticolis spasmodique, j'en ai assez de souffrir musculairement et surtout de ne plus pouvoir conduire. Je vais en discuter avec le neurologue le 3 octobre...

vendredi 6 octobre 2006

Cela marche pour moi au niveau psychique, je suis heureux avec ma p'tiote Nathalie et je n'ai plus beaucoup de temps pour l'internet. La femme avant la machine !

Je vais avoir un nouveau neuroleptique (xenazine 25 mg) pour le torticolis, je me demande ce que cela va donner, j'ai un peu peur à chaque changement de traitement.

lundi 10 octobre 2006

Nathalie est retournée en Normandie pour 10 jours. Nous avons des projets, notamment celui de vivre ensemble à Lille et pas à la campagne où je suis. Il est vrai que c'est mortel dans mon village.

Que dire au niveau psychique, si ce n'est que je me sens vraiment très bien, tout s'est apaisé avec l'amour. Je ressens à nouveau le même plaisir de vivre que j'avais avant le début de la psychose, malgré le torticolis, qui néanmoins lui aussi se corrige un peu mieux.

Je ne vois pas ce qui reste de ma schizophrénie. Je ne ressens plus du tout d'étrangeté notamment au milieu des autres et au contraire je suis plus heureux de rencontrer les amis de Nathalie et d'aller au resto comme samedi dernier. Celui qui souffre, c'est plutôt mon porte-monnaie... mais qu'importe l'amour n'a pas de prix !

Jeudi 19 octobre 2006

Je vais chercher à nouveau Nathalie en Normandie, elle veut vivre avec moi. Je suis un peu sur les genoux en ce moment, est-ce la xenazine qui me fait ça, m'enfin ça m'inquiète surtout quand la belle sera là et que l'on sortira souvent. C'est très curieux, mais j'ai perdu 6 kgs depuis 1 an en étant sous zyprexa 10, athymil 30+15, 2 xanax 0.50 et xenazine 25. Quel cocktail et dire que j'arrive à bosser avec tout ça. Au niveau psychique, je n'ai plus de troubles d'étrangeté. D'une manière générale les troubles cognitifs ont également régressé. N'est-ce pas dû aussi à l'âge. Après la quarantaine la schizophrénie se tasse. C'est surtout dû à l'amour je crois.

vendredi 27 octobre 2006

J'ai passé une semaine de travail très cool. Avec ma petite copine, je suis en train de m'apercevoir de mon addiction à l'internet, elle me le reproche maintenant et elle a raison. Je retourne également vers mes vieux démons ésotériques comme l'astrologie. Je lis aussi des bouquins de psychologie en ce moment, je me demande si je ne fais pas fausse route. Impossible de lutter contre ça. Heureusement il y a ma belle et nous avons décidé de trouver un appartement sur la région lilloise. Je vais essayer de reprendre la conduite malgré le torticolis spasmodique (avec la xenazine comme médicament cela se corrige un peu miaux). Pour une fois que l'amour ne m'a pas rendu fou !

mardi 31 octobre 2006

Cela fait un an que je n'ai pas touché à l'alcool. ça s'arrose dirait mon cousin... Ce sera au coca light ou au café.

Ma petite Nathalie est mal en point, elle a une rhino et un mal de dents.

Au niveau psychique je vais bien, je gère l'angoisse avec le xanax. Je n'ai vraiment plus de troubles "d'étrangeté" notamment. Elles sont loin pour moi les années d'enfer, les années 90. Au niveau du relationnel, cela se passe bien, pas trop de troubles cognitifs. Pas trop de boulot et donc, je peux gérer mon temps comme je le veux, le pied ! Bref à la veille de la Toussaint ça roule pour luc. 

jeudi 9 novembre 2006

J'ai fini ma semaine de travail ce jeudi soir. Avec ma copine Nathalie, j'ai eu des moments durs où mes sentiments oscillés beaucoup entre l'absolu en amour et la dramatisation. J'ai eu peur d'une rupture et puis aujourd'hui tout baigne. Nous sortons tous les soirs sur Lille. Je tiens le coup, mais que c'est galère les transports en commun. J'espère reconduire malgré mon torticolis, je vais effectuer un essai à nouveau, j'y crois.

Au niveau psychique, je suis par moment mal, proche de la déprime, alors je tiens le coup avec de simples mots comme construire, bâtir... faire des projets.

Je vais à Caen dans la famille de Nathalie ce week-end... encore le train et le passage redoutable par les gares parisiennes.

Samedi 18 novembre 2006

Semaine de travail cool où j'ai pu m'occuper de ma petite Nathalie malade à crever avec une rhino récalcitrante. Luc au chevet de sa belle.

J'ai souvent des angoisses le matin et toujours ce vieux réflexe d'écrire sans cesse quand je le peux. 

Mes sentiments sont de moins en moins ambivalents. Et oui, j'ai beau être bien stabilisé, il y a des fois je pense "la haine" vis à vis de bien des personnes de mon entourage, je laisse couler, il n'y a rien qui ressort dans les paroles, heureusement ! J'ai remarqué que le sucre a une incidence sur mes angoisses du matin, période où je suis généralement pas trop bien dans mes baskets. Tout va très vite néanmoins pour moi-même depuis que j'ai dépassé mes 40 ans.

samedi 25 novembre 2006

L'ambivalence que je ressentais la semaine dernière s'atténue peu à peu. Mes sentiments pour Nathalie existent, mais je compose également avec mes sensations un peu troubles, notamment au niveau du ressenti. 

Nous avons acheté un lit de 2 places et ma p'tiote veut déjà se marier... Elle est très caline et moi aussi par moment. Je l'a fait rire en disant que ma maitresse c'est mon ordinateur...

Dans le boulot, c'est très cool, c'est habituel à cette époque.

dimanche 10 décembre 2006

Ma belle est revenue depuis hier. Je suis heureux et commence à comprendre combien je l'aime et ai besoin de m'ouvrir davantage aux autres. Ceci d'autant que je n'ai plus l'excuse de la maladie qui est en retrait fortement. Je n'ai plus le temps de participer et de lire sur le forum. Je bouge énormément, moi qui croyait cela trop difficile. Ma force, c'est ma p'tiote... qui est très sociable et m'aide à sortir de moi-même et ceci sans que cela me fasse peur. Tout me semble plus naturel ! à ma joie et à ma surprise en fait !

mercredi 20 décembre 2006

Je vis depuis quelques jours avec des angoisses dans le travail, cela se manifeste sous formes d'ambivalences par rapport à l'amour. Je dramatise mentalement et puis cela passe.

Je pars pour les fêtes de fin d'année dans la famille de ma p'tiote. Elle me parle souvent de mariage et je ne réalise pas trop.

Au niveau traitement, j'ai baissé le xanax en accord avec mon psychiatre pour essayer à nouveau l'abilify en avril - j'hésite encore avec ce traitement qui ne m'a pas réussi (épisode hallucinatoire en août 2005). Je verrai bien avec le psy.

Je continue à maigrir bien que sous zyprexa car je bouge souvent.

Allez bonnes fêtes à tous... et bonne année 2007.

Mardi 2 janvier 2007

Les fêtes se sont bien déroulées en Normandie. J'ai la chance de connaître plus de gens qui ne sont pas suivis en psy, dont 2 psychanalystes à la retraite et quelques enseignants, grâce à ... ma petite normande.

J'ai arrêté le xanax, car ayant trop de trous de mémoire (c'est peut-être l'amour !). Du coup mon bon vieux torticolis se réveille et me rappelle la part psychologique de cet effet secondaire (dystonie) dû aux neuroleptiques.

J'ai lu quelques livres sur la psychologie, ce qui me permet en mon cas personnel de relativiser mes quelques troubles cognitifs (je peine à comprendre ce que je lis). J'ai oublié un des bouquins chez la belle-maman...

Quelles résolutions pour 2007. Tenir dans le travail et dans ma vie amoureuse avec ma petiote, avec qui je réalise le nombre important de mes ambivalences. J'aime autrement qu'avant la psychiatrie...

jeudi 4 janvier 2007

Hier a été une journée difficile, j'ai dû reprendre du xanax et je m'aperçois que je vis à nouveau des problèmes d'étrangeté (déréalisation ?). Je me pose également à nouveau des questions sur l'amour cela frise encore le questionnement existentiel ce ce qui n'est jamais très bon pour une personne suivi en psychiatrie.

vendredi 5 janvier 2007

Journée tonique qui a été ponctuée par des tests de mémoire (épisodique) chez le psy, résultat avec le psychiatre au prochain rendez-vous en fin mars. hier les questionnements existentiels, ce soir la religion s'invite. Pas moyen de rester concentrer sur un centre d'intérêt plus de trois jours, j'en ai marre de ce zapping. Ce soir je m'occupe de ma petiote.

Aux quelques lecteurs, je vous invite à réaliser un blog et à le relire de temps à autre... 

dimanche 7 janvier 2007

Chouette week-end où avec ma petiote nous avons couru dans tous les magasins de fringues sur Lille. Néanmoins je ne supporte plus du tout les néons dans les magasins comme au bureau, j'ai l'impression de déréaliser sans arrêt avec ce problème.

Ce dimanche, je suis assez fier de moi, car ayant monté une armoire pendant 4 heures. De ce fait j'espère être couronné roi ce soir avec la moitié de galette restante.

mercredi 10 janvier 2007

C'est à rien n'y comprendre j'ai baissé le xanax (en accord avec mon psy) jusqu'à dimanche date d'arrêt et je me sens mieux maintenant. Je ne perçois plus d'étrangeté comme il y a quelques jours, par contre le torticolis me fait un peu plus souffrir, m'enfin faut faire avec...

C'est calme dans le boulot (période habituelle et connue).

jeudi 11 janvier 2007

J'ai été très heureux de recevoir un email d'encouragement pour mon témoignage qui se borne à dire ce que je fais essentiellement. Quand je vois d'où je viens j'ai l'impression d'avoir ressusciter en cela par le travail, les médicaments, les médecins, mes proches... Un ensemble que je consolide de plus en plus.

Je n'ai pas pris de xanax depuis dimanche sans éprouver d'angoisses car j'ai fait un sevrage correct. J'hésite à reprendre de l'abilify - mon psychiatre n'est pas contre, mais je lis partout et je l'ai vécu moi-même (août 2005) que les angoisses sont très fortes en début de traitement ainsi que l'insomnie. J'ai au fond de moi-même la nostalgie d'hallucinations auditives très agréables, que j'ai éprouvées il y a un an et demi - je ne peux le cacher. Je vais en parler le plus objectivement à mon psychiatre le 30 mars, date du prochain rendez-vous. Mince alors ! Qu'est-ce qu'apporte de plus pour moi l'abilify ? Un regain de dynamisme, je le suis déjà avec le zyprexa ! Le recul des troubles cognitifs peut-être !

dimanche 14 janvier 2007

J'ai passé un excellent week-end en Normandie avec un trajet de train à l'aller et retour sur Lille, cool. Je suis heureux de tenir sans xanax depuis une semaine. Je gère l'angoisse comme je l'ai fait en allant avec ma belle dans les magasins bondés (because soldes). J'ai pu rencontrer un ami psychanalyste qui m'incite à lire des livres sur la philosophie. 

Ce soir dans le courrier j'ai appris que je vais pouvoir retrouver mon permis de conduire qui m'avait été volé il y a 6 ans et que je n'avais pas refait. Il me reste à reprendre des cours de conduite et ceci avec un torticolis spasmodique, ça va être chaud moi qui n'est pas conduit depuis 10 ans. J'espère ainsi me remettre au volant, je suis assez angoissé à vrai dire car j'ai toujours eu un peu peur au volant avant mon torticolis, mais pour ma petiote je veux reconduire.

mardi 16 janvier 2007

Journée très calme où j'ai pu travailler à mon aise sans ressentir de troubles du tout. J'appréhende un peu de reconduire, mais je vais le faire, c'est important pour ma petiote notamment je crois.

jeudi 18 janvier 2007

Journée calme à nouveau. Je n'ai plus d'éruptions cutanées du fait que je ne prends plus de xanax. Je n'ai plus de troubles de type déréalisation, un bienfait que j'ai pu apprécier hier lors des courses en grand magasin. 

Avec ma petite amie nous parlons de mariage...

dimanche 21 janvier 2007

Un week-end bien simple vécu essentiellement avec ma belle, avec une prise de xanax à un moment de la journée où je suis bien souvent pas trop bien, c'est à dire dans le début de l'après-midi. Je ressens des troubles de type étrangeté, mais cela passe et surtout je vais mieux au niveau du contenu de la pensée qui depuis l'arrivée de ma belle s'est recalé, cela me fait du bien.

jeudi 25 janvier 2007

Ma petite semaine de travail est achevée. Quelques périodes de troubles le matin que j'ai géré avec un xanax 0.25. Avec le travail mes troubles d'étrangeté s'effacent le mardi bien souvent. Je m'entends toujours bien avec ma petiote qui vit avec moi au village, nous sortons très souvent le soir, car la journée est longue pour elle. En février je vais reprendre des leçons de conduite. Avec le torticolis je ne sais pas si cela va marcher, j'ai plus de 10 ans sans conduite.

dimanche 28 janvier 2007

vendredi et samedi très calme, je suis resté au chaud, avec juste une sortie avec ma belle pour aller mettre au nettoyage une couette. Intérieurement, je rumine énormément, je m'ajuste si je puis dire. Je ne sais pas si lire des livres de psycho est une bonne chose car chez moi, cela provoque bien souvent des remises en questions et toujours cette rumination mentale incessante. Ecouter son corps et faire du sport restent le meilleur moyen de faire taire la pensée trop active. J'écris également énormément en ce moment et pour une fois j'ai évoqué dans mon petit journal, ce que je sais de la ville de Lille, cela change de l'habituel psycho-potage.

mardi 30 janvier 2007

ces deux derniers jours, j'ai de l'angoisse qui réapparait le matin, un petit xanax 0.25 et cela passe. Je m'affole facilement avec l'angoisse, et dramatise énormément dans ces cas là. Aujourd'hui j'ai été me faire injecter de la toxine botulique pour ce foutu torticolis spasmodique, j'en ai marre de cela et dire que je vais reprendre des leçons de conduite. Ma petite amie qui a un petit traitement a souvent de l'angoisse le soir. Il me reste 2 jours de boulot et après je vais en Normandie dès jeudi soir jusque dimanche.

lundi 5 février 2007

Excellent week-end avec ma petite normande... en Normandie. J'ai oublié la xenazine pour le torticolis et je ne m'en suis pas porté plus mal. ce lundi a été horrible du fait de l'absence de collègues, j'ai fait des remplacements au standard.

samedi 10 février 2007

Que dire d'une semaine si calme dans le boulot, que j'en suis venu à surfer sur le forum dans le boulot. 

J'ai fait une 1 h 30 de conduite avec l'auto-école, et cela s'est très bien passé. Comme cela est très agréable la direction assistée. Mon torticolis se redresse quelque peu en conduisant.

Au niveau psychique, j'ai moins de troubles de déréalisation (les êtres et les objets sont comme un décor étranger). Je ne prends pratiquemment plus de xanax et j'arrive à gérer les situations angoissantes avec de la valérianne.

vendredi 16 février 2007

A nouveau une semaine calme dans le boulot. Depuis que j'ai arrêté le xenazine j'ai moins de troubles d'étrangeté. Je déréalise par moment, je gère cela en avalant du xanax 0.25. Je ne crois pas beaucoup à un changement de neuroleptiques. J'en ai tellement lu sur l'Abilify, que je crains la plupart des effets secondaires lié à ce neuroleptique. Ce que j'appréhende c'est surtout l'insomnie. Je dors déjà difficilement avec le zyprexa, alors franchement je me pose des questions.

Belle après-midi en compagnie de ma belle marchant à mes côtés dans le vieux Lille qui vaut tout autant par le shopping que par la vue de très belles architectures. Les 14 éléphants exposés rue Faidherbe dans le cadre de Lille 3000 ont été démontés laissant un vide et de l'amertume chez certains cht'i.

samedi 17 février 2007

Journée sans soucis particuliers sur le plan psychique. Je pense énormément à réécrire mon témoignage et du coup me suit intéressé à celui de Cepaduluxe. Je me reconnais beaucoup dans ce que cette jeune femme schizophrène intelligente écrit.

dimanche 18 février 2007

une journée contrastée où à l'angoisse matinale de ne pas réussir à tapisser ma petite chambre, a succédé une après-midi courageuse, où j'ai réussi à tapisser cela pendant trois heures. Je suis particulièrement fier de cet effort où j'ai pris énormément sur moi, aidé en cela par ma petite amie qui m'a soutenu dans la pose du papier peint. Je goûte, d'ailleurs, mieux l'informatique après un effort physique.

mardi 20 février 2007

Depuis quelques temps, je ne cesse de penser à tout ce qui tourne autour de la psychiatrie, y compris en travaillant, je pense souvent étudier ce cours de psychiatrie. C'est relativement simple à comprendre et balaie pas mal de choses essentielles sur la schizophrénie. Ma petite amie me laisse très tranquille avec l'ordinateur, elle est la gentillesse même.

mercredi 21 février 2007

Je pars 10 jours en Normandie dans la famille de ma petite amie. Plus d'internet avant le 4 mars. L'informatique me manquant peu quand je suis en vacances.

mardi 6 mars 2007

Après des vacances dans la ville de Guillaume le Conquérant, où j'ai beaucoup marché et rigolé avec des amis caennais, me voilà revenu du côté de Lille, sans grande motivation pour bosser. Le temps n'étant pas de la partie, je surfe un peu plus sur le net.

Au plan psychique, pas de soucis, si ce n'est de l'énervement ces deux derniers jours. J'aimerai passer à nouveau à l'abilify non sans crainte surtout par rapport aux insomnies que beaucoup ont rencontré.

vendredi 9 mars 2007

Semaine cool dans le boulot où malgré tout je réalise combien je secrète des pensées refuges, où la sensation de m’y blottir est puissante. Il y a un énorme décalage entre mes pensées et les paroles que j’exprime d'autre part. Peu importe je tiens le coup le mieux que je peux et ceci sans xanax depuis un bon moment.

samedi 10 mars 2007

Depuis 17 h 00, je n'ai cessé de lire le lien sur les textes psychotiques un post du docteur Dupagne. J'ai tenté de comprendre ce qu'ait un processus délirant. Tout cela ressemble encore beaucoup à des tableaux cliniques élaborés où finalement le psychotique tartenpion que je suis s'y retrouve dans les approches psychanalytiques ou essaie de comprendre la genèse et l'évolution de sa maladie.

dimanche 11 mars 2007

J'ai passé une journée avec un plaisir contrasté et pleins de désirs de changement, notamment le fait que je n'ai plus d'amis réellement et que ma petite chérie à mes côtés passe beaucoup de temps au téléphone avec les siens, que j'aime d'ailleurs. J'ai une énorme côte d'amour auprès des siens. Ce soir je voudrai me faire de nouveaux amis et je ne sais pas comment. J'ai passé 2 heures sur le chat d'aol, à délirer complètement et cela m'a fait du bien.

jeudi 15 mars 2007

Je suis en week-end ce soir. Je suis content de pouvoir travailler sans xanax depuis plusieurs semaines déjà. D'autre part j'hésite à négocier avec mon psychiatre pour reprendre de l'abilify. J'ai peur de la première semaine avec ce neuroleptique. Je n'ai pas envie d'être en arrêt de travail notamment. Je suis bien sous zyprexa, si ce n'est de constater de la fatigue et un surpoids qui m'embêtent tout de même. 

Ce week-end je vais tapisser et bouger un peu avec ma petiote sur la région lilloise.

dimanche 18 mars 2007

Un bon week-end où je me suis interrogé sur l'intérêt de poursuivre ce témoignage. Je vais bien parce que je m'ouvre aux autres grâce à ma petite amie qui est très sociable. Je bouge davantage grâce à elle. La vie est plus belle à deux.

jeudi 19 avril 2007

Depuis 1 mois, je vais bien et ne suis plus trop intéressé par ce qui touche à la psychiatrie. J'ai des projets de sortie plus importants d'autant que je vais reconduire tout bientôt une voiture que je viens d'acheter, ceci en dépit d'un torticolis spasmodique qui me fait un peu souffrir. J'ai réussi à conduire et j'en suis heureux. Avec ma petite amie, nous allons sillonner la région du nord et la Belgique.

Au niveau traitement, j'ai augmenté l'antidépresseur en accord avec mon médecin, et je laisse tomber la perspective de prendre de l'abilify. Mon médecin traitant m'ayant précisé, qu'il n'a pas fait preuve d'une meilleure efficacité notamment par rapport au zyprexa que je prends depuis fin 1998. 

Au niveau travail, c'est la routine heureuse à vrai dire.

Avec ma petite amie, c'est toujours la lune de miel, nous nous accordons très bien ensemble. Je suis aimé de toute sa famille, tout comme elle par ma propre famille. Il y a un an, j'étais absolument sûr, que je vivrai toujours seul, et bien je me suis très heureusement trompé.

samedi 21 avril 2007

J'ai passé de bons moments au volant, en étant si vigilant que j'en attrape des maux de tête. Déjà 80 kms dans la région lilloise et autour de mon village que je n'avais dépassé de plus de 15 kms avec mon vélo. Ma petite chérie, dont j'admire particulièrement le sens de l'observation est mon co-pilote, je suis fier d'elle.

Il y a des années je projetais énormément de sorties. Elles sont réalité maintenant et surtout j'ai retrouvé une santé bien meilleure, dûe non seulement à l'amour mais aussi par les effets d'une médicamentation adaptée, mon antidépresseur l'athymil est passé à ma demande à 60 mg depuis une semaine, ceci explique peut-être cela.

Ma petite chérie est très sociable et a un relationnel incroyable, qui m'aide à sortir de ma coquille.

lundi 23 avril 2007

J'ai fait une superbe sortie en voiture dans un parc loisir près de Lille, non sans avoir eu quelques frayeurs au volant.

J'ai initié ce soir un post hors-charte, car traitant de la politique, mais c'est beaucoup plus par soucis d'informer ceux qui souffrent psychiquement énormément et qui bénéficient de l'AAH.

20 H 15 J'ai été hors charte, flûte, zut. J'ai modifié le post en conséquence, c'est bon pour la poubelle.

Quand je pense que sous abilify/zyprexa en août 2005 j'ai eu des hallucinations auditives en pleine nuit à l'hôpital où j'entendais Nicolas Sarkozy discuter avec un médecin, je flippe réellement. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai laissé tomber la possbilité, envisagée par mon psychiatre d'essayer à nouveau l'Abilify. Je reste heureux finalement avec ce bon vieux Zyprexa !

Dimanche 29 avril 2007

Je me sens tout doucement pousser par ma belle à faire des choses, dont j’avais oubliés la saveur. J’ai été sur le marché de Wazemmes de Lille, où j’ai pris un grand bain de foule et je dois dire qu’avec ma petiote j’irai partout, j’ai bien moins peur des autres et malgré le torticolis encore présent, je parviens à conduire une voiture (la première que j’ai achetée de ma vie !). Ma p’tiote est très sociable et a besoin de rencontrer sans cesse les autres. Ainsi elle a lié amitié avec ma voisine, qui nous a rendus beaucoup de services. Même sociabilité avec mes collègues de travail. Ce sont surtout les sorties un peu partout dans la région qui me changent complètement et font lever tout doucement les symptômes négatifs de la schizophrénie. J’aurais jamais crû que j’étais tout simplement moi aussi sociable. C'est dur de changer malgré tout !

Dimanche 6 mai 2007

Comme l’a soulignée Valerianne sur le forum, la sociabilité est peut-être la clé pour un mieux être. Ma belle aime énormément les contacts et a un besoin énorme de parler, du coup me voilà un peu plus ami de voisins que j’évitais depuis longtemps. Au début cela me troublait, maintenant, je ne peux que grandir en rencontrant les autres, c’est un vrai tourbillon dans ma vie actuellement !

Je conduis une petite clio depuis 2 semaines et je dois dire qu’à ma grande surprise je me débrouille bien malgré mon torticolis spasmodique. J’évite néanmoins l’autoroute, qui me fait très peur.

Ce matin, j’avais des angoisses qui ont disparu d’un coup avec mon petit truc actuel, qui tient en un mot : construire, oui construire, bâtir des projets notamment. C’est un mot qui me revient souvent avec bonheur dans les moments de troubles récurrents du matin notamment. Je m’influence très simplement ainsi.

Jeudi 17 mai 2007

Depuis que je connais ma petite amie normande, je suis complètement autre depuis quelques mois et encore plus depuis trois semaines du fait d’avoir une voiture et de pouvoir me rendre un peu partout dans la région, les magasins un peu partout. Je me croyais complètement endurci à la solitude intense que je vivais il y a quelques années et actuellement je revis complètement avec ma petiote. Elle est très très sociable. Même au restaurant elle parle à des couples voisins. A ma surprise, je me rends compte que bien que diagnostiqué schizophrène, je m’ouvre aux autres de plus en plus, je me sens différent d’autres schizos dans la vie, qui ne travaillent pas, ont peu d’amis. Je remarque néanmoins que je fais énormément d’efforts pour ne pas m’isoler sans cesse, je prends beaucoup sur moi, et je réalise que les autres me sont indispensables. Je vais avoir la grand-mère et le père de ma belle qui vont venir de Caen dans mon village pour une semaine. Nous irons visités sans aucun doute la Belgique, et notamment Bruges. Tout ça me fait peur et m’excite à la fois.

J'ai envie de faire autre chose sur la suite de ce témoignage, en proposant des résumés d'articles de presse touchant à la psychose. Si j'ai le temps !

Mardi 29 mai 2007

J’ai passé une semaine familiale avec des proches de ma « petiote ». Nous avons été à Bruxelles, bonjour l’angoisse des grandes villes, heureusement la météo clémente de ce mercredi 23 mai a réhaussé la capitale belge à mes yeux. Quelle grande ville ! quelle urbanisation !

Le jeudi suivant, je suis resté au village en amoureux avec ma belle, pendant que sa grand-mère et son père ont fait une virée à Bruges. La mamie a été enchantée par la petite Venise du Nord. On y fait du canotage sur tout le réseau des canaux de cette magnifique ville. Je me suis promis d’y aller un vendredi avec ma belle.

Dans ma région, il y a quelques belles villes comme Armentières notamment avec sa belle place, typique du Nord à voir et revoir. C’est la ville du comique Dany Boon, qui a été infirmier dans le gros hôpital psychiatrique, dans laquelle j’ai déjà été 6 fois.

Je me sens bien depuis quelques temps, car j’ai pu du coup bénéficier d’une belle semaine de vacances la semaine dernière. Je me suis levé après 8 heures, cela me change du « 6 h 20 » matinal pendant le boulot.

J’ai eu droit aujourd’hui à une injection de botox pour mon torticolis spasmodique, cela m’aide considérablement. La toxine botulique est une précieuse aide à la conduite automobile. Après plus de 600 kms déjà effectués, je suis confiant, parce qu’aussi mis en confiance par ma petite chérie. La miss ne regarde jamais non plus ce que je fais sur l’ordinateur, notamment avec l’internet. Madame c’est la télé, monsieur le PC, chacun son écran.

Nous sortons énormément ensemble, avec ma petite renault clio, et je dois dire, que malgré mes semelles de plombs pour bouger, j’y vais, je grandis, tout simplement.

D’autre part je ne parviens pas à réaliser un résumé de presse médicale, j’ai le sentiment que cela n’aidera personne sur Atoute. Je voudrai réécrire mon témoignage actuellement, mais est-ce là aussi utile ?

Dimanche 3 juin au jeudi 7 juin 2007

J’ai fêté la communion D’Astrid (ma nièce) dimanche dernier. L’événement fut l’occasion pour des proches éloignés géographiquement de se revoir, de partager de bons moments familiaux. J’ai ressenti une certaine anxiété durant cette journée, tout autant à l’église, que chez ma sœur qui avait préparé un grand buffet pour 20 personnes. Mon papa, chaleureux et bouillant, s’est montré comme à son habitude, très théâtral, l’alcool n’y étant pas pour rien à l’affaire. Ma petite amie ne s’est pas senti très à l’aise, du fait de côtoyer la belle famille notamment de ma sœur. Ce fut néanmoins une belle fête, où chacun pu profiter d’une soleil généreux et chaud. Mon frère s’éclipsa par moment, car répondant aux trop nombreux appels sur son portable. Abject petit bijou technologique, vraiment insu-portable. De mon côté, j’ai pris énormément de photos avec mon numérique, j’ai mitraillé dans tous les sens. 

Au niveau psychique, j’ai pris sur moi, car j’ai toujours l’impression de patienter, sans cesse patienter.

Dans le boulot, cela a été cool, jusqu’à aujourd’hui, ou un enseignant m’a révélé sa récente tentative de suicide, j’étais seul dans le bureau, et voilà que ce prof en grande difficulté me parle de ça, je n’ai su que dire si ce n’est de l’inviter à manger à la maison. Je savais qu’il ne supportait plus l’enseignement à 57 ans, mais là c’est grave, que faire, que dire ? dur, dur. Il viendra manger à la maison samedi soir. Avec ma petiote, nous sommes partant pour faire un rôti de porc en plat principal.

A part ça, je bouge énormément en voiture avec Nathalie et nous nous entendons toujours bien.

vendredi 6 juillet 2007

Depuis un mois, j'ai d'énormes problèmes avec internet, c'est là que je m'aperçois combien je suis accro au pc et que je m'énerve quand la technique fait défaut.

Au niveau de la santé mentale, je prends beaucoup sur moi et je lutte contre des pensées jusqu'au boutiste, qui m'empoisonne l'esprit bien souvent le matin dans le boulot. Je n'aurais jamais de répit avec la schizophrénie, même si j'ai un travail et une petite amie. Mais tout de même à 43 ans, mon psychisme est plus détendu et le recul que l'on prête bien souvent à cet âge, est réel.

samedi 7 juillet 2007

Aujourd'hui j'ai été à un mariage d'une collègue. J'ai pris le Gps, la voiture, ma petite amie et direction la région lensoise où arrivé à bon port à la mairie, j'ai pu assister au mariage d'une collègue que j'apprécie. Dans ce genre de situation, je n'ai qu'une hâte : "que cela se termine" et que je retrouve mon chez moi, pieds dans les charantaises fier d'avoir bougé, grâce à l'impulsion de ma belle qui rêve de se marier avec moi.

Les pensées extrêmistes du genre "je vais démisionner de mon job et me sauver avec mon argent de côté" ou "je vais acheter un écran plat de 127 cm" ou quelquefois et c'est grave du genre "vivement la fin", "vivement que l'on me licencie", toutes ces pensées traduisent une ambivalence qui me fait souffrir. Pour le moment je tiens le coup, et je m'accroche à mon devoir d'état si je puis dire. A la quarantaine, il y a le démon de midi aussi qui guette, je le sais et je lutte contre cela... Je vois mon psychiatre lundi matin, le rendez-vous est pris de longue date.

lundi 9 juillet 2007

J'ai vu mon psychiatre aujourd'hui. Le zyprexa passe à 15 mg au lieu de 10, car j'ai évoqué des troubles de la pensée bien souvent le matin et ces foutus troubles cognitifs. Mon antidepresseur est revu à la baisse athymil 30 à nouveau. J'ai un peu peur d'être très fatigué avec une augmentation du neuroleptique.

En discutant avec mon psychiatre, je me rends compte que je suis un mauvais diariste (plus de 15 000 pages écrites en 16 ans) et ce soir j'ai commencé à me mettre à la programmation en langage informatique C++, mais je n'arrive pas à installer le logiciel que j'avais depuis 2 ans. Je ne veux plus écrire d'états d'âmes au kilomètre, trop c'est trop !

J'ai passé un bon dimanche avec néanmoins des problèmes à répétitions de ma bagnole. Elle est retournée au garage en fin d'après-midi.

mardi 24 juillet 2007

Je pars en voiture avec ma belle en Normandie, j'ai pas mal d'angoisses à l'idée de faire 400 kms. Je veux surtout essayer de ne pas m'affoler au volant et ainsi de ne pas paniquer ma petite chérie.

Au niveau psychique, j'ai des vagues d'angoisses que j'essaie d'aténuer en lisant.

Bon aller je vous souhaite à tous de bonnes vacances.

samedi 11 août 2007

15 jours de vacances avec la voiture dans la famille de ma petite amie en Normandie m'ont fait du bien. J'ai maitrisé l'angoisse la plupart du temps, et je me suis étonné de voir à quel point j'ai pu me mettre des tas de barrages par rapport à la réalité. J'ai la grosse côte d'amour dans la famille de ma petiote, du coup je découvre peu à peu une confiance en moi. Ainsi parcourir 400 kms en voiture, aller à l'hôtel et rencontrer pleins de gens et dire qu'il y a un mois mon psychiatre me disait que je suis soigné pour une schizophrénie.

Seul petit bémol, la fatigue occasionné par la prise sûrement de 15 mg de zyprexa.

Mercredi 15 août 2007

J'éprouve quelques angoisses que je jugule à chaque fois en sortant en voiture, ainsi aujourd'hui après avoir accueilli un ami malvoyant, je suis parti avec ma petiote au mont noir près de Bailleul, il y avait énormément de monde malgré un temps très très instable. Une bonne journée tout de même, d'autant que les frites ingurgités sur les monts des Flandres du côté belge, sont délicieuses.

Jeudi 16 août 2007

L'oubli de mon traitement hier soir, ne m'a pas empêché de faire une très bonne nuit (bizarre en l'absence du zyprexa).

Ma liaison internet me fait hurler de grossieretés au grand dam de ma petiote qui a horreur de me voir ainsi.

j'ai été à Ypres en Belgique, c'est une ville superbe, dommage que j'ai oublié l'appareil photo.

Les vacances se terminant dimanche soir, je sors beaucoup et demain c'est Bruges avec le beau temps j'espère.

Vendredi 17 août 2007

Après une virée à Brûges assez difficile du fait d'en temps très maussade, je suis revenu très vite chez moi. Nous n'avons vu qu'essentiellement la grande place de Brûges. C'était chouette mais assez angoissant du fait d'y rencontrer une grande foule. 

Quand je suis à l'extérieur comme ça je dois me montrer très patient, je contiens énormément un énervement toujours prêt à se manifester.

Samedi ce sera plus cool, mais déjà je vais voir un vieux pote qui est passionné par l'espéranto.

mercredi 22 août 2007

Reprise de boulot depuis lundi, relativement cool, j'ai la forme psychique mais je suis encore un peu assommé par mes 15 mg de zyprexa. J'ai remarqué que 2 h après la prise de médicaments, je suis complètement assommé.Autre chose il faudrait que je demande sur le forum ce que signifie la demi vie d'un médicament.

Au plan sociabilité, cela se passe bien et je sors souvent ma petiote chaque soir en voiture.

mardi 28 août 2007

Après avoir délaissé mon traitement 4 jours j'ai repris à la baisse (sur prescription médicale) mon zyprexa en 10 et

athymil 15.

Pendant 4 jours, j'ai fait de petites nuits avec énormément de rêves et avec le moral le matin, mais aussi

c'était hier matin la peur de rechuter, j'ai commencé à avoir des sueurs d'angoisses. Commme quoi sans traitement... 

Après une bonne nuit, bien assommé par la reprise du traitement je me trouve très fatigué à cause du zyprexa,

je m'en rends bien compte, ce neuroleptique me fatigue beaucoup et j'éprouve de moins en moins d'affects pour

qui que se soit. Je mets cela sur le compte de l'âge également, mais aussi de la schizophrénie bien stabilisée.

Ainsi au sujet des sentiments pour ma petite amie, je me suis fabriqué toute une logique intellectuelle pour aimer, je

n'éprouve plus de très douces sensations comme avant la maladie. J'aime par la volonté tout simplement... C'est bien mieux 

en fait parce qu'aimer en pleine psychose c'est être dévoré par la maladie.

Dimanche 9 septembre 2007

Je me pose beaucoup de questions sur l'amour que j'ai pour ma petiote et souvent lors de périodes difficiles que je gère à nouveau avec du xanax. Ce matin je suis parti en voiture en voiture très angoissé et j'ai failli quelques peu aux règles de conduite, j'ai eu très peur, je me suis arrêté en ville et ai pris un xanax 0.5, tout est rentré dans l'ordre.

Ma petite amie ne va pas très bien, elle commence sérieusement à s'ennuyer au village. De ce fait je sors un maximum avec elle en voiture un peu partout dans la région lilloise.

C'est très dur d'aimer avec des troubles psychiques même mineurs, je prends beaucoup sur moi et je n'ai pas envie de poster sur le forum pour demander de l'aide. Jeudi 13 je vois mon psychiatre, je vais parler de tout ça en essayant de mettre un peu d'ordre dans tout ça !

samedi 15 septembre 2007

J'ai vu mon psychiatre jeudi et je dois dire qu'il s'est un peu fâché, car je m'éparpillais sans cesse dans tout ce que je lui disais. Mon problème actuel est l'extrême cogitation qu'avec l'appui à nouveau du xanax prescrit j'espère enrayé. Je repense à des choses très dures du fait aussi que ma petite Nathalie n'est pas là, et que cette saloperie de solitude que je cherche toujours me durcit, d'autant qu'en ayant fréquenté le forum schizo de doctissimo, je suis ressorti très très mal tout ce samedi, c'est simplement en regardant les innombrables photos de ma belle que j'ai relevé le nez. Je l'ai eu au téléphone il y a 1/2 heure et je vais beaucoup mieux.

mercredi 26 septembre 2007

Je ne participe plus trop au forum, j'ai besoin de m'éloigner de tout ce qui touche à la psy. Irai-je sur blabla, en attendant j'ai retrouvé un bon sommeil et une meilleure santé avec le traitement habituel zyprexa 10 athymil 30. Ma petite amie est revenue à la campagne après s'être ressourcée en Normandie chez sa grand-mère.

dimanche 5 octobre 2007

Je suis en quelque sorte un bon malade, celui dont on dit à ses parents convoqués dans le cabinet du psychiatre « votre garçon est courageux, il mérite qu’on l’aide », saint Luc priez pour moi, pour eux ! c’était en 1995, j’étais plus malade et délirant que maintenant, mais je riais bien plus que maintenant. Quelle tristesse que la schizophrénie, on cherche une cause, une raison, le pourquoi de cette terrible maladie on ne trouve pas, on nage dans les hypothèses psychologiques, culturelles, génétiques et même sociales. Soigné à coups de neuroleptiques dont personnellement je paie un lourd tribut en tant qu’effets secondaires, nous nous trouvons ainsi apaisé, le délire semble s’être atténué, à tel point qu’un sens plus critique apparaît, qui permet quelquefois un meilleur dialogue avec le soignant, mais aussi quelquefois des coups de gueule contre Dieu, ses parents, ses médecins, contre soi-même… 

Je ne suis pas fou, je ne le crois plus, par contre contrairement au début de ma maladie, j’ai peur de le devenir. Une peur de la folie qui se traduirait par des comportements odieux, obscènes même. Mais j’ai aussi une autre peur, c’est celle d’attraper le diabète comme mon père… Le zyprexa induit le diabète d’après certaines études.

J’aimerai tellement me dire que la schizophrénie n’était qu’une longue grippe, que j’ai souffert, mais voilà comme le train des peurs est passé, il peut en cacher un autre, celui de la nostalgie de n’avoir pas vécu heureux après 25 ans (allez monsieur on remet un peu plus d’antidépresseur !). Bon allez j’ergote, je dissèque, je suppute, la vie continue…

mercredi 10 octobre 2007

Je me suis plongé dans une lecture d’un livre de John Gray « Comment obtenir ce que nous désirons ». L’auteur est devenu célèbre avec son best-seller « les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de vénus ». Pour le moment cela m’a plu à la lecture des premiers chapitres. Il est curieux que l’auteur ayant vécu quelques années dans un monastère, fait la part belle aux gens qui gagnent de l’argent et même beaucoup d’argent. L’auteur centre sa réflexion sur les 10 vitamines d’amour indispensables au bonheur. 

Demain après-midi, je me paie un Lille Caen en voiture avec ma petite Nathalie et ma petite clio, j’espère que cela se passera bien sur l’autoroute, car en ce moment je conduis plus vite, car prenant plus d’assurance. 

Ma petite chérie trouve le temps quelquefois très long toute seule à la campagne, du coup on retourne dans ses terres normandes.

lundi 15 octobre 2007

J’ai terminé la lecture du livre de John Gray en Normandie où j’ai passé un bon week-end. Nous avons fêté avec ma petite Nathalie ses 35 ans avec ses amis enseignants. Au sujet du bouquin de John Gray, je pense que je vais le relire vite fait pour prendre des notes. J’ai déjà entamé son best seller « les hommes viennent de mars et les femmes viennent de vénus ». Ce dernier bouquin explique les différences entre hommes et femmes qui sont importantes et sources de discorde bien souvent. Pour moi, c’est un peu moins d’ordinateur et d’écriture, pour retrouver la lecture à tout va, cela me plait bien.

dimanche 21 octobre 2007

Après un regain d’intérêts pour l’ésotérisme avec l’astrologie, je déchante, j’ai perdu encore une fois du temps à éplucher des tas de lectures sur cette discipline. J’ai tenté de l’étudier, mais je crois qu’il y a tellement de contradictions entre les différentes approches que je préfère laisser tomber. Je retourne dans mes lectures de l’américain John Gray. Cela me parle beaucoup plus et surtout je me sens moins angoissé en lisant des bouquins de psychologie. 

D’autre part je sors souvent en voiture avec ma belle. Le très beau week-end ensoleillé nous a permis d’aller dans les monts des Flandres où il y avait la grande foule. Nous avons dégusté des coustrillons hollandais. L’endroit est sympathique et est très animé. Demain reprise du boulot, pour une fois sans angoisses du dimanche soir, parce que je suis sorti pas mal ce week-end.

mardi 23 octobre 2007

Ma petite Nathalie est repartie trois jours en terres normandes. Je me retrouve seul ce soir, sans ressentir à vrai dire de manque. J’aime ma petite puce néanmoins, elle est toujours là dans les innombrables photos que j’ai prises d’elle. Ah l’amour de la solitude, j’aurais tout autant pu être moine dans un monastère comme je le souhaitais dans les phases aigues de la maladie. A 43 ans, je revis néanmoins, après avoir connu le chômage pendant des années avec des troubles, j’ai un boulot depuis 6 ans, un logement de fonction magnifique, un peu d’argent, et une petite amie, que demander encore ? Ah si une chose que mon torticolis disparaisse. Les troubles psychiques sont vraiment en recul très nettement, grâce au zyprexa 10 athymil 30 et un petit xanax 0.50 le matin. Ma schizophrénie ne se voit pas, je n’ai jamais eu besoin de le dire à mon employeur notamment.

Demain c’est repos et je crois que je vais faire farniente !

dimanche 4 novembre 2007

Durant ce grand pont de la Toussaint, j’ai vu de la famille, avec toujours un peu les pieds de plomb, mais je l’ai fait. J’ai vu avec ma petite Nathalie les toutes nouvelles galeries de Lafayette, très luxueux, très spacieux, et très peu abordable pour mes finances. Qu’est-ce que je peux faire les magasins avec ma petiote, ça me pèse par moment, et sous les néons, je ne suis pas franchement à l’aise. Demain je reprends le boulot, non sans avoir été ce soir sur quelques sites liés à mon vieux démon, l’astrologie. Je me lasse des lectures psy, comme celle de John Gray et même de Boris Cyrulnik, ces dernières ne me parlent plus beaucoup. Je lis bien souvent sans comprendre et surtout sans retenir grand-chose, n’empêche le plaisir est là et c’est le principal.

lundi 19 novembre 2007

Je me bats contre mes troubles cognitifs actuellement en lisant tout azimut. J’ai acheté un roman qui a eu un prix Nobel de littérature « Un enfant de l’amour » de Doris Lessing, qui pour le moment ne m’enchante pas trop. 

Ma petite chérie a beaucoup d’angoisses et elle a besoin de voir plus souvent ses amis, sa famille en Normandie. Nous commençons à envisager de changer de région pour rejoindre Caen. Nathalie commence sérieusement à s’ennuyer à la campagne, du coup, je vais faire des recherches sur le net, et aussi contacter les amis enseignants qui ont beaucoup de connaissances.

Au niveau finance, cela commence à craindre, mes économies fondent tout doucement, ce qui explique aussi mon ambition (elle existe chez les schizophrènes) de travailler ailleurs pour gagner plus. Travailler ailleurs qu’à l’économat d’une école. Pour arriver à Caen, je serai prêt à travailler à nouveau dans l’industrie… M’enfin c’est pas gagné, mais je me sens capable d’aller démarcher des entreprises quand je serai à Caen, c'est-à-dire jeudi soir de cette semaine, jour d’arrivée avec ma petiote chez sa grand-mère qui nous héberge toujours aussi gentiment. 

mercredi 28 novembre 2007

Impossible de parvenir à rester persévérant en une quelconque activité en dehors du travail. Je lis beaucoup et de tout sans pour autant retenir grand-chose. Je souffre bel et bien de troubles cognitifs, qui m’empêchent en fait de changer de boulot, tant les habitudes professionnelles actuelles sont prises. Mes velléités d’il y a quelques jours font place à la réalité, j’ai un job et un chouette logement, je ne peux pas quitter ce boulot. J’en ai parlé à des amis enseignants le week-end dernier et je dois me soumettre à la raison, quand on a un boulot et un petit bagage scolaire comme moi, il faut garder ce que l’on a.

Au niveau psychique je passe pas mal par des angoisses où je vois tout en noir bien souvent le matin, je dramatise beaucoup en imaginant le pire et puis le soir quand le jour tombe cela va mieux. 

jeudi 20 décembre 2007

J’ai arrêté mon traitement pendant 10 jours (je n’ai pris que du xanax pour les angoisses), j’ai repris mon traitement vendredi dernier, parce que je dormais très peu et puis j’ai eu peur d’avoir des troubles du comportement, surtout dans le travail. Bilan de tout cela, c’est que personne dans mon entourage ne s’est aperçu de rien et surtout j’ai réussi à faire certaines nuits pleines la plupart du temps, sans zyprexa faut le faire ! J’ai perdu 2,5 kgs et j’ai lutté contre de l’angoisse forte par la pensée, malheureusement j’ai craqué au bout de 10 jours suite à une nuit blanche complète, j’ai aussitôt avalé mon traitement habituel (zyprexa 10 athymil 30) et tout redevenait comme avant. Je voulais voir mon psychiatre vendredi dernier en urgence, impossible m’a-t-on dit, il est en formation … impossible de le joindre. Je sais que de toute manière, j’ai un fond psychotique et que j’aurais décompensé, avec troubles du comportement à la clé. M’enfin Luc à 43 ans !

Ce sont les vacances pour moi jusqu’au 3 janvier. Je m’en vais en Normandie, avec ma petite amie Nathalie, en voiture avec un temps qui m’effraie quelque peu, vu le temps froid et le brouillard givrant prévu demain matin. Je suis très en forme actuellement, mais beaucoup plus angoissé au matin, je gère avec du xanax.

Je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de Noël et une bonne année 2008.

dimanche 30 décembre 2007

Après des vacances en famille à Caen, me voilà de retour dans le ch’nord. Le réveillon sera demain assez simple pour moi et ma petite copine, nous restons à la maison avec musique à gogos sans doute. J’espère que 2008 sera plus clémente pour tous ceux qui souffrent de troubles psychiques. Je veux croire que chacun puisse évoluer vers un mieux être, aidé par les soignants, la famille, les amis et les médicaments… et aussi par le forum, bonne année à tous. Bonne année au docteur Dupagne.

vendredi 11 janvier 2008

Into the wild de Sean Penn, un film tiré d’une histoire vraie

bande annonce en VO

Chris, jeune dîplomé de 22 ans parti sans laisser d'adresse pour une randonnée sans fin, du Colorado à l'Alaska, loin des siens et de tout ce à quoi son milieu petit-bourgeois l'avait préparé. Ça y ressemble à un pétage de plomb bien prémédité. Un jeune qui plonge avec avidité dans la nature américaine et semble être comblé également par une sorte de solitude qui le rend ivre de joie. Une histoire vraie, que j’irai bien voir au ciné.

Mardi 22 janvier 2008

Après avoir pratiquement tout lu sur les forums Atoute concernant l’abilify, j’ai décidé de ne pas le prendre, il y a trop de risques d’insomnie avec ce neuroleptique, et moi il me faut mes 6 heures de sommeil pour pouvoir travailler. Je n’en ai pas parlé à mon psychiatre, mais je crois qu’il est plus raisonnable que je reste avec le zyprexa. Le psy m’a dit d’arrêter l’athymil, un antidépresseur, cela fait 12 jours que j’ai arrêté, et je ne constate qu’une chose je cogite moins, peut-être aussi est-ce le fait également de ne plus prendre de xanax, parce que moins angoissé. Bref c’est le zyprexa 10 en solo.

A part ma petite santé, j’ai été le week-end dernier à Caen avec Nathalie en voiture, c’était super et m’a changé de mon ch’nord.

Dans le boulot c’est très calme, comme d’habitude à cette période scolaire de l’année.

vendredi 25 janvier 2008

J’ai envie de vous relater ma journée de travail dans le détail. 

Réveil à 6 h 30, la douche et le petit déj puis direction le boulot avec un pointage à 6 h 52, puis j’attaque le boulot seul comme d’habitude jusque 8 h. En ce moment, il y a peu de travail à l’économat, mais toujours quelque à faire, et notamment sur l’ordinateur mon outil de travail. Ainsi j’ai enregistré sur Excel, les entrées sorties des fournitures bureautique (tout est compté chez nous), puis une de mes collègues est arrivée et m’a filée un travail manuel très simple. Il fallait classer 3000 feuilles par ordre de lettre de l’alphabet, cela m’a conduit jusque midi, non sans avoir distribué le courrier un peu partout à 10 h. Je rentre chez moi, c’est à 100 mètres, je mange avec ma petite amie Nathalie, puis après grosse sieste, avec une cogitation toujours très forte dans la solitude et puis retour au boulot à 14 h, avec pour cet après-midi, divers travaux administratifs, comme rechercher qui a commandé quoi dans l’établissement, comme établir des chèques de remboursement pour les profs la plupart du temps. Et puis chose rarissime, mais qui me plait, encore un travail manuel, j’ai déchiqueté avec l’appareil adéquat, près de 1000 feuilles de données sensibles. Et en fin d’après-midi, j’ai faxé 3 commandes pour un prof de techno. Il y a plein de petites choses dans la journée, qui relève davantage du relationnel avec les profs, qui viennent cherche untel, des marqueurs, du scotch ou des rouleaux d’affiches. Je passe des commandes par internet, non sans avoir tout répertorié dans de multiples tableaux excel, car je garde une trace de tout ce que je fait sur mon ordinateur de travail et forcément sur un des serveurs attenant.

A part ça j’ai pu aller voir très vite sur internet que le jeune prodige français tennisman va rencontrer un serbe en finale de l’open d’Australie, tous les schizos ne s’en foutent pas forcément.

Au niveau santé, et bien j’ai décidé de commencer l’abilify demain matin, c’est risqué mais cela m’a été prescrit tout de même. J’ai changé 10 fois d’avis dans la semaine… Mais là j’essaie demain…

jeudi 31 janvier 2008

Je me suis fait remonté les bretelles dans le travail avant-hier, car je travaillais trop souvent dans mon coin, en ne proposant pas mon aide quand je n’avais rien à faire de pressant. Il est vrai que certains jours actuellement sont cool pour moi, au point qu’en catimini, je vais sur le net regarder l’actualité. Aujourd’hui, j’ai proposé à tout va mon aide à mes collègues féminines (qui d’ailleurs se plaignaient auprès de mon chef de mon attitude). Aujourd’hui j’ai bossé davantage en binôme avec le cœur un peu lourd de m’être pas rendu compte de tout cela. Je suis assez égoïste actuellement. J’ai effectué essentiellement du travail sur excel avec les comptables et divers tâches de remises bancaires.

Du côté de la santé, avec l’abilify 10 couplé au zyprexa 10, je ne ressens que très peu de différence, si ce n’est un peu plus de détente psychique et moins de cogitations. Hier soir, j’ai essayé de dormir sans prendre le zyprexa, et bien rien à faire, malgré 3 xanax 0.25 et de la valérianne, pas moyen de dormir, si ce n’est quand j’ai pris le bon vieux zyprexa à 1 h du matin. En prenant l’abilify seul dans un peu près trois semaines je ne dormirai pas à moins d’avoir quelque chose à côté, mais quoi ? des hypnotiques, comme le noctran, le stilnox, n’avaient pas fonctionné lors de mon premier essai avec l’abilify en 2005. Si je ne dors, je vais délirais et je serai bon pour une hospitalisation. Au niveau angoisse, là c’est bizarre, mais j’ai beaucoup moins d’angoisses et au niveau poids cela ne bouge pas. Alors je pense que la pratique d’un sport devient urgentissime.

Cela fait 8 ans jour pour jour que j'ai arrêté de fumer, je ne pense plus du tout au tabac, et suis content qu'il est interdit dans les bistrots.

samedi 2 février 2008

Cela fait 8 jours que je suis sous abilify 10 couplé au zyprexa 10 auxquels s’ajoutent quelques xanax et je dois dire que je me sens très bien, parce que moins envahi par une multitude de pensées parasites. Cependant je crains fort que l’abilify seul m’empêchera de dormir. Dès le 23 février, je n’aurai plus que de l’abilify et je pense que seule une vigilance accrue me préservera d’une envolée psychotique. C’est dommage que je ne peux pas garder le zyprexa et l’abilify en même temps, car le risque d’un syndrome malin des neuroleptiques n’est jamais exclu. Flûte !

Nous sommes pas mal sortis en voiture aujourd’hui, notamment en Belgique et demain je remets ça, nous retournons voir un couple de belges avec qui nous avons sympathisé la semaine dernière. 

Ce soir nous avons invité un enseignant en préretraite qui habite le même village que moi, c’était rôti de porc (très goutu, comme dit ma normande). Je ne ressens nullement d’angoisses maintenant à accueillir des gens chez moi, à faire la popote, non mon angoisse c’est de voir que je dépense plus que je ne gagne.

mercredi 6 février 2008

Cela fait 12 jours que je suis sous abilify 10 couplé au zyprexa 10, avec un xanax 0.25 vers 10 h et un de 0.50 au coucher. Je ne peux dormir sans xanax. C’est au niveau de la perception que cela bouge beaucoup, j’ai remarqué que je ne me sens plus agressé par exemple par les néons dans les magasins ou au travail, que mes troubles cognitifs reculent, que l’humeur est très stable, que le moral est là, mais aussi que j’ai une fatigue plus importante lors du travail. M’enfin une rémission de la schizophrénie ne peut pas se faire qu’avec des médicaments, jamais je n’ai autant bougé depuis que Nathalie est dans ma vie et surtout depuis que j’ai la voiture. 

vendredi 8 février 2008

Je pars 8 jours en Normandie, sans internet. Après près de 2 semaines sous Abilify/zyprexa je ne remarque que 2 choses, je cogite moins et je dors difficilement. J’en appelle à l’aide auprès des vieux ou vielles abilifyien(e)s, pour trouver le bon médoc pour dormir avec ce neuroleptique.

jeudi 21 février 2008

Après avoir passé une semaine à Caen, où le temps magnifique m’a permis avec la famille de voir un village célèbre Beuvron en Auge, ainsi que Lisieux, me voilà depuis dimanche dernier de retour dans le nord.

J’ai pris ma dernière pilule de zyprexa 10 dimanche soir et je dois dire que ce soir en particulier je commence à m’apercevoir combien l’abilify me redonne des émotions plus saines, avec des craintes tout de même car m'apercevantr que je dors très mal, et ne maigris pas. Sans zyprexa dans l’organisme j’ai des craintes de décompenser. Ce soir j’espère bien dormir et si tel n’est pas le cas j’appelle demain mon psychiatre, je ferai le point avec lui au téléphone.

lundi 25 février 2008

Journée de travail complètement folle et grosse surprise à 20 heures ce soir,

Frédéric W. mon ancien psychiatre qui me téléphone pour prendre de mes nouvelles et me faire une proposition, témoigner devant une salle le 19 mars au forum des associations rue royale à Lille, voilà qui me fait très chaud au coeur. Des patients présenteront des travaux photos...Mon ancien psy, qui a lu tout mon témoignage blog compris et qui l'a trouvé vrai. C'est bien Luc ! C'est bien lui. Ben m... Que dire ! Je crois que je vais mettre à profit l'insomnie du moment pour bien réfléchir et surtout demander conseil auprès de tous ici sur le forum Atoute. 

T'es invité Tierset (Thierry) et tous les ch'tis.

Mecredi 27 février 2008

Mercredi je ne travaille pas mais aujourd’hui j’ai souffert le martyr pscychique. J’ai fait une balade en voiture avec plein de xanax et arrivé dans une ville des Weppes. j’ai senti mon corps me quitter, je me suis arrêté tout de suite pour reprendre du zyprexa 10. Visiblement j’ai surestimé les effets de l’abilify. Hier soir j’avais vu mon médecin, le moral était au beau fixe et je me suis fait prescrire du stilnox pour dormir sans succès malheureusement. La vérité c’est que je mens à tout le monde y compris aux médecins depuis quelques temps, ça démontre une chose je suis très bon comédien et j’ai comme au théâtre surjoué, visiblement personne ne s’en est rendu compte, même sur le forum. Je vais mieux ce soir et je retrouve la cogitation habituelle liée à la prise du zyprexa. Heureusement que Nathalie est là et que mes paroles et ma gentillesse pour elle sont toujours là. Mais ce soir pas de mensonge, je suis malade, très malade, il faut absolument que je dorme. Je préfère être vrai sur mon blog. Je ne dors pratiquement plus depuis que j’ai de l’abilify. Et après 10 jours en solo avec l’abilify, j’ai vécu une hallucination autoscopique au volant, c’est grave, j’arrête les frais là. Je reprends mon ancien traitement. En tout cas j’ai grandi, car je me rends compte que je commence à mettre des mots sur mes maux. Et surtout j’apprends à ne pas dramatiser, je refuse cela avec force. Je vais prévenir mon psychiatre demain.

Malgré les graves troubles psychiques d’aujourd’hui, je me suis rendu compte d’une énormité, je n’ai plus d’amis mais heureusement une petite amie, qui me booste sans cesse comme beaucoup de femmes de toute manière. Je me suis rendu compte aussi que je n’arrive plus à prendre d’initiative. Mais aujourd’hui Nathalie a eu très peur de me voir avec des troubles au volant, j’ai conduit tout doucement cependant.

Et bien malgré ce cortège de troubles, j’ai été à la piscine, je me suis fait 900 mètres de nage avec un bonheur vrai dans l’eau, c’est vraiment mon élément. Nous avons été aussi au lavomatic pour laver des couettes et même au resto. Je retrouve mon vieux zyprexa avec soulagement. L’abilify ne m’a pas réussi et je crois que pour dimininuer les troubles cognitifs et les hallus intrapsychiques il faudra une autre molécule.

Je pense énormément à ma petiote ce soir. 

jeudi 28 février 2008

J’ai enfin fait une nuit complète mais la journée de travail a été très dure psychiquement, je vis avec intensité des problèmes intrapsychiques. Ma pensée fonctionne sans arrêt, même quand on me parle. Quand un collègue me parle, je pense à ce qu’il pourrait penser quand il me parle, c’est réellement ce trouble que je perçois, cela devient extrêmement problématique c’est assez significatif de ma psychose qui évolue mal sur ce plan là. Je me rends compte des troubles des cours de ma pensée, ainsi que du contenu qui n’est que du psychique en fait. Cela contraste très fortement avec mes paroles qui sont moins structurées mais beaucoup plus ouvertes vers la vie professionnelle et les loisirs (j’ai eu 5 sur 20 à l’oral du français au bac et 15 à l’écrit). Je suis très envieux de mes collègues qui savent s’exprimer très bien notamment et savent relater une histoire toujours avec humour, je ris beaucoup d’entendre les uns et les autres, ce qui permet d’atténuer les troubles psychiques. J’ai besoin de rire davantage, moi qui sait faire le pitre et qui est coincé actuellement, mais bon le boulot, c’est le boulot.

Je veux me battre et voir le positif dans tout ça, car s’il y a cogitation intense il faudra que je substitue aux pensées psychologisantes, quelque chose de plus lyrique, poétique, scientifique et pour cela tourner mon regard intérieur et extérieur vers d’autres domaines que la psychiatrie, je pense à l’actualité.

Je n’ai jamais vécu une journée avec aussi peu de douleurs physiques liées au torticolis spasmodique, il se passe des choses au niveau neurologique avec le zyprexa de retour (2 fois 10 mg hier).

Mon travail de cette journée a été de réaliser un immense tableau excel pour une grosse remise bancaire. J’aime ces travaux répétitifs car me sentant bien dans le boulot face à mon ordinateur. 

Demain soir je retourne à la piscine avec ma petite Nathalie, qui est inquiète de mon état actuel. 

jeudi 29 février 2008

En ayant relu entièrement mon témoignage, j’ai constaté mes nombreuses fautes de style ainsi que mon aggramatisme. L’enchaînement de mes idées n’est pas toujours très compréhensible. J’ai décidé de combattre cela en prenant beaucoup plus de temps pour composer mes interventions sur « atoute ». Le forum va me servir de thérapie de ce point de vue là.

Samedi 1er mars 2008

La fête des grand-mères, c’est demain et ma petite Nathalie ne manquera pas de souhaiter, une bonne fête à sa mamie, tant elle l’aime. 

Aujourd’hui j’ai mis les choses au point avec une personne malvoyante, que j’ai aidée, visitée, assistée et finalement qui me harcelait au téléphone. Cela n’avait que trop durer et je me suis fâché sérieusement au téléphone. Je me suis rendu compte que j’étais usé psychiquement, je n’en pouvais plus. N’empêche j’ai assez de cœur pour comprendre que cet homme est blessé comme moi et qu’il a besoin d’aide psychologique, ce n’est plus mon affaire, que Dieu te préserve Jean-Marie.

J’ai eu la visite d’un ami médecin à la retraite qui est très engagée dans les mouvements chrétiens. Le courant a très mal passé avec Nathalie. J’ai carrément eu l’impression de vivre cette relation triangulaire du persécuteur gentil qui essaie de comprendre, de la victime qu’était Nathalie se sentant mal parce qu’assaillie de questions, et de moi comme le médiateur. Les mots me venaient tout seul.

Je pratique à nouveau la natation et cela me fait le plus grand bien. 

dimanche 2 mars 2008

Après une matinée de troubles psychiques, où je n’ai cessé dans ma tête de faire mon cinéma intérieur, avec des personnages existant qui me posaient des questions et dont je faisais les réponses, je me suis retrouvé à combattre cette fantaisie en m’intéressant à l’actualité. Alors l’actualité dans le respect de la charte du forum c’est un peu ceci vu par un schizophrène

Quel schizophrène peut bien s’intéresser au contrat mirobolant que EADS a signé avec l’Us Air Force américaine. 150 airbus ont été vendus au nez et à la barbe de Boeing. 

Quel schizophrène peut bien s’intéresser aux performances lilloises en football. Pour célébrer les 10 ans du stade de France, un match Lille Lyon s’y est déroulé. Les dogues lillois ont perdu mais n’ont pas démérité. Lyon encore champion cette année ? 

Quel schizophrène peut bien s’intéresser aux difficultés rencontrées par la psychiatrie. 40% de praticiens de moins d’ici quelques années. Qualité d’accueil, suivis dans les soins vont en prendre un coup.

Aujourd’hui j’ai été écouté trois chorales, qui m’ont donné énormément de bonheur. Après cela j’ai filé avec Nathalie vers les monts des Flandres. Retour à 19 h 15, content de ma journée comme ma petite chérie.

lundi 3 mars 2008

J’ai souffert toute la journée d’angoisses et de difficultés intrapsychiques intenses dans le travail, je cogite d’une manière particulière, je pense en pensant parler à des gens. J’avais de légers troubles du comportement. Cela a été infernal ce matin, j’ai bien cru que j’allais rentrer à la maison. Et pourtant j’ai des moments d’émotions positives. Je réagis très fortement par rapport à certains collègues. Mon hypersensibilité est à fleur de peau. Le combat est âpre, et je n’ai pas appelé mon psychiatre. Si cela recommence demain, je l’appelle. Mon traitement va devoir être revu.

Ce soir j’ai fait à nouveau du sport et suis particulièrement fatigué, je vais sûrement bien dormir. 

J’aimerai beaucoup aller voir le musée de Roubaix, car il est assez extraordinaire avec des œuvres exposées autour d’une piscine. Ma petite Nat et moi irons le voir un mercredi.

mardi 4 mars 2008

extrait d’un lien sur internet

La schizophrénie s'accompagne très souvent d'un automatisme mental.

Petit automatisme mental. Il n'y a pas d'hallucination. Le patient a une pensée automatique (défilement permanent, précipitée, incoercible, d'idées, d'images dans la tête). Le sujet croit que les personnes devinent ses idées ou volent ses pensées. Il y a un écho de la pensée (pensée qui se répète comme un écho avec un commentaire).

Je vis ce problème constamment sauf que je ne crois pas que l’on devine mes pensées, ni que l’on me les volent. Je suis écoeuré car cela m’handicape sérieusement. J'ai eu de légers troubles du comportement dans le boulot.

J’ai très peur de ne plus comprendre ce que j’entends. 

Dire que sous abilify/zyprexa cela s’était atténué,

Il n’y a plus que l’expression écrite qui m’aide. 

Mon médecin me dit de prendre 3 xanax 0.50 par jour.

Dimanche 9 mars 2008

Ce week-end en terre normande m’a été très bénéfique, ainsi qu’à ma petiote qui aime tant retrouver sa grand-mère ainsi que tout son groupe d’amis enseignants pour la plupart. Nous venons à Caen tous les 3 semaines actuellement. cela représente un coût mais qui est largement compensé par la rencontre des amis normands. 

Nous allons souvent au resto tous ensemble. Ces amis nous ont accepté malgré nos difficultés psychiques à Nathalie et moi-même. Nous sommes en quelques sortes tirés vers le haut.

Au niveau psychique, je retrouve avec le zyprexa 20, les mêmes problèmes intrapsychiques, d’automatisme mental, je ne cesse de lutter contre ça c’est éprouvant. Heureusement je dors très bien. Je vais certainement changer de psychiatre parce qu’il n’est même pas joignable par téléphone. Je gère tout seul mon traitement, ça commence sérieusement à m’énerver. 

J’ai la nostalgie de l’abilify, tant celui-ci agissait comme un antidépresseur chez moi, et surtout diminuer mes problèmes intrapsychiques. Malheureusement, je ne dormais plus et j’ai eu très peur de décompenser. Big regrets abilifyiens.

lundi 10 mars 2008

C’est fait avec le zyprexa à 20 mg, mon psychisme est calmé et c’est tant mieux, je dors très bien et malheureusement je regrossis à nouveau, m’enfin faut faire avec. Aujourd’hui, je soupçonnais intérieurement des tas de pensées négatives de la part de mes collègues de travail, je sais que c’est faux et j’ai lutté contre cela toute la journée.

Dans mon travail je me sens tout petit, je me rends compte que je ne peux que faire des tâches simples et répétitives, mais je les réalise avec beaucoup de plaisirs cependant.

Ma petiote a le moral un petit peu en baisse et prend davantage de tranxène 5 mg. Contrairement à moi, ses angoisses viennent après 17 h.

Mardi 11 mars 2008

J’ai souffert énormément dans mon travail, je commence à avoir des troubles du comportement qui reviennent, et surtout, c’est le négativisme intérieur qui revient. J’ai à nouveau de la difficulté à m’exprimer et à écouter les autres, tous les gens m’impressionnaient aujourd’hui. J’absorbe toute l’ambiance du bureau en positif et négatif. Je ris facilement et devient triste tout aussi vite. J’ai eu de grosses difficultés de concentration.

Toutes ces difficultés m’ont amenées à prendre rendez-vous avec mon médecin demain matin.

Après 17 heures tous ces troubles disparaissent, je retrouve un calme intérieur et puis le zyprexa 20 mg et du xanax 0.50 jour me font vraiment bien dormir sans trop m’assommer. 

Je suis sûr que l’abilify couplé au zyprexa est la meilleure chose pour moi. Y a-t-il vraiment un risque de syndrome malin des neuroleptiques avec ce couple de neuroleptiques ?

Tenir dans le travail, malgré toutes ces difficultés récurrentes, tenir.

lundi 17 mars 2008

Je reprends l’abilify 10 + zyprexa 20 en même temps depuis vendredi matin et je retrouve tous les bénéfices de ce traitement. Impossible de joindre mon psychiatre qui n’est visiblement plus disponible car consultant uniquement le vendredi. Dans ces conditions je change de psy après ma prochaine consultation le 11 avril.

Mes troubles cognitifs sont un peu en retrait avec une impression d’être un peu ralenti au niveau moteur, ce qui n’est pas sans me faire du bien.

Ma journée de travail a été très dense, j’ai pris le standard de l’école toute l’après-midi et cela m’a fait du bien, car ayant à gérer les appels et les allers venues des enseignants, des élèves, des parents, bref pas mal de monde. A ce poste il y a quelquefois de longues pauses sans rien faire, ainsi j’ai pu lire « l’intelligence émotionnelle 2 » de David Goleman, qui m’a enthousiasmé réellement, quoique développant pas mal d’idées sur les cadres supérieurs aux U.S.

Le week-end a été très dense avec beaucoup de sorties, du côté de la ville de Dany Boon : Armentières, ainsi que dans les Flandres et même jusqu’à Tourcoing. Ma petite voiture tient le coup, le porte monnaie aussi.

Nous avons accueilli aussi un ami enseignant à manger samedi soir, et mes parents le dimanche midi.

vendredi 21 mars 2008

J’ai témoigné hier dans une petite salle qui regroupait des soignants, des familles de patients et des patients eux-mêmes. Muriel a prêté sa voix pour lire quelques passages de mon témoignage, je la remercie vivement ainsi que le docteur Wizla et toute son équipe. J’ai évoqué l’enfermement je crois et la difficulté pour s’ouvrir aux autres et à la vie. 

Tous les témoignages m'ont émus, notamment celui du jeune Guy, qui a vraiment morflé dans sa vie. 

Lill’art s’efforce de sensibiliser le grand public aux questions sur la santé mentale à travers des manifestations comme hier soir à Lille. 

L'expo regroupait des photos d’un hôpital psychiatrique de la région lilloise.

Cela me rappelle les murs de l’HP d’Armentières où j’ai été souvent hospitalisé dans les années 90. Chez moi au surlendemain de mon témoignage, ce sont les visages de patients disparus, ou internés depuis des années qui me reviennent en mémoire, François le légionnaire, Alain le lettré, et puis moi-même en 2005 en train de suivre un championnat d’athlétisme à la télé.

Cette après-midi, je n’ai pas travaillé, car j’avais des heures à rattraper. Je retrouve à nouveau un regain d’intérêt pour l’actualité, je me suis arrêté longtemps sur une analyse d’un onusien sur le drame que vit la Somalie. Du coup j’ai complètement oublié de prendre ce foutu xanax car j’étais bel et bien décentré de moi-même. Un décentrage vivifiant, car je me suis intéressé également à la vie à Bagdad, ainsi qu’à la politique française. Et ce soir j’apprends qu’un nageur français a battu le record du monde du 100 mètres 

lundi 24 mars 2008

j’ai vécu un week-end en famille sympathique, pour finir aujourd’hui avec de gros pépins de voiture, la clio ne démarre plus, m’enfin ! 

Je vais devoir revenir au xanax 0.50 trois fois par jour, tant j’ai souffert de dissociation, d’angoisses de morcellement, au point qu’il y a quelques heures, j’ai crû que j’allais refaire une bouffée délirante. En soirée je vais toujours mieux, mais aujourd’hui, j’ai senti par moment mes paroles et mes pensées comme ne m’appartenant plus. Malheureusement je fais le constat que même sous abilify 10 et zyprexa 20, il n’y a pas tellement de mieux. Je ne prenais plus de xanax depuis vendredi, à cause des trous de mémoire importants, m’enfin Luc !

Je n’ai pas suivi l’actualité aujourd’hui mais j’ai cependant essayé de réétudié la comptabilité, avec une certaine fierté, en reprenant tout à zéro. C’est curieux comme ont cohabité mes troubles de morcellement et le fait de lire un bouquin technique. Je veux me battre contre mes troubles cognitifs en lisant le plus possible notamment mais aussi en comprenant ce que je lis, 

jeudi 27 mars 2008

abilify 10 au matin zyprexa 20 au coucher et 3 xanax 0.50 par jour, c’est le cocktail parfait pour moi. Je me réveille systématiquement avec le réveil, bref je dors très bien. J’avais tant besoin, également, de tranquillisants depuis un moment, tant je ressentais la dissociation revenir à fond. J’espère que mon psychiatre acceptera néanmoins que je continue l’abilify et le zyprexa en même temps. M’enfin cela reste des neuroleptiques, qui heureusement ne me donnent pas d’effets secondaires.

Demain je pars en voiture jusque Caen, et ma bagnole vient à nouveau d’être réparé, cela commence à me coûter les yeux de la tête, les réparation sur ma vieille clio. En fait je suis bien content de partir demain matin pour un beau week-end à Caen et qu’importe le coût de ses virées une fois tous les 3 semaines.

vendredi 4 avril 2008

Mon traitement me convient parfaitement bien et cela se ressent dans toutes les circonstances de ma vie, je vais bien et je poste moins sur Atoute. Je ne vois pas comment aider la plupart d’entre vous qui souffraient énormément parce que honteux, coupable ou même enclin à la clinophilie récurrente. La maladie psychique m’a accablée pendant les 10 premières années de suivi en psychiatrie, mais maintenant tout est dans la gestion et la connaissance personnelle de ma maladie. Depuis mes 40 ans je me sens renaître.

Avec ma petite amie, je suis toujours contrariée d’une manière bénéfique, car elle me pousse toujours gentiment à sortir en voiture, à inviter des gens à manger. Nathalie souffre de ne pas pouvoir voir davantage de monde le soir, car ses angoisses sont importantes à ce moment de la journée, alors nous sortons pour faire les magasins, ou même de la voiture dans la campagne environnante.

Mon traitement actuel zyprexa 20 au soir et abilify 10 le matin, plus 3 xanax 0.50 par jour, me convient parfaitement, ce ne sera peut-être pas de l’avis de mon psychiatre que je vais revoir vendredi 11 avril. En tout cas qu’est-ce que je dors bien avec tout ça. De plus la cogitation est en nette régression. Je vais bien tout simplement.

jeudi 10 avril 2008

Mon traitement me convient bien j’espère que mon psychiatre va accepter que je continue à prendre abilify et zyprexa en même temps. Booster la journée avec le moral, et super dodo comme jamais.

Ma petite amie essaie de conduire tout doucettement ma petite clio, dans la grande cour de l’ets scolaire, elle se débrouille très bien. Nous avons acheté un cd rom pour apprendre le code, histoire pour moi également de réviser. Je suis très fier d’elle. Je serai très heureux de me faire conduire par ma petiote. Comme quoi quand on se sent aimer, tout devient possible.

Ce week-end je vais voir ma sœur et toute sa petite famille dans le val d’oise. Grand bain au milieu des enfants avec ma puce.

vendredi 11 avril 2008

La personne qui m’a précédée en consultation avec mon psychiatre a pêté les plombs, mon psy s’est fait agressé, j’ai failli intervenir en entendant le vacarme dans le cabinet, la police est arrivée, bref passons …

Après que tout se soit tassé mon psy rangeant le bureau en m’écoutant ne veut plus que je prenne l’abilify avec le zyprexa, bref je retrouve ma bonne vieille pilule lilly, c’est dommage, mais au vu du peu de recul que les psychiatres ont sur le binôme abilify/zyprexa, ils ne veulent pas prendre de risque. Bref c’est à nouveau zyprexa 20 mg. J’étais boosté avec l’abilify, je crains un peu de retrouver une certaine lenteur. Je vais continuer le xanax également 3 fois par jour 0.50 mg.

D’après mon psychiatre, il n’y a pas de progrès majeur depuis l’hadol, excepté une baisse de certains effets secondaires avec les atypiques. Je le savais, mais l’entendre de vive voix, ça me fait bizarre. L’abilify notamment n’est pas un neuroleptique révolutionnaire, mais il convient à certaines personnes.

Demain je pars dans la région parisienne chez ma petite sœur. Ses trois enfants et mon beau-frère vont faire la fête à ma petiote et à Luc.

lundi 14 avril 2008

Après un week-end dense chez ma sœur, où avec tous les enfants nous avons été à Auvers sur Oise (Vincent Van Gogh y est enterré), je suis revenu avec ma puce en terre nordiste. Le boulot a repris ses droits et je dois dire que ce matin, je n’étais pas dans le coup. 

Cela fait 72 heures que j’ai arrêté l’abilify et je retrouve curieusement des problèmes de moral, j’ai des envies de pleurer, je n’y comprends rien du tout. 

Ma petite chérie apprend à conduire ma petite clio à ma grande surprise. On s’entraîne dans les grandes cours de l’ets scolaire. Elle est formidable ma puce, parce que pleine de sens de l’initiative, moi qui en suit si dépourvu. 

lundi 21 avril 2008

Je suis grippé depuis samedi après midi. Mon médecin est assez perplexe au sujet de cette fièvre, qui d’après lui provient peut-être du zyprexa 20 que je prends seul avec du xanax depuis 10 jours, bref demain c’est la prise de sang, si j’ai encore de la température. J’avais déjà consulté vendredi soir pour une bronchite. Je suis en arrêt de travail jusque mercredi.

Ma petiote a la bougeotte, elle est peinée de me voir ainsi, et souffre aussi de ne pas pouvoir sortir comme d’habitude. Du coup en ayant porté l’arrêt de travail au bureau, elle est partie blablattée à gauche et à droite avec mes collègues.

lundi 28 avril 2008

Quelle déferlante de sorties ce week-end ! J’ai été à Gand avec un pote et Nat en voiture, la journée était superbe. La ville est magnifique avec un ensemble d’architectures aussi belles qu’à Brûges. Hier dimanche retour en Belgique où nous avons retrouvé un couple d’amis belges, nous avons manger dans un estaminet en soirée. Sans compter une visite de braderie et un repas à midi chez mes parents.

C’est beaucoup de sorties pour moi en ce moment, ça casse singulièrement ma vie de reclus d’il y a quelques années et ce n’est pas plus mal, même si le porte-monnaie commence à souffrir. Malheureusement, je n’ai cependant pas beaucoup le moral, je donne énormément de moi-même au boulot et avec Nat, mais depuis que je ne prends plus d’abilify, j’ai des baisses de moral inexpliquées sans aucune raison, je suis envahi intérieurement par de la tristesse, une envie de retourner à un état de solitude extrême. Nat est très amoureuse et elle est vraiment épatante, elle vient très souvent au boulot car elle s’ennuie un peu à la maison, elle est tellement sociable ma puce.

De mon côté, il n’y a rien à faire, je me bats seul contre ma maladie, car je n’en parle jamais à Nat, et j’ai toujours une tendance à vouloir être seul, cependant, j’accède à toutes les demandes de ma puce de sorties après le boulot, sauf certains jours. Mercredi soir je repars en voiture en terre normande pour un gros week-end, mais comme j’espère retrouver un peu de soleil dans mon cœur, car c’est dur, de passer de l’introversion à l’extraversion. Toujours cette propension à vouloir être seul, malgré tout l’amour de ma puce, qui est vraiment la femme de ma vie.

dimanche 4 mai 2008

J’ai passé un très bon week-end en Normandie avec ma petiote, que j’ai laissée à Caen jusqu’au 8 mai, je la rejoins à nouveau pour la fête de l’armistice jusqu’à la pentecôte. Merci les ponts !

Parler de schizophrénie, c’est parler de dissociation, de délire et d’autisme. En ce qui concerne la dissociation, elle se manifeste chez moi, essentiellement dans la pensée où une forme de folklore multicolore ne s’interrompt jamais. C’est comme une lecture de la première ligne de chaque page d’un roman, bref l’histoire de ce roman est incohérente. J’en ai marre d’être dissocié. J’ai tout de même la chance de n’être pas trop dissocié dans le comportement où j’arrive à suivre le rythme professionnel. Certains m’appellent Lucky Luke car je vais trop vite dans ce que je fais. Moi qui ne suit pas dans l’industrie ! Sur le plan affectif, je suis mieux depuis quelques temps, tant l’ambivalence dans ce domaine m’a fait souffrir.

Parler de schizophrénie, c’est parler aussi d’autisme, et là je crois que je suis un introverti contrarié. Je ne refuse rien à ma petite chérie en matière de sortie, nous sortons beaucoup. Vu tout ce que je fais depuis que ma petite normande est là, mon psy ne parle plus de repli sur soi, mais que c’est dur, malgré tout de s’ouvrir aux autres. Je me bats sans cesse, pour parler avec les autres, avec toujours dans le cœur l’envie de vivre dans un monastère. Un vœu pieux !

Parler de schizophrénie, c’est parler aussi du délire et/ou des hallucinations. Je dois dire que de ce côté-là, cela c’est bien tasser, même si avant de m’endormir, je refais le monde et les gens dans ma tête. Rien de méchant, plutôt un côté fantaisiste, qui existe chez tous. A part des acouphènes, je n’ai pas d’hallucinations. 

Allez pour ce soir, je retrouve ma petite pilule de zyprexa 10, qui finalement me convient le mieux, dommage que mon moral n’est plus au top comme lors de l’association avec l’abilify, mais il faut bien accepter ce que prescrit le psychiatre. Pas d’associations de ces 2 neuroleptiques, car il n’y a pas assez de recul d’un point de vue médical.

Demain lundi, c’est boulot… je pense à mes petits neveux et nièces parisiens qui reprennent demain le chemin de l’école. Bon courage à tous.

lundi 5 mai 2008

Je n’ai pas ma belle avec moi, et aujourd’hui après le boulot, je me laisse aller à mes habitudes de célibataire d’antan, musique à gogo, surf sur le net à plein pot, je décompresse pas mal et retrouve de vieilles sensations d’autrefois, pas malheureuses, mais dépassées je pense.

Au boulot, j’ai passé mon temps à regarder la pendule sur l’ordi, en faisant mon job essentiellement sur PC. Ainsi, aujourd’hui, cela consistait essentiellement à renseigner dans la comptabilité, les futurs engagements financiers des parents pour leurs rejetons pour la rentrée prochaine. Une tâche très répétive, qui fait soupirer mes collègues, mais que j’adore accomplir. C’est sûr remplir des petites cases sans cesse, c’est pas franchement créatif, mais moi j’adore le côté utile et productif de ce type de boulot.

Au niveau psychique, je vais bien, avec une baisse de moral le matin néanmoins, mais bon c’est lundi et le zyprexa 10 mg et le xanax 0.50 mg (exit l’abilify depuis quelques temps déjà) me conviennent bien et m’ont toujours convenu en fait. En fait dans le boulot, je me rends compte que je suis incapable de parler longtemps, quand je parle je vais directement au but, et même un peu trop vite, ce qui n’est pas toujours compris par mes collègues, qui me demandent un peu plus d’explications. Je ne suis pas un loquace, mais avec les amis, je suis bavard, pas bloqué et plein d’humour.

lundi 12 mai 2008

Après avoir passé un gros week-end en Normandie avec d’innombrables sorties en voiture en bord de mer, ainsi que sur Caen, je suis allé à Gand en Belgique, avec toujours cette impression intérieure de mal être dès que je me déplace, je n’aime pas trop la foule, mais je suis content d’avoir sorti ma petite chérie.

Côté psychique, c’est un peu le moral qui refait le yoyo, je gère en prenant un peu plus de xanax et puis juste mon zyprexa 10 le soir. Demain c’est retour au boulot avec une période de travail plus dense. J’en ai un peu marre de travailler, parce que le stress est tout de même là, malgré une ambiance qui est cool, m’enfin, je commençais à m’habituer à une forme de vacances avec tous ces ponts du mois de mai.

vendredi 16 mai 2008

Après une semaine chargée au niveau travail, me voilà en week-end, je dois dire que cela fait du bien, malgré le temps maussade revenu.

Au niveau de la santé psychique, cela va bien, je reprends pas mal de xanax et je dois dire que cela a tendance à m’assommer, j’ai des envies de dormir après la prise de médoc. Je prends énormément de poids à nouveau presque 94 kgs ce matin pour 1,76 m, c’est trop et je ressens ma surchage pondérale lorsque je marche. Je commence à avoir du mal à rentrer dans les pantalons, bref un régime s’impose, je vais éliminer le coca light, je fais de la rétention. Bref il y a urgence pour un régime avec de la flotte à côté. J’ai pris 7 kilos en un an et comme tout schizo qui trouve une nouvelle estime de soi, je veux me plaire tout simplement et là je suis gros, j'en ai marre. Je vais essayer de voir avec mon psychiatre si je peux prendre du zyprexa velotab.

mardi 20 mai 2008

Après une journée très dure hier sur tous les plans, me voilà aujourd’hui et ce soir en particulier en pleine forme. Mais bon le zyprexa me fatigue beaucoup ainsi que la prise de xanax. Je regrette le binôme abilify/zyprexa qui a l’air de bien réussir à certains. Au niveau poids la montée se poursuit, je suis dégoûté, j’ai de plus en plus faim et je n’arrive pas à me contenir. La rétention d’eau est là aussi.

Ce week-end, je repars à Caen fêter les 40 ans de mon cousin. Je vais retrouver un peu de famille et très certainement une ambiance très sympathique. Je vais lui offrir un coffret de 4 cd de jazz.

mercredi 21 mai 2008

Une journée de travail très cool, ma principale collègue n’étant pas là cette semaine, j’ai moins la pression, j’organise mon boulot à mon rythme depuis lundi.

Je n’ai pas gros moral cependant depuis que le zyprexa est en solo. J’ai encore de l’abilify sous la main, mais je vais attendre l’avis du psychiatre le 13 juin pour le reprendre avec le zyprexa. Merde c’est tout de même avec ces 2 neuros que j’ai vécu le mieux ma schizophrénie. Un moral au beau fixe du réveil au sommeil. Dis donc toubib, pourquoi je peux pas reprendre ces deux neuros en même temps. De toute manière, je ne crois pas au syndrôme malin des neuroleptiques pour moi. D’une manière générale, c’est extrêmement rare. J’ai déjà remarqué que c’est toujours moi qui est forcé les différents psychiatres qui m’ont suivi pour changer de traitement et cela a toujours eu un plus depuis le solian des années 90. Bon là je n’ai plus beaucoup la pêche et je ne m’intéresse plus à grand-chose. Faut que ça bouge, un peu comme sur le forum avec la création d'un site internet sur les schizophrénies. J’aimerai bien y mettre ma petite pierre à la construction de ce site. Je voudrai revenir sur le forum Atoute avec des résumés d’articles de presse également, j’aime bien faire ce genre de travail, même si cela prend du temps. Ce sera plus enrichissant et aidant pour tous, que tous mes cataplasmes psychologiques au malheur des uns et des autres.

Demain je m’en vais à Caen en voiture pour 400 bornes avec ma petiote. Et je reviens dimanche soir avec ma vieille clio qui affichera 180 000 kms au retour, ça commence à craindre, pourvu qu’elle ne me lâche pas sur l’autoroute.

Allez bon week-end à tous et dire que l’on est mercredi soir.

dimanche 25 mai 2008

Après un week-end très riche parce que relationnel, j’ai notamment fêté les 40 ans de mon cousin schizophrène comme moi et aussi rencontré des amis enseignants caennais au salon du livre dans l’enceinte du château de la cité de Guillaume le conquérant, me voilà revenu pour la 10ième fois en voiture à Lille. 

Je retrouve vite le clic sauvage sur internet, mais depuis samedi matin, je veux davantage être acteur sur internet, plutôt que consommateur. Une foultitude de désirs surgissent, avec celui d’une participation à l’élaboration du site de Persouille, mais aussi de prendre du temps sur Atoute pour continuer un travail inachevé de classement des sujets du forum schizophrénie (et oui, c’est hyper long à réaliser tant il faut lire, mais cela me tente terriblement), mais aussi le projet de reprendre des études de comptabilité pour progresser dans mon job. 

Bon tout cela a le parfum des velléités habituelles chez moi, mais je me sens très bien depuis 2 jours, alors autant laisser passer d’abord une bonne nuit de sommeil et dès lundi matin dans mon job, y réfléchir très sérieusement.

Au niveau psychique, c’est en discutant à bâtons rompus avec la sœur de mon cousin schizophrène, que je me rends compte de plus en plus que ma pensée est dissociée. Au mieux dans ma tête, c’est une curiosité amusée en tout sens et au moins bien des pensées de tout chambouler dans ma vie. Le boulot reprend ses droits demain avec ses foutus lundis remplis de cafard, d’envie de tout quitter, de tout transformer. M’enfin Luc !

Ma petiote et moi avons beaucoup dépensé en restaurant en sorties en voiture, en cadeaux (fête des mères oblige !), que je regarde avec inquiétude et un certain laxisme aussi mes économies s’envoler peu à peu. L’amour m’a rendu non seulement encore plus généreux, mais aussi dépensier. Je suis fou d’aimer !

dimanche 1er juin 2008

J’ai passé un excellent week-end, j’ai bougé énormément avec me petiote et vu des amis en Belgique.

Par contre jeudi et vendredi dernier j’ai cru que j’allais faire un voyage pathologique – je voulais partir très loin sans argent et abandonner tout ce que j’ai reconstruit. Dans ces moments là je suis incapable de discernement je vois tout dans le noir, en un mot je délire dans ma pensée. J’ai tellement eu peur vendredi soir, que j’ai repris un antidépresseur de moi-même athymil 60 sans avis médical. Bref je suis à nouveau sous AD et cela va nettement mieux. Après des essais avec l’abilify il y a quelques mois, me voilà à nouveau sous même traitement qu’il y a quelques années. Zyprexa 10 athymil 60 et xanax 0.50. Je n’arrivais plus depuis quelques jours à lutter contre ma déprime.

M’enfin pour revenir à ce week-end, j’ai énormément dépensé, ce qui explique quelque part ma déprime passagère, mes économies fondent littéralement. J’estime entre 6 mois et un an ma capacité à tenir financièrement avec Nathalie. J’angoisse beaucoup à ce sujet là et le pire, c’est que je dépense encore plus. Je passe également par un regain d’intérêt pour le spirituel, ce qui me calme et m’aide à relativiser. Merde je ne vis pas en Somalie ou au Darfour. Mes angoisses sont vraiment du pipi de chat à côté de ceux qui souffrent en Afrique.

Nathalie souffre beaucoup actuellement de la solitude villageoise et dans mon job on m’a fait comprendre qu’elle vient un peu trop au bureau, bref, c’est pas évident pour une fille aussi sociable de rester au village, d’autant qu’elle n’ose pas prendre le bus seul pour aller à Lille.

Quand au forum d’Atoute, je n’ai pas le cœur d’y participer actuellement. J’ai parfois l’impression d’être complètement ignoré par les uns et les autres, tout comme moi qui ignore beaucoup ceux qui souffrent et s’expriment sur Atoute.

lundi 2 juin 2008

J’ai vécu une très bonne journée de travail avec un moral au beau fixe. J’ai beaucoup ri et communiquer au boulot et à la maison avec ma petiote. L’athymil 60 m’a singulièrement dopé au niveau moral, c’est étonnant que cela soit si rapide. Un antidépresseur agit en général après 2 semaines de traitement.

J’ai toujours des hallucinations intrapsychiques et des difficultés de compréhension dans le boulot, mais je suis très content de moi car j'arrive à penser positif et à faire des projets de vacances. Nathalie et moi partirions un peu avec nos amis belges quelques jours en Ardennes belges en août, puis, en Normandie dans la famille.

mardi 3 juin 2008

A l’image du temps maussade mon moral est de même. Beaucoup de boulot et moi toujours aussi speed et efficace, mais malgré tout un peu débordé par moment. L’intendant de l’ets scolaire me surnomme souvent Lucky Luke. Ça me fait penser du coup à l’abilify, qui booste pas mal de psychotique – ce neuroleptique n’était vraiment pas pour moi. 

Chaque jour je me rends compte avec douleur, que mes troubles cognitifs persistent au point d’avoir de très grandes difficultés à suivre une argumentation longue. J’écoute souvent avec envie ma brillante collègue exposer des difficultés ou des changement à apporter dans le boulot. J’écoute mais ne comprend que par bribes. Mais tout de même par moment, je m’envole quelquefois dans une argumentation quand je ne peux faire autrement dans le boulot.

Je me demande si mon aggramatisme est lisible sur le forum tant ma syntaxe me pose problème. J’ai toujours aimé écrire, mais bon si pour aller de A à B, je passe d’abord par C, F et E, ça devient lourd. J’ai déjà eu la tentation de reprendre des tas de livres de bambins de primaire et tout réapprendre avec la grammaire. Il y a le Bescherelle aussi.

Demain, je ne travaille pas, je vais comme tous les jours sortir ma petiote, qui est toujours aussi amoureuse de moi et qui me fait des compliments très souvent avec une très grande gentillesse et affection.

lundi 9 juin 2008

Après un week-end bien chargé en sorties – soirée dansante samedi soir avec un pote – une sortie dans les monts des flandres dimanche après-midi, me voilà à nouveau en prise avec le travail dès ce lundi. Cela s’est bien passé dans mon job. Les humeurs de mes collègues faisant la météo bien souvent de ma propre humeur.

Au jour d’aujourd’hui, je donnerai n’importe quoi financièrement pour ne plus avoir des angoisses et des vagues de négativisme intérieures récurrentes malgré le zyprexa 10, le xanax et l’athymil 60. Vendredi qui arrive je vais voir mon psychiatre, je crois que je vais renégocier pour avoir à nouveau l’abilify couplé avec le zyprexa, ce binôme m’avait permis de retrouver des émotions vraies et surtout une pêche et un moral très bon. Mais je crois qu’il ne voudra pas. Pas de recul médical sur ce double traitement – risque de syndrôme malin des neuroleptiques…, mais alors à quoi ça sert de végéter dans des troubles intérieurs permanents quand on sait qu’avec l’abilify et le zyprexa cela recule. Franchement je suis prêt à prendre le risque, j’en ai marre de passer mon temps à lutter contre des troubles intrapsychiques.

mardi 10 juin 2008

J’ai été particulièrement énervé aujourd’hui et ce n’est pas fini, je pense que je vais me calmer au niveau internet. J’en fais trop. Tellement énervé qu’il y a une heure j’ai failli me planter en voiture. 

Hier je parlais de reprendre de l’abilify, je pense que je suis déjà assez boosté comme ça et flûte pour les problèmes intrapsychiques récurrents, je trouve que je m’en sors déjà bien dans le travail, j’assure et suis toujours aussi efficace.

J’ai le sentiment que sur le forum les abilifyen(e)s sont très présents et ça se sent. Non j’ai le sentiment que la reprise de ce neuroleptique serait une erreur. Je travaille bien et je sors souvent toujours avec des angoisses m'enfin.

samedi 14 juin 2008

Le réconfort.

L’ensemble de ce que je peux vouloir ou imaginer pour mon bien être, je ne l’attends pas dans une vie sans neuroleptiques. Même si mes délires me conduisaient à un bien être quelconque, ainsi que de goûter tous les plaisirs intérieurs qui pourraient s’y rattacher, je ne pourrai oublier que cela est infiniment court. Mon cœur ne pourrai trouver de contentement véritable que dans la prise de psychotropes, tant cela me permet de marcher droit dans le travail et dans toutes les activités courantes. Prendre des neuroleptiques, c’est accepter de souffrir humblement et autrement.

Patienterai-je cependant encore longtemps, attendant qu’une promesse de mise sous le marché d’un énième neuroleptique vantant un plus que le labo d’à côté, non ! Je préfère me battre avec le zyprexa dans l’organisme et de finalement changer des choses réellement. Etudier modestement notamment à mon rythme quelques bons livres de psychologie ou de spiritualité, sûr que cela m’apportera un peu de baume au cœur.

A chercher trop rapidement une hypothétique guérison, je me suis perdu et j’ai finalement oublier de vivre. Comprenant qu’aucune explication scientifique, spirituelle ou métaphysique ne rassasieraient mon désir de comprendre ma schizophrénie, j’opte peu à peu, sous la douce contrainte amoureuse de ma petite amie, de me rapprocher d’une vie de monsieur tout le monde, parce que bien plus féconde en bien être. Sortir en voiture est devenu un bien pour moi, ainsi que de mieux m’habiller, de mieux manger et surtout rencontrer les autres.

C’est dans les autres que se trouve mon bonheur, bonheur qui n’est pas tant de vivre au maximum l’altérité, déclamée à temps et contretemps par une multitude d’hommes de tous horizons, mais simplement de goûter la rencontre comme une manière de grandir, et ceci malgré les souffrances intrapsychiques récurrentes contre lesquelles je me bats depuis plus de 15 ans.

Je crains que le réconfort humain n’a que peu d’effet auprès d’un psychotique, si ce n’est celui d’un baume. Le forum schizophrénie de Atoute agissant de cette manière, mais a, la force de susciter en chacun un écho vivifiant comme par exemple : « je ne suis pas seul à souffrir d’hallucinations ». Non il y a d’autres schizophrènes comme moi, ils ont grandi malgré les batailles perdus, ils ont avancé malgré les hospitalisations à répétitions. Il y a vraiment cet espoir en Atoute tout virtuel qui soit : « je ne suis pas seul à connaître ou avoir connu la folie».

Sur Atoute, il y a toujours une personne qui restera près de toi, à toute heure, la multitude se relayant auprès de chacun pour lui apporter un peu de joie, de reconnaissance, en somme lui dire « tu n’es pas seul, tu as de l’importance » Et si cette aide tarde à venir prends patience. Un petit temps et voilà que commence l’acceptation.

lundi 16 juin 2008

Le suivi en psychiatrie

Un psychiatre n’est pas celui qui veut faire de son patient ce qu’il veut, mais il connaît peut être mieux les chemins qui mènent en cul de sac. Nos pensées sont bien humaines et si leurs multitudes et leurs contenus étranges surgissent à vitesses variables et parasitent notre fonctionnement psychique, il faut croire dès lors que nos jugements sont trompeurs et bien souvent faux. Un psychiatre veut le mieux être de son patient et seul une médication peut d’abord amoindrir la folie intérieure. Le psychotique s’expose à de graves dangers en ne prenant pas son traitement et prend le risque d’aller encore plus mal. La compliance est une donnée très importante dans les soins psychiatriques. Elle est essentielle pour l’évolution positive d’une psychose et repose sur un suivi régulier en psychiatrie, ainsi que la prise de médicaments. 

Je suis reconnaissant à la première psychiatre qui m’a suivi et qui m’a couru pendant 5 ans après tentant de me soigner tant bien que mal. Après 5 ans de désertions plus ou moins longues du cabinet médical, on a enfin pu soigner ce garçon têtu qui ne pensait qu’à boire et à prier ! Une médication régulière put se mettre en place. Cette période est tout de même riche en enseignement, forcément à posteriori. J’ai ainsi appris que j’étais un être têtu, imbu de lui-même, lâche et finalement réellement psychotique. 

Stabilisé actuellement j’en viens forcément à considérer qu’un peu d’humilité c’est un peu d’eau sur le feu et que l’acceptation de la souffrance avec la schizophrénie, n’est jamais acquise, tant les remous intérieurs sont aussi imprévisibles que les tremblements de terre. Les outils thérapeutiques s’affinent avec une multitude de thérapie, mais ma crainte de psychotique des années 2000 et que beaucoup cherchent la guérison pour la guérison sans projet de vie réel. Aimer et travailler sont les signes de la guérison et de la normalité pensait Freud, et je crois que je tends toujours vers cela cahin-caha.

mardi 17 juin 2008

Inconstance

Peut on se fier à ses sentiments en sachant que ceux-ci varient sans cesse et cela indépendamment du vécu d’une pathologie psychiatrique ou non. Tant que je vivrai, je serai sujet à des changements malgré moi. Je n’ignore pas que chacun peut tour à tour devenir joyeux et triste, serein et angoissé, tantôt actif, tantôt paresseux. Mais comment pour moi qui suis stabilisé psychiquement trouver un repère. Peut-être que le psychotique prête beaucoup plus d’attention à ses états d’âmes, soupçonnant bien souvent la moindre angoisse comme pathologique, quand en fait, elle n’est que l’angoisse commune aux êtres humains. Il y a là une affaire de repère, de base, de référentiel qui me fait défaut. 

Seules l’expérience et la sagesse acquises après bien des années par un psychotique, peut maintenir celui-ci au-dessus des remous psychologiques. Il est un travers quelquefois à analyser sans cesse ses états d’âmes et une certaine force d’orienter son esprit vers une vie heureuse à tous les niveaux sociaux, affectifs, et professionnels. Que le chemin est long, et moi-même qui travaille et ai une petite amie, je me débats encore dans la boue psychique de l’auto-analyse stérile. C’est en fixant toujours mon regard vers des activités qui fassent appel à mes talents notamment que je parviens à avancer dans la vie. Le travail à l’économat d’une école, m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes, m’a permis de travailler bien souvent avec un ordinateur, bref c’est un ensemble auquel j’ajoute un stress supportable avec des collègues que j’apprécie. Plus j’avance dans la vie, plus je suis confiant dans l’avenir.

vendredi 20 juin 2008

Courage et schizophrénie

A 25 ans au début de ma psychose, je m’accusais avec une énorme culpabilité, de ne pas travailler, de ne pas faire mon lit, de ne pas aller vers les autres, bref je me sentais réellement nul. Au fur et à mesure des années, (il m’a bien fallu 10 bonnes années avec la maladie), j’ai commencé tout doucement à m’aimer et à avoir un certain courage pour suivre des formations professionnelles en informatique dans la fin des années 90. 

J’ai appris dans la douleur à taper de tous mes doigts sur un clavier d’informatique et comme j’ai toujours eu le désir d’écrire, j’ai progressé dans ce domaine. C’était au début de 1998 à l’institut Pigier. Sans me lancer des fleurs, j’ai réellement eu du courage, car mon torticolis spasmodique était très prononcé et j’avais encore des impatiences importantes (akathisie). Quel bonheur maintenant d’écrire à 40 mots minutes.

Vers la fin 2000, j’ai été embauché par Lapeyre Menuiseries au comptoir de vente, pour enregistrer essentiellement des données comptables, pour encaisser des factures, et répondre au téléphone. Là mon courage a failli quelque peu, car certains de mes collègues me voyant toujours affairé me mettaient en boîte et j’étais très angoissé, de plus je buvais beaucoup d’alcool pour tenir, mais j’ai tenu 4 mois, le temps de 2 CDD.

Je pense que n’importe quel psychotique a des moments de courage vraiment héroïque, car combien travaille en étant très halluciné notamment, où gère leur angoisse en positivant comme ils peuvent et cela chaque jour. Depuis bientôt 7 ans que je travaille, j’ai beaucoup progressé, mais je reste avec beaucoup d’hallucinations intrapsychiques et pas mal d’angoisses, mais je préfère travailler que d’être avec une AAH.

lundi 23 juin 2008

Après un week-end très chargé en sortie, il y a des fois je voudrais rester dans mon fauteuil et écouter ma pensée, mais là pour le coup, ce fut loin d’être le cas. J’ai été écouté un accordéoniste et un batteur lors de la fête de la musique avec toujours au fond de moi une forte anxiété. 

Dimanche c’était repas chez mes parents avec ma petiote et après nous sommes allés en Belgique rejoindre des amis belges sympas mais un peu trop portés sur la Leffe. 6 bières d’abbaye pour Pascal, c’est un peu trop je pense.

Ce lundi dans le boulot a été marqué par la densité du travail. De 7 h à 10 h 30 j’ai fait des remises bancaires – une opération mécanique très routinière, mais que j’adore réaliser. Et puis le reste de la journée à classer des documents, à renseigner des tableaux comptables ainsi que sur Excel et ce soir me voilà un peu trop présent sur Atoute, dévorant tout sans trop de retenue il est vrai. 

Depuis quelques temps je m’intéresse vivement aux côtés cliniques de la schizophrénie. Tous les termes techniques me parlent plus qu’il y a quelques années. Automatisme mental – clinophilie – schizophasie – catatonie – Miam-miam, j’ai besoin de mettre des mots de psychiatre maintenant sur mes troubles.

mardi 24 juin 2008

Sérénité et contrariétés

Quel être humain n’aspire pas à la sérénité ? Aucun, mais pour le schizophrène la sérénité est teintée de bizarreries, ainsi on peut voir en hôpitaux, des malades restés des heures entières assis et ne rien faire et semblant très serein, rien ne les intéresse, seul sans doute le folklore intérieur quand il existe berce leur immobilisme.

De mon côté ayant vécu des impatiences très dures qu’on appelle akathisie, je n’ai pour ainsi dire était incapable de lutter contre cela qu’en ne cherchant qu’à m’allonger partout où je pouvais ou alors à me forcer à prier. La sérénité dès lors n’était point au rendez vous entre 25 et 35 ans. Depuis la quarantaine, tout semble s’être posé et j’ai pour ainsi dire retrouvé le calme, ma petite chérie, le travail, la médication et le fait de sortir beaucoup y contribuant fortement.

Je ne pense pas que la sérénité s’acquiert en restant chez soi, collé devant un pc ou une télévision. Je pense que pour beaucoup d’entre nous, il faut se bouger et cela en se faisant sans cesse violence, la paix intérieure s’acquiert à ce prix. Il ne s’agit pas d’avoir une bougeotte volontarisme, mais le désir de découvrir en se distrayant quelques endroits recélant une vraie source de beauté. Les balades en forêt que l’on m’a fait faire au cœur de la maladie m’aérait aussi le cerveau, tout comme la participation avec la famille pour faire des courses.

La sérénité est sans doute un long travail qui reste sans cesse en chantier pour tous et qui se mesure je crois à la capacité à résister dans tout ce qui est contrariant, que ce soit à la maison, chez les amis, en famille, au travail en faisant preuve de patience. 

En fin d’après-midi, je ne voulais pas sortir et je n’ai rien dit à ma petiote qui n’attendait que d’aller regarder les fringues dans les boutiques à la veille des soldes, j’ai pris sur moi pour l’accompagner partout à contre-cœur certes, mais je l’ai fait par amour tout simplement. 

Et je crois que dans toutes les sorties y compris chez les amis je me sens contrarié, tant ma nature est rebelle à se bouger. Mais je ne sais pas pourquoi mais à quelques jours de mes 44 ans, j’ai plus de facilités depuis que Nathalie est là à dépasser les contrariétés sans les effacer pour faire des tas de sorties notamment.

dimanche 29 juin 2008

Après un week-end en Normandie, où j’ai laissé ma belle pour la semaine à Caen, je me retrouve seul au village. 

Ce week-end fut riche en sorties, mais aussi en anxiété, je n’arrive plus à rester avec les autres sans me faire violence à moi-même. Je ne crois absolument plus que le zyprexa m’aidera à faire reculer les symptômes négatifs de la schizophrénie. Tourné sans cesse vers moi-même, je fais des efforts pour m’intéresser à tout ce qui est autour de moi, mais que c’est dur de ce décentrer de soi-même quand ce n’est pas naturel. J’ai encore la chance de m’en rendre compte et de faire des efforts pour ne pas m’isoler avec mon journal intime notamment. 

Le défi de la semaine qui arrive c’est la lutte contre le poids. Je grossis beaucoup et ne parvient plus à perdre du poids quand je fais un excès. Je rentre tout juste dans la plupart de mes pantalons, et je commence à avoir droit à des réflexions à gauche et à droite sur mon ventre. Bref il va falloir que je refasse du sport, je pense à la marche notamment.

Une grosse semaine de travail s’annonce avec en préparation la rentrée scolaire de septembre. Ça va chauffer, je vais être stressé mais aussi je vais perdre du poids, hé ! hé !

jeudi 3 juillet 2008

Après 4 jours de solitude, je me suis vite retrouvé avec mes vieux démons que sont le laisser aller, l’aboulie totale, et le regard collé sur Atoute, ça assez duré. Demain soir je repars en Normandie pour le week-end, je vais retrouver ma petiote. Une bonne nouvelle dans le boulot va me permettre de sortir la tête de l’eau côté financier, je vais pouvoir bosser à plein temps en faisant du gardiennage. 

Dans le boulot actuellement, il y a des tensions entres les différents services qui ne se sont pas assez concertés pour la préparation de la rentrée, chacun travaillant dans son coin, bref ça grogne un peu partout. 

Au niveau psychique, je pète la forme, je me sens vraiment bien dans ma tête quand je bosse, mais en dehors c’est un peu la diffluence – la pensée qui flotte un peu et qui n’arrive pas à se concentrer sur quelque chose de concret.

Demain j’ai 44 ans, j’ai fait une tarte aux pommes pour mes collègues. Ma puce va m’offir un bouquin, j’hésite entre un bouquin sur la schizophrénie et un livre de comptabilité, je crois que je vais demander les 2.

dimanche 6 juillet 2008

Après un week-end normand, me voilà revenu au village avec ma petiote. J’avais la grande forme à Caen et ce soir sous la grisaille du nord, j’ai la nostalgie de la normandie.

J’ai acheté « Critique de la raison pure » du philosophe Kant, j’ai décidé de m’y atteler en prenant des notes à côté, tant cela est ardu et tant mon désir de comprendre est grand. Je n’ai pas pu acheter un livre sur la compta mais c’est parti remise avec un passage par le net ou le Furet du nord à Lille.

Au niveau psychique, je vais très bien, cela est-il dû à la prise d’un antidépresseur depuis plus de 5 semaines, c’est fort possible. J’ai tout de même l’impression que la schizophrénie recule après la quarantaine comme le dit mon psy, et que c’est n’est pas le fait uniquement d’avoir un boulot, une petite amie et même d’une médication adaptée.

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mercredi 9 juillet 2008

Le négativisme de ce matin, le refus intérieur de bouger de chez moi et le l’ambivalence affective n’ont pas entamé mon moral, car prenant sur moi avec une impatience incroyable. J’ai suivi ma petite chérie au marché, dans les magasins de fringues. J’ai eu des regards envieux sur certaines filles en train de faire les soldes… Comme toujours toutes ces difficultés s’estompent après 18 h m’apportant beaucoup d’apaisement.

Je retire de cette journée mon courage à me montrer patient et à laisser passer les troubles psychiques sans m’en plaindre auprès de ma puce. Je trouve ma petiote si gentille et d’une sociabilité incroyable. Nous avons invité une collègue et son mari à venir manger à la maison dimanche. Ma petite Nathalie et moi-même allons nous mettre au fourneau dès la veille samedi. Poisson, poulet et tarte normande au menu…

jeudi 10 juillet 2008

Les symptômes courants de la schizophrénie sont une difficulté à s’exprimer, à penser et à se comporter avec cohérence dans la vie de tous les jours. Ces troubles isolent la personne, l’enfermant en elle-même dans un monde chaotique où les pensées délirantes déferlent sans cesse, en s’imposant incessamment. 

Tous ces symptômes en repli et le contenu de ma pensée demeurant du moins dans la solitude, dans un rationalisme fait d’abstractions vides sur l’existence, sur des thèmes existentiels, qu’arrive heureusement le désir enfin de passer à autre chose, et de faire des projets qui s’inscrivent dans la réalité.

Mes vacances arrivant le 22 juillet à midi je m’en irai à nouveau en Normandie. Au programme le mont Saint-Michel, Avranches, Honfleur et bien sûr les bords de mer.

Mais qu’y puis-je quand au contenu de pensées vides, si ce n’est d’y opposer l’étude d’une manière calme et ordonnée, c’est ainsi que j’ai commencé à lire « Critique de la raison pure » du philosophe allemand Kant. 

L’introduction de ce pavé souligne dans un premier temps, l’indispensable vécu de l’expérience pour acquérir la connaissance. Cependant la connaissance pourrait se passer des preuves « empiriques » et pourrait elle-même s’asseoir sur des raisonnements dits « à priori », totalement indépendants de toutes expériences. 

Ça y est je commence à penser que Kant présente quelque chose de psychotique dans sa production littéraire.

samedi 12 juillet 2008

Les troubles de la pensée de ce matin et l’ambivalence affective pour ma petiote font place ce soir à un mieux être intérieur, que j’ai mis à profit pour m’inscrire sur www.copainsdavant.com. J’ai déjà retrouvé une ancienne voisine de mon appartement associatif, une très gentille fille, qui répondra peut-être à mon email. Demain j’accueille une collègue de travail et son mari, pour manger un très bon repas concocté par Nathalie.

jeudi 17 juillet 2008

Le week-end dernier a été très riche, et j’ai pu mesurer combien j’ai fait des efforts pour tenir au milieu des autres. Je souffre toujours de n’être pas à ma place. Et même au milieu de mes proches, j’ai une envie intense de me retrouver seul. J’ai beau écouter et parler aux autres, il n’y a rien à faire, subsiste des troubles auxquels je n’oppose que la patience.

J’ai remarqué que quand je tourne mon regard vers des centres d’intérêts autre que la psy, le temps me semble passer plus vite. C’est ainsi que dans le travail, j’oublie que je suis suivi en psychiatrie et bien qu’ayant sans cesse des angoisses irraisonnées, je tiens le coup. A cette période de l’année le bureau est pratiquement désert ce qui me permet de bosser à ma vitesse.

mercredi 23 juillet 2008

Aujourd’hui était ma première journée de vacances, cela m’a fait beaucoup de bien, aidée en cela par des températures plus dignes de l’été. J’ai emmené ma belle et un pote en Belgique à Floralux un hypermarché de la plante verte et de toute sorte de bricoles. Je me sens bien et prêt à partir mardi prochain vers la Normandie où je vais aller voir le mont saint-Michel, Honfleur, Avranches et surtout les bords de mer. Loin de l’Internet jusqu’au 17 août.

Au niveau psychique, je me suis senti bien et surtout bien moins dans les troubles intrapsychiques habituels, qui quand ils sont trop envahissants me mettent dans un état de prière constante faute de mieux.

La lecture de Kant me tient toujours à cœur et je dois dire qu’il m’est bien difficile d’en saisir l’essentiel, même après plusieurs relectures de chaque chapitre, tant le style de ce philosophe est composé de très longues phrases. Intuition, réceptivité, sensibilité, phénomène et entendement sont des mots qui reviennent dans le premier chapitre consacré à « l’esthétique transcendantale ».

jeudi 24 juillet 2008

Tout en « in » et « out » ce soir sur mon témoignage.

Après avoir passé près de 5 heures dans les boutiques avec ma petiote ça craint je dépense comme un inconscient, on va se casser la figure

Je me suis retrouvé avec mon frère en visite ce soir, nous relatant ses déboires sentimentaux et son passage chez une psychologue c’est pas dans ses habitudes à mon frangin de reconnaître qu’il a lui aussi des problèmes psy.

J’ai décidé de me convertir à une autre vie à partir du 31 juillet 2008 ça y est je délire, tout comme j’ai arrêté de fumer un 31 janvier et arrêter de boire un 31 octobre arrête de t’inventer des trucs pareils, tu continues à te faire du mal

M’enfin j’ai quand même décidé de commencer quelque chose de nouveau à cette fin juillet ça y est il commence à se reprendre la tête – n’importe quoi !

Je voudrai étudier et j’hésite entre la comptabilité qu’est-ce que ça peut me faire chier en fait – il veut se prouver quelque chose et des domaines suspects comme l’astrologie c’est chouette ça mais ça ne marche jamais pour soi-même ou la numérologie pauvre type que je suis qui crois encore à une relation entre le caractère et le symbolisme des chiffres

J’ai vraiment envie d’étudier et je crois qu’un passage chez le psychologue serait de bon augure ça y est il se raisonne, il admet qu’il a besoin d’aide.

L’idée d’avancer dans ma vie en étudiant est récurrente qu’est-ce qu’il peut douter, quel cruel manque de confiance en soi, il se met sans cesse des barrages

Je veux absolument étudier néanmoins, comme j’ai tant clamé que j’arrêterai de fumer pendant des années et que j’ai réellement arrêté de fumer, il y a plus de 8 ans ça n’a aucun rapport tout ça !.

Bon allez je vais me mettre à étudier, oui mais quoi il doute, il ne sait toujours pas ce qu’il veut à 44 ans.

J’ai vraiment envie de revoir un psychologue rien que pour ça.

lundi 28 juillet 2008

Plus d’internet jusqu’au 17 août date de mon retour de vacances. Je m’en vais demain en Normandie avec ma petiote et je suis bien content de quitter un peu le nord.

dimanche 17 août 2008

Après des vacances en Normandie pendant 19 jours, me voilà de retour dans ch’nord. Avec ma petiote nous avons fait durant le séjour chez sa grand-mère, des sorties un peu partout – Courseulles sur mer (super !), Deauville (beurk !) Le mont saint Michel (très beau mais trop de touristes !), Arromanches (mignon !), Bagnoles de l’Orne (bien mais trop pluvieux !) et puis des tas de sorties du côté de Caen (j’aime beaucoup cette ville), mais aussi à Ouistreham en bord de mer avec ses grandes plages.

Dans tous mes moments de solitude pendant ces vacances, j’ai passé mon temps à prier tant ma pensée refusait de s’arrêter, mais j’ai aussi bien cogiter le fait de reprendre des études, ça commence à se préciser avec la comptabilité ou alors le passage de l’équivalent du bac le DAEU.

Dans mon job, je vais faire du gardiennage pour passer à plein temps. De l’avis de beaucoup c’est usant et ch… mais j’ai besoin d’argent, car pendant ces vacances j’ai aussi quasiment été tous les jours manger au resto. C’était prévu, cela s’est fait, j’ai très bien mangé et n’est pas grossi.

Et les autres dans tout ça ? Il y a la grand-mère de ma petiote avec qui il y a eu des conflits par moments et qui ne tient plus à ce que l’on passe près de 2 semaines comme ça chez elle. Il y a mon cousin Caennais qui a lui aussi une copine et qui continue sa petite vie comme il peut, lui aussi est diagnostiqué schizo mais lui avec hallus auditives permanentes. Il y a mes parents qui sont venus voir la belle famille, cela s’est très bien passé. Hier avec ma petite Nat et mon père nous avons été voir le match de foot Caen-Valenciennes. Il y a eu des buts et l’ambiance était chouette.

Bref de bonnes vacances et un retour facile en voiture

jeudi 21 août 2008

Je porte en moi des difficultés intérieures que je ne partage plus avec personne, je souffre à nouveau de négativisme et mes seules armes pour lutter contre cela sont la prière mécanique constante et de m’en tenir au verbe « construire », qui reste pour moi très évocateur d’un échapattoire face à ma détresse. 

Tout a concouru en cette journée à nier avec force ce que j’ai fait dans le travail et même ce soir en allant faire des courses avec Nathalie. Des pensées ci-dessous s’imposent à moi :

« J’en ai marre de travailler ». « Je ne vais pas arriver à faire du gardiennage ». « j’ai envie de vivre dans un bel hôtel avec mon journal intime ». « Je vais boire à l’insu de Nathalie ». « Je vais tout claquer mon argent dans le jeu, comme ça je ne me soucierai plus pour des problèmes de sous ». « Je vais prendre ma voiture et partir un matin très loin et vivre ma liberté vraiment ». « je regrette mes années de maladie où j’écoutais ma radio techno préférée avec une cigarette toujours en bouche et quelques bon verres de vin blanc ».

Bref toutes ces pensées reviennent très fortement, non seulement aujourd’hui, mais honnêtement depuis quelques semaines. J’ai peur de péter un plomb, surtout un matin, je vais en parler à mon psychiatre le 5 septembre.

Je donne bien le change à tout le monde en me montrant souriant, discipliné. Je me demande ce qui me retient de ne pas faire une grosse connerie. L’ambivalence est assez grande entre le fond de ce que j’exprime verbalement tous le jours et avec mes pensées réelles.

En soirée, je me sens toujours mieux, c’est quand même le point positif.

mercredi 27 août 2008

Les angoisses sont passées car j’ai renoncé à faire du gardiennage, j’ai fait un essai la nuit dernière, c’est carrément très fatiguant. Me lever tous les mercredis à 4 h 30 du matin pour aller ouvrir des dizaines de portes non merci !

Mes pensées négatives sont passées pour le moment, mais que cela était dur ces derniers temps. Demain autre journée avec des tâches dans mon job que je connais bien.

samedi 30 août 2008

Cela fait 18 ans pile que je suis suivi dans le même service public de psychiatrie. 

Ainsi entre ma défenestration (30 8 1990) chez ma grande tante et aujourd’hui, j’ai survécu, souffert et finalement évolué, essentiellement au niveau du comportement, car je me sens beaucoup plus apaisé et capable de persévérer dans un travail notamment et de vivre une vraie histoire d’amour sans pétages de plombs (quoique ! $$$).

Au niveau du contenu de la pensée de l’époque et aujourd’hui et bien ce n’est pas vraiment un grand chamboulement.

Des pensées d’hier et d’aujourd’hui demeurent comme « Je vais rentrer dans l’ordre monastique des cisterciens et vivre une vraie vie de moine »… « Je vais quitter toutes mes activités actuelles et me barrer dans une forêt »… « Je suis incapable de prendre des initiatives, je n’y arrive pas »… « vivement la tombée de la nuit et l’obscurité pour me sentir penser »… sans compter une multitude de prières jaculatoires ou de pensées négatives.

N’empêche aujourd’hui après avoir été voir le Touquet sur la côte d’Opale, je me retrouve avec toujours ce désir de vouloir étudier avec des pensées comme « je vais étudier avec des bouquins de psychiatrie, de comptabilité, d’astrologie et aussi le dictionnaire ». Ce sont des pensées qui s’imposent depuis un petit moment, n’importe où je me trouve, comme cette après-midi en bord de mer.

Mon grand défi est l’étude multiple dans les domaines précisés plus haut. J’ai énormément envie de faire cela le soir mais je suis un intolérant à la frustration, ainsi face à des difficultés de types cognitives comme la mémorisation ou plus largement la compréhension, je rejette les bouquins, je me décourage et passe à une écriture vomitive sur le papier pour tenter de trouver une solution. A ce moment là des pensées comme « je vais y arriver, j’ai besoin de l’aide d’un psychologue tout simplement » mais aussi des pensées négatives comme « laisse tomber, tu ne gagneras pas plus d’argent » se suivent se mélangent, bref, c’est l’ambivalence. 

Ce soir, des pensées comme « je vais étudier un bon bouquin, sans me décourager même avec le lecteur mp3 sur les oreilles », je vais essayer…

mardi 9 septembre 2008

J’ai écrit le texte suivant, vendredi dernier à partir d’un livre religieux.

« Celui qui prend son traitement diminue les risques de rechute ». Ce sont là des paroles de psychiatre, paroles par lesquelles il nous signifie d’accepter des neuroleptiques, de pouvoir trouver ainsi un répit et de ne risquer de se retrouver aux urgences. 

Que notre principale obéissance soit de réfléchir à cela et sous traitement. Les connaissances en psychiatrie font du psychiatre la personne la plus appropriée pour soigner une personne présentant des troubles mentaux. 

Il arrive que bien des patients ne suivent leur traitement car ayant une méfiance de surcroît maladive à l’encontre du corps médical spécialisé. Qui veut comprendre (un peu) ce qui lui arrive doit accepter de prendre des psychotropes.

A quoi bon les discussions sur les effets secondaires des neuroleptiques, si n’acceptant pas de prendre des médocs, tu vas encore plus mal. J’aime mieux le côté sédatif du zyprexa, malgré la prise de poids qu’il engendre. Car même si je connaissais par cœur les textes dans la classification du DSM IV et toutes les études faîtes depuis sa dernière mouture, à quoi me servirait cela si je ne prenais pas mes médicaments.

La meilleure des choses est d’aspirer au calme en ne se souciant pas des à priori par rapport à la prise de neuroleptiques. Qu’il est bête d’amasser des connaissances importantes sur la psychiatrie et de comparer son cas à la vue des tableaux cliniques, bête de s’y embourber au point d’enfoncer le clou davantage et de risquer une rechute, bête de vouloir se guérir finalement tout seul et de s’accuser de n’y point y arriver car impatient et très malade. 

La nature du psychotique est insatiable de vouloir connaître, c’est d’autant plus fort que l’aiguillon de la schizophrénie ne cesse de bouger dans la chair. Vivre simplement et accepter…

Je ne sais trop quoi penser ce soir de ce texte écrit sur mon journal papier, cela me semblait génial vendredi, aujourd’hui je considère une multitude de redondances. 

dimanche 14 septembre 2008

Après un week-end normand très chouette, marqué essentiellement par des sorties sur Caen et les alentours, nous voilà ma petiote et moi de retour sur la région lilloise. Je me sens bien et pas trop traumatisé d’avoir fait un resto hier avec un ami des amis qui était visiblement éméché et PMD (alcool + lithium et AD, bonjour les crises dans le resto).

Pendant mes moments de solitude en terre normande, je me suis interrogé à nouveau sur le désir de faire des études et je crains fort que cela reste encore pour pas mal de temps un vœu pieux. Des pensées comme « je vais étudier la compta en apprenant des notions par cœur après le boulot » ou alors « J’aimerai bien aller jusqu’à un BTS », bref que des pensées velléitaires récurrentes depuis des mois, qui m’inondent pendant mes moments de solitude au boulot ou même au resto dans un silence quelconque finalement.

mardi 23 septembre 2008

Le week-end dernier j’ai été à nouveau à Caen. Ma petiote et moi voulions voir la foire aux expositions de Caen avec le Pérou en vedette, c’était très chouette et haut en couleurs.

Depuis hier, je me suis inscrit sur le site du pmu pour jouer aux courses, je vais jouer au simple dans les courses, les gains sont plus faciles bien que très modestes. Je ne sais pas comment je vais gérer le fait que de toute manière toutes mes économies vont être bouffées d’ici quelques mois. Je me vois mal travailler 7 heures de plus, je suis assez fatigué comme ça par mon job et de me lever déjà à 6 h 25 tous les jours n’est pas une mince affaire.

Au niveau psychique cela se passe bien. Ce sont mes relations qui font ma météo intérieure.

lundi 29 septembre 2008

Depuis une semaine je suis scotché sur le site du pmu et à ma grande surprise je ne perds pas d’argent, je n’en gagne pas non plus. 

Au niveau psychique, je me sens bien, je percute bien dans mon job. Il n’est plus question pour moi de repasser à un autre neuroleptique. Le seul bémol, c’est toujours cette réticence pour aller vers les autres. Hier nous avons été voir les amis belges et c’est toujours pour moi avec des pieds de plomb que je vais vers les autres, heureusement ma petite Nathalie m’y pousse avec plein de douceur et je reviens de ces rencontres toujours avec de l’optimisme et du bien être.

lundi 13 octobre 2008

Ma belle-mère est arrivée à la maison, elle est là pour 2 semaines, je serais un peu moins présent sur Atoute et heureusement aussi un peu moins sur le site du pmu, où j’ai déjà perdu 80 €…

lundi 20 octobre 2008

Depuis une semaine c’est le bain familial permanent, je ne peux qu’aller sur internet que le soir après le repas. N’empêche ma belle mère qui cherche un homme par l’intermédiaire de Meetic.fr s’est bien adaptée ici dans le nord depuis 1 semaine. 

Nous sommes revenus de Normandie après un week-end sympathique, qui m’aura refait goûter à la bière sans alcool le samedi soir. Même avec 0.5° j’ai senti un effet qui a eu pour conséquence de me rendre bavard partout et avec tous. 

Ce lundi a été très éprouvant dans le boulot, j’ai été particulièrement irritable du fait de la charge de boulot que je prends peut-être trop à cœur.

vendredi 24 octobre 2008

Après une journée de travail relativement cool, vient une soirée sous l’angle de la recherche tout azimuth d’un compagnon pour la mère de ma petiote. On cherche la perle rare (forcément riche et beau) pour une fille des hautes Alpes.

Au niveau psychique j’alterne un tout petit peu de négativisme et d’auto-encouragement le matin principalement et des soirées plus cool et très active pour le pire sur le site du pmu , au mieux sur meetic pour la bonne cause citée plus haut.

Ce week-end sera placé sous l’angle des sorties, en famille à Lille et en Belgique.

Je viens à l'instant d'entendre ceci au journal de 20 h sur Tf1 "...les schizophrènes sont dangereux pour eux-mêmes et pour la société", pas de nuance et nous voilà tous les psychotiques dans le même panier que les psychopathes.

lundi 27 octobre 2008

Après un week-end très chargé, car sans cesse avec les autres samedi et dimanche, me voilà bien tranquille ce lundi soir après une journée de job relativement calme. 

J’ai le désir un peu fou de faire une vidéo pour présenter mon témoignage et le mettre sur youtube, mais là je me demande si c’est possible techniquement – la durée est limitée. Cela rendrait néanmoins plus vivant mon témoignage, affaire à suivre, si cela se réalise ce sera après le week-end du 15 – 16 novembre où je serai seul chez moi avec mon petit appareil photo numérique en mode vidéo.

lundi 3 novembre 2008

Réflexion sur le bonheur

Le chemin que l’on prend pour parvenir au bonheur est la plus heureuse des actions à entreprendre. 

La difficulté pour moi est de fixer dès lors un objectif qui puisse mobiliser le meilleur de moi-même. Mon but serait d’acquérir des connaissances, me cultiver en quelque sorte représenterait le parcours le plus joyeux. 

Ce qui coince néanmoins, c’est de constater mes difficultés à mémoriser et surtout à restituer avec mon intelligence quelques phénomènes biologiques, historiques ou mêmes les actualités présentes, qui ont toujours suscité chez moi un intérêt. 

J’aurai certainement aimé être journaliste et me vengeant en quelque sorte de n’y être point arrivé, j’ai jeté ici et là quelques phrases sur ce forum Internet ou sur mon journal intime. 

Quelle joie de garder le cap sur un objectif, qui serait suffisamment difficile à atteindre pour oublier les tracas du quotidien. 

J’aimerai être un éternel étudiant, tant ma curiosité retrouvée après les graves troubles psychotiques, me jetterait en quelques études de la littérature classique ou même de l’histoire de France. 

Il ne fait point de doute que si le propre de ma schizophrénie est de me sentir éclaté intérieurement en une foultitude de désirs, il me faille cependant apprendre à me discipliner et à me mettre à étudier. 

Qu’importe dès lors si l’actualité avec l’élection d’un chef d’état américain suscite mon intérêt en écoutant la radio et qu’en même temps, je lis quelques livres de psychologie, le tout pour moi, reste d’avancer en construisant mon bonheur pas à pas malgré un chemin semé de milles embûches. 

La devise de ce soir keep cool, arbeit, carpe diem, capici ?.

Mardi 4 novembre 2008

Angoisses et mieux être se sont succédés en cette journée. Force est de constater que je m’accroche depuis pas mal de temps quand j’angoisse au verbe « construire ». Ce verbe est une bénédiction pour moi. Dès que je commence à angoisser, généralement le matin, aussitôt tel l’effet Pavlov je pense « construire » et dès lors je lutte intérieurement en positivant sans plus chercher les raisons de ces angoisses qui de toute manières sont inaccessibles à une introspection.

Laissons là les états d’âmes ! 

Avec ma petiote à midi, j’ai concocté un repas à base de tomates, de ciboulette et d’huile d’olive le tout au four et l’on a mangé le tout avec du riz basmati, délicieux ! Dans l’après-midi, nous sommes partis chercher en voiture mon ami ingénieur et sommes allés vers les galeries de grande surface à Villeneuve d’Ascq à l’est de Lille. Nous n’avons pas trouvé à « la maison du monde » de beaux lustres en tissu couleur orientale comme nous l’espérions. Demain on ira à Giffi non loin de chez nous, un chouette magasin fourre-tout qui nous donnera bien des idées de cadeaux pour Noël. Avec des amis de notre rue vers 17 h, nous partagerons sans doute autour d’une bonne tarte aux pommes maison.

Ma petite semaine de vacances s’achèvent, flûte, zut…

lundi 10 novembre 2008

Après une journée de travail sous le signe de l’angoisse (pourquoi je ne sais pas), je me retrouve ce soir à chapoter un montage vidéo, mais là je me décourage, je ne vois pas comment faire rentrer 18 ans de combats contre la maladie en 10 minutes sur youtube. Je me demande maintenant si je vais y parvenir, ou alors cela va être sous forme d’épisodes comme la guerre des étoiles.

Demain je vais au restaurant avec ma petiote et un enseignant ami qui habite tout près de chez nous.

Mon frangin a pratiquement terminé notre salle de bains avec la pause d’une petite baignoire et la pose de faïences.

Vendredi qui arrive je prends le chemin de la normandie. Ma puce restera une semaine et j’irai la retrouver la semaine d’après. J’en profiterai pour enregistrer des vidéos pour mon témoignage. Un titre me vient déjà « Luc chti’zonaute - une voix aux milles pensées ». 

jeudi 13 novembre 2008

Après avoir passé une bonne semaine de travail, avec 2 jours de pointages en comptabilité, une tâche très routinière que j’aime beaucoup. Ce soir, je me tâte pour mon témoignage vidéo, car partant ce week-end en Normandie et laissant ma petiote et l’ordinateur portable une semaine, je me vois mal faire des montages avec mon vieux pc de 6 ans. 

Ma petiote veut absolument le pc portable puissant avec elle, flûte, ce ne sera réellement possible de faire un gros montage sauf si j’y passe de très longues soirées. 

Et puis que mettre dans ce témoignage – bien sûr ma bouille quelques secondes mais aussi beaucoup de photos, de montage audio, bref pas mal de choses qui soient pour moi vraies. Allez je vais essayer quand même, juste un petit bout pour dire de commencer quelque chose du style Luc chti’zonaute épisode 1. Une synthèse en vidéo de ce témoignage écrit reste l’idéal, mais cela est difficile. J’aurai bien opter aussi pour des vidéos humoristiques de mon crû sur le forum adéquat.

Demain je prends le volant direction Caen pour un week-end pour moi et une grosse semaine pour ma petiote qui a besoin de retrouver un peu sa région. A Caen, je revois mon cousin suivi en psy comme moi et plein d’autres amis le temps d’un soir. Ces derniers sont enseignants, n’ayant rien à voir avec la psychiatrie. Tout comme dans le travail, ma petiote et moi sommes tirés vers le haut par ces personnes qui nous acceptent comme nous sommes. J'essaie de placer quelques mots au milieu de leurs conversations politiques, artistiques ou souvent littéraires.

dimanche 16 novembre 2008

Après un week-end, assez dense avec des sorties au resto et des balades à pieds pour moi, je suis revenu tout seul en voiture de Normandie. 

Ce soir j'ai réalisé mon témoignage en vidéo, il est assez simple pour une première version, je vais l'améliorer petit à petit.

mardi 18 novembre 2008

J’ai eu des angoisses vers midi et dans l’après-midi au boulot, le xanax n’agissant pas toujours, bon bref j’ai pris sur moi et me suis accroché à mon travail de pointage à l’économat – ça dure depuis 4 jours et j’adore ça. Ce côté répétitif dans un job en effraierait plus d’un.

Je fais plusieurs choses à la fois depuis que ma petite Nathalie est en Normandie, j’écoute de la musique, pendant qu’elle me téléphone et que je pianote avec l’ordinateur.

Je suis content que je puisse aider certaines personnes par ce long témoignage et par ma vidéo tout fraîche que finalement je ne retoucherai pas, c’est trop de problèmes techniques et ce ne serait pas judicieux de modifier tant les quelques réactions sur le forum et par email m’ont été droits au cœur. Merci à tous et à toutes.

Quand à réaliser des vidéos humoristiques, je ne sais pas si j’en aurai le temps et surtout qui soit du vrai humour en blanc. J’ai toujours pensé me moquer de mon torticolis tant j’ai des anecdotes là-dessus… Ce sont surtout les jeunes dans les rues qui se sont moqués de moi et que maintenant je remercie des années après tant à posteriori, cela m’a fait rire. Une vidéo, là-dessus ? Je vais laisser passer la nuit et travailler le sujet demain mercredi un jour de repos pour moi. 

dimanche 23 novembre 2008

La neige très importante qui est tombée sur la Picardie a rendu mon retour de Caen très dangereux. Nous avons glissé une fois sur l’autoroute. Grosse frayeur pour moi et ma puce !

Le court week-end à Caen m’a bien plu cependant, je suis heureux de bouger comme ça et de voir le côté très vert de la Normandie toujours avec admiration. La grand-mère de ma petiote m’aime beaucoup et m’accueille toujours avec joie. J’ai la côte d’amour dans la belle famille tout comme ma petite normande auprès de ma famille. 

Il reste 4 semaines de travail avant les vacances de Noël, j’ai déjà à cœur d’acheter des cadeaux à Gifi, un magasin de farfouille qui ne coûte pas cher du tout, ce sera la course dans les magasins mercredi qui arrive.

Ce soir, j’explore à nouveau un bouquin de John Gray « comment obtenir ce que nous désirons… ». L’auteur parle des 10 vitamines de l’amour, des 12 blocages émotionnels. Ma lecture en diagonale me rassure sur le fait que mes troubles cognitifs ont quelques peu reculé. Ca y ressemble à un livre de recettes bien fait, le plus dur c’est de mettre en application les quelques chapitres consacrés à : « comment méditer ?», « comment se libérer des émotions négatives ?»...

mardi 25 novembre 2008

Une matinée au boulot assez agréable, une après-midi au CHR de Lille pour mon torticolis, et une fin d’après-midi à faire des courses avec ma belle ont contribué à bien remplir cette journée, fête de sainte Catherine. Voilà déjà ma belle au téléphone avec des coups de fils en Normandie à ses proches et même à ma famille.

samedi 29 novembre 2008

Samedi assez cool avec une petite sortie et une virée chez mes parents. Pour le moment, je n’ai pas à déplorer grand-chose, sinon mon absence de but en allant sur le net. Je consomme à fond, sans être acteur, cela me chagrine d’autant que je retrouve un regain d’intérêt pour le jeu d’argent sur le site du PMU, ça commence à bien faire, je vais me ressaisir, en stoppant tout net de dépenser de l’argent à tout va. Dans ma fantaisie intérieure, je m’imagine gagner des millions d’euros et puis les pertes se succédant, ça passe… En attendant ma petite puce et moi avons installé l’arbre de Noël.

Ce soir ma petite puce est devant la télévision avec comme programme le commissaire Moulin, et moi à errer soit sur le papier ou sur le net, la musique à gogos dans les oreilles.

lundi 1er décembre 2008

Un lundi calme dans le boulot, l’esprit tranquille, et ma petiote ardente aux tâches ménagères ont rendu cette journée agréable, malgré un temps maussade et humide.

mardi 2 décembre 2008

Un mardi contrasté dans le boulot, une multitude de travail sur Excel, ma puce qui s’est un peu ennuyée et moi un peu stressé ont rendu ce jour tendu heureusement le soleil a jeté quelques rayons en fin de matinée.

mercredi 3 décembre 2008

Une journée de repos et une grande balade dans les magasins à la course aux cadeaux ont animé cette journée. Une visite amicale chez des amis belges et nous voilà rentrés au chaud à emballer tel grand camion de pompier pour un neveu ou un vase pour ma sœur et pleins de petites choses pas chères de chez Babou.

jeudi 4 décembre 2008

Un jeudi quelque peu enneigé, un froid qui s’accentue, du boulot de pointage ont agrémenté cette journée sans surprises sur le plan moral parce que bien occupé à des tâches bien connues. J’aimerai mettre une nouvelle vidéo sur youtube, elle traiterait de manière générale des troubles cognitifs dans la schizophrénie. Il y a là du taf sur la planche.

vendredi 5 décembre 2008

Après une journée très calme dans le travail, je me suis rendu chez mon psy. Je n’avais pas grand-chose à lui dire, excepté quelques angoisses récurrentes la plupart du temps le matin et le début d’après midi. Je vais bien dans l’ensemble. Prochain rendez-vous dans 6 mois…

samedi 6 décembre 2008

Sorties tout azimut ce samedi, où ma puce et moi avons été dans les monts des Flandres, puis en Belgique, avec des achats de fringues et d’alimentation. Mes pensées dans les magasins se tournent vers le spirituel, c’est très curieux dans ces endroits très matériels, mais cela me fait du bien.

lundi 8 décembre 2008

Après un dimanche très convivial chez des amis et un lundi tranquille dans le travail, me voilà ce soir à étudier un peu des cours sur la psychiatrie et à potasser un livre psy sur la connaissance de soi. Ce soir j’ai l’âme étudiante et ma puce a l’œil sur la petite lucarne.

mardi 9 décembre 2008

Une bonne dose de bonne humeur et de courage dans le travail ont fait merveille et m’ont rendu encore plus confiant dans mon avenir. En soirée le temps exécrable ne nous a pas empêchés ma puce et moi de bouger et d’aller voir un pote pour l’encourager dans sa recherche de job.

mercredi 10 décembre 2008

Une visite amicale chez des voisins avec un goûter autour d’une tarte aux pommes m’ont donnés ainsi qu’à ma petite chérie quelques bons moments, bien qu’avec à nouveau une absence de soleil et un froid bien humide. Mon baromètre psychique est au beau fixe avec quelques variations de l’anxiété sans conséquences.

mardi 16 décembre 2008

Motivation dans le travail et sorties multiples en voiture avec ma puce ont marqué ces 6 derniers jours.

Le projet fou de faire un montage vidéo sur la schizophrénie a pris naissance hier. J’use de toutes les possibilités du petit logiciel movie maker livré avec windows, pour faire des montages de toutes sortes. L’achat d’un micro m’aide beaucoup.

Néanmoins ce soir, je revois ma copie sur la schizophrénie avec movie maker, je refuse de faire du sensationnel avec des photos, des vidéos, ce sera très sobre, l’essentiel en peu de mots et quelques photos.

samedi 20 décembre 2008

Depuis 2 jours je ne vais pas très bien, j’ai dépensé plus de 140 € que j’ai perdu au pmu sur internet et au loto. Mardi soir je serai en vacances, j’espère que je souffrirai moins de cette foutue addiction qui revient. L’air de Normandie dès mercredi me fera du bien.

mardi 23 décembre 2008

Après la folie du pmu, je me suis calmé tout net dimanche en causant avec mon père, turfiste par ailleurs.

Demain je pars en Normandie pour une semaine, je suis content d’être en vacances, je vais bien en profiter pour me reposer. Loin des profs, des élèves et de l’internet. 

J'ai mon projet de cours sur la schizophrénie en vidéo à monter d'autre part. Je vais bâtir un plan bien solide sur le papier.

samedi 3 janvier 2009

Belle et heureuse année 2009. Avec les fêtes j’ai repris l’alcool un petit peu (3 ans d’abstinence totale après). 

Lundi c’est la reprise et je pense que je ne vais pas regretter de retrouver un rythme de boulot, qui stimule ma motivation extraprofessionnelle…

dimanche 4 janvier 2009

Après quelques sorties en Belgique et avec un moral faisant le yoyo, j'ai décidé de poursuivre mon témoignage/blog sur google 

 Mon Blog