Le Havre

Auteur : Uwe Rosenberg

Editeur : Ystari

Origine : Allemagne

Année : 2009

Genre : Placement, Gestion

Joueurs : 1 à 5

A partir de : 12 ans

Durée : 180 mn

Langue : Français

Le havre est un jeu de gestion pour joueurs confirmés. Je dirais même qu’il s’adresse principalement aux geeks (geek = niveau ultime du joueur acharné) tellement le jeu est riche, long et intransigeant.

Nous sommes dans le port du Havre où vous allez récupérer diverses marchandises (bois, blé, fer, argile, poisson…) qui arrivent sur les quais. C’est marchandises vont être utilisés pour acquérir des cartes de bâtiments qui, une fois en jeu, permettent de réaliser de nouvelles actions. Outre les bâtiments, vous pouvez également construire des bateaux qui vous rapportent de la nourriture à chaque tour. En effet, à chaque fin de tour, il faut se défausser d’une certaine quantité de nourriture, cette quantité augmente tout le long de la partie. Il y a de nombreuses façons d’obtenir de la nourriture (même si les bateaux sont la principale), et cette recherche va retenir toute votre attention pour une bonne partie du jeu.

Le Havre n’est pas un jeu complexe à apprendre, à son tour, on n’a pratiquement qu’une action à réaliser. Là où ça se corse, c’est qu’il y a de très nombreuses options et qu’on est perpétuellement en pénurie de ressources. Plus la partie avance et plus le nombre de cartes de bâtiments disponibles augmentent. Comme on peut utiliser tous les bâtiments, même ceux construits par les autres, mieux vaut rester concentrer.

L’auteur d’Agricola récidive avec un jeu lourd et riche, aux règles plus simples, mais finalement plus compliqué à jouer. Il y a vraiment de bonnes trouvailles, comme la possibilité de jouer avec toutes les cartes de bâtiments où la façon dont le tour progresse. Le jeu est proposé en deux versions, longue et courte. La version longue est la seul à permettre aux joueurs d’aller jusqu’au bout d’une stratégie, mais pour cela, il faudra jouer au moins trois heures à trois joueurs, à plus nombreux, c’est vraiment trop long.